Je reposte ici cet article écrit ce matin sur Seenthis
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Bonjour les gens ! Avez-vous regardé Capital hier soir ? Je ne veux
pas ouvrir le débat sur l’intérêt et les limites de cette émission,
juste partager un sentiment qui m’a frappé (aïe) en regardant le
reportage sur la chute de l’empire Kodak.
On nous explique, en gros, que #Kodak
s’est cassé la figure pour n’avoir pas su appréhender l’arrivée de la
photographie numérique (qu’il avait lui-même inventé, ironie de
l’histoire) ; une grosse entreprise de cette taille, avec ce passé,
cette histoire, qui a fabriqué de la pellicule pendant 100 ans, ne
pouvait de toute façon pas ou peu s’adapter à un tel changement : trop
gros, trop de choses à remettre en question, etc. Bref, la chute était
quasi-inévitable.
Je ne sais pas si, arrivé à ce stade, vous
pensez comme moi, mais le parallèle avec l’industrie musicale m’a sauté à
la figure : une grosse industrie, qui ne sait faire qu’une seule chose
(vendre de petites galettes sur lesquelles sont enregistrées des pistes
musicales), et qui doit faire face à une révolution complète de son
environnement économique : la disparition du support physique.
Kodak
a cru s’en sortir en vendant des imprimantes, parce qu’il pensait que
les gens allaient continuer à imprimer leurs photos, alors que ce n’est
pas seulement le support qui est bouleversé, ce sont aussi les usages.
L’industrie de la musique croit s’en sortir en faisant voter, par des
gouvernements complaisant, des lois liberticides visant à préserver leur
marché, mais ils refusent d’admettre que c’est la pratique des usagers
qui a changé. Si nous n’imprimons plus nos photos, pourquoi
continuerions-nous à écouter notre musique sur de petites galettes ?
Alors
que le constat de l’inéluctable faillite devant l’évolution des
techniques et des usages semble aller de soi pour Kodak, personne, ni
les industries du secteur ni les gouvernements, ne veut faire ce même
constat et en tirer les mêmes conséquences pour la musique. On n’a pas
fait de loi pour interdire aux amateurs de faire et partager leurs
photos numériques que je sache. Il « suffisait » pourtant d’interdire
l’appareil numérique pour sauver une industrie... Stupide ? Certes. Mais
c’est exactement ce que l’on fait actuellement pour la musique...
J'arrive de chez Olivier; et je suis venue Kodak a fait boule de neige, puisque ce nom se rattache à Chalon/Saône près de chez nous; des gens connus de nous ont travaillé pour "Kodak" !
RépondreSupprimerMerci pour cette note qui éclaire et soulève un GROS problème .
Bonne journée de rentrée :)
J'apprends donc que Michèle est de Châlon-sur-Saône ! Un ban bourguignon pour la dame ! ;) :)
SupprimerSandrine a laissé un commentaire sur Google+ ; je le mets en lien ici, à l'attention des personnes qui, comme moi, ont désertées le fantastique rézosocial de Google...
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