28 mai 2008

Il faut une suite aux débuts - Fin !

Comme vous l'avez bien sûr deviné, le texte du billet précédent, écrit pour la consigne 69 de Paroles plurielles, est composé uniquement d'incipits de livres plus ou moins connus.

Mais les avez-vous tous reconnus ?

Ce texte compte 11 phrases, mais il ne contient que 10 incipits ; j'ai un peu triché, je l'avoue : l'une des œuvres que j'ai utilisé m'a fourni ses deux premières phrases. Cela dit, elles ne se suivent pas dans mon texte.

Alors, qui saura retrouver les 10 livres en question ?

...Tilu et Dominique Hasselmann ont commencé le travail !

***

Mise à jour du 28/05

Voici la liste des réponses, remplie au fur et à mesure, avec leur auteur entre parenthèses - en vert, les titres qui n'ont pas été trouvés (et quelques liens en prime)

1- Le journal d'un fou / Nicolas Gogol (deuxième phrase) (Marieke)
2- Charlémoi / Christine Jeanney (Marieke)
3- Le tambour / Günter Grass (Marieke)
4- La vie devant soi / Romain Gary (Marieke)
5- Moby Dick / Herman Melville (Tilu)
6- Le journal d'un fou (première phrase... eh oui, n'avais-je pas prévenu ?)
7- Manuscrit trouvé à Saragosse / Jean Potocki (Marieke)
8- La chute de la maison Usher / Edgar Poe (Dominique Hasselmann)
9- Je me souviens / Georges Perec (Dominique Hasselmann)
10- Madame Bovary / Gustave Flaubert (Florence)
11- Battling le ténébreux / Alexandre Vialatte

15 mai 2008

Il faut un début à tout

Pour la consigne 69 de Paroles plurielles, je n'avais pas d'idées, alors j'ai décidé de m'amuser un peu. Si ce texte vous parait un peu décousu, c'est normal, mais je vous laisse réfléchir au pourquoi de la chose. Au demeurant, l'explication n'est pas très difficile à trouver. Cela pourrait même faire l'objet d'un petit concours...

L'incipit proposé était : "Ce matin, pour la première fois depuis longtemps..."


Ce matin, pour la première fois depuis longtemps, je me suis levé assez tard, et quand Mavra m'a apporté mes bottes cirées, je lui ai demandé l'heure. Commencer par commencer ; commencer par je... D'accord : je suis pensionnaire d'une maison de santé. La première chose que je peux vous dire c'est qu'on habitait au sixième à pied et que pour Madame Rosa, avec tous ces kilos qu'elle portait sur elle et seulement deux jambes, c'était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines.

Appelez-moi Ismaël. Il m'est arrivé une aventure étrange. Officier dans l'armée française, je me trouvais au siège de Saragosse. Pendant toute la journée d'automne, journée fuligineuse, sombre et muette, où les nuages pesaient lourd et bas dans le ciel, j'avais traversé seul et à cheval une étendue de pays singulièrement lugubre et, enfin, comme les ombres du soir approchaient, je me trouvai en vue de la mélancolique maison Usher.

Je me souviens que Reda Caire est passé en attraction au cinéma de la porte de Saint-Cloud. Nous étions à l'Etude, quand le proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Il me suffit de fermer les yeux pour entendre encore ronronner les becs de gaz de la petite étude, voir les murs verts et les grandes cartes géographiques, le Bassin Parisien avec ses auréoles, le Tonkin violet, l'Annam rose, et trente têtes penchées patiemment sur des cahiers.