19 décembre 2007

Chronique des plics, des plocs, et des enchanteurs francs-comtois

Plic.
Ploc.
Quel est ce bruit qu'on entend ?
Plic, ploc, plic, c'est le bruit de la pluie.
Plic, c'est une goutte qui tombe.
Ploc, c'est une fuite qui dégringole du plafond.
Ploc, plic, ploc, ça éclabousse. Plic, ploc, plic, ça mouille.
Plic, plic, plic, plic, c'est agaçant. Ploc, ploc, ploc, ploc, ça résonne.
Plic ploc, ça fait rêver.

Plic ploc, c'est le nouveau spectacle du Cirque Plume, auquel nous avons assisté l'autre soir à l'Auditorium de Dijon. L'Auditorium, c'est un vaisseau spatial dédié à la musique et au spectacle, c'est une soucoupe volante posée au milieu de la route entre l'hôtel des impôts et Ik*a. Bon, ce n'est pas exactement ça, mais c'est pour vous donner une idée de la chose. Comme dans toutes les soucoupes volantes qui se respectent, on est aspiré à l'intérieur par un rayon - la technique n'étant pas encore totalement au point, un escalier mécanique le remplace avantageusement. Mais soyez sûrs qu'il s'agit d'une installation provisoire. Quoi qu'il en soit, on se retrouve coincé entre ciel et boulevard, à regarder la mystérieuse lumière émanant du vaisseau. Ou le trottoir de plus en plus petit, en bas des marches, pour ceux que l'idée aurait pris de monter à reculons.

On s'installe sur des places numérotées et rembourrées (de nos jours, les soucoupes volantes ont tout le confort souhaitable), les lumières ne sont toujours pas éteintes, et plic, et ploc, quelques gouttes tombent des cintres sur le revêtement noir de la scène. Un homme la traverse à grandes enjambées, dispose une cuvette en fer blanc et quelques serpillères, le spectacle va pouvoir commencer. Mais n'aurait-il pas déjà commencé ? Voilà que d'autres individus arrivent, avec des seaux, des bras, une échelle calée dessous, et la volonté évidente de neutraliser la voie d'eau avant qu'elle ne coule le spectacle. Peu à peu, le silence gagne la salle attentive.


Les clowns-acrobates finiront par venir à bout de l'inondation, à coup de gags et de tours de force où l'échelle a son rôle. Les faux plombiers sont trempés, le public est conquis, captivé. Les numéros vont ainsi se succéder pendant deux heures, rythmés par les intrusions (pas si intempestives que ça) de l'eau, qui devient objet et partenaire de la représentation. L'eau qui tombe, qui goutte, qui roule, qui coule, qui ruisselle, ou qui jaillit, on peut en faire de la musique, des jeux, et même des feux d'artifice... Tout ça accompagné de pas de danse, d'acrobaties, de jonglage... Car nous sommes dans un cirque, et un cirque de la plus belle espèce, où les artistes sont tour à tour jongleurs, clowns, danseurs, acrobates, et musiciens.

Car le Cirque Plume, c'est la poursuite du cirque par d'autres moyens : des numéros traditionnels présentés d'une façon différente, singulière, parfois déroutante, éclaboussée d'humour, et toujours avec ce petit quelque chose de magique, cette petite goutte de poésie qui fait la marque de cette compagnie fondée il y a plus de 20 ans du côté de Besançon. Plic, c'est un envol de ballons blancs, ploc, c'est un quadrille de parapluie rouges. Plic, ploc, et valsent les costumes verts, oranges, bleus ou à paillettes. Plic, ploc, splash, les balais s'activent sur les planches inondées et dessinent un coeur qui se reflète sur la toile tendue au fond de la scène.


Plic, la dernière goutte finit par tomber. Ploc, le spectacle est terminé. Plus de plic, plus de ploc, plus de plic ploc. Rien que des clap clap vraiment très mérités.

Plic, les lumières se rallument. Ploc, une petite fille endormie est rhabillée par sa maman. Plic ploc, il est temps de rentrer, plic ploc, le rêve n'est pas terminé...



12 décembre 2007

221b, Baker Street

Consigne 59 de Paroles diverses, consigne tripartite :
  • écrire un texte sur le thème de l'envie mêlée de convoitise, ce sentiment ressenti soit dans nos relations, soit devant des gens possédant des talents ignorés
  • le texte prendra obligatoirement la forme épistolaire
  • et il ne devra jamais faire apparaitre l'avant-dernière voyelle de l'alphabet français (il s'agit donc d'un lipogramme)
L'apport de jovialité personnelle sera apprécié...

***

Cher ami,

J'ai noté ces derniers temps votre récente propension à râler, pester, grogner, renâcler, morigéner le chat, massacrer votre violon, prendre de la cocaïne en cachette (ne tentez pas de le nier, je le sais) et même accabler de reproches votre belle-mère, cette sainte femme ; bref, afficher sans cesse ce caractère ostensiblement désagréable. Pas forcément antisocial, mais honnêtement je pense à mes années de service et je perds mon sang froid.

J'ai mis en application vos méthodes si longtemps observées et analysées, et j'en ai tiré ces réponses, dictées par la voix de la raison, et conforté en cela par le sentiment de Mrs Hedson, notre concierge. Interrogée par mes soins, cette brave dame m'a révélé la véritable raison de ce comportement aberrant comme des scarabées traversant Abbey road : elle a compris comme moi votre tendance à prendre ombrage des lignes nées de ma bien faible prose.

Corrigez-moi si je me trompe, mais votre ego est marri d'imaginer mes livres devenir célèbres, et éclipser votre gloire. Ils sont ressentis comme un attentat à votre génie, tant est grande votre vanité. Sachez-le, ce n'est pas moi le détective, et je n'envie pas ce rôle dépassant de très loin mes modestes talents. Croyez bien mon désir de ne rien faire de tel, mon objectif étant de raconter vos exploits à mes enfants, et à la descendance de mes enfants, même si ce faisant je me condamne à vivre caché dans votre ombre.

N'ai-je point raison, Holmes, mon vieil associé ?

Votre fidèle ami,

John H. Watson


07 décembre 2007

Le roman de Kiki (je me suis foulé pour le titre, hein)

Les Posuto, y font rien qu'à m'embêter. Deux jours après mon billet où je signalais leur déménagement, les voilà qui reviennent. Une sombre histoire dans laquelle il serait question d'une voisine mordue par le chien (parce que Posuto, c'est le nom du chien), ce qui les aurait obligés à battre en retraite et les tapis (à cause des poils du chien sus-cité, faut suivre un peu).

Aux dernières nouvelles, ils sont très content d'avoir réintégré leur ancienne demeure (bien que celle-ci n'ait pas été désintégrée, cherchez pas), où ils ont enfin trouvé le truc contre les publicités intempestives. Il faut dire que l'autocollant "La publicité, elle passera pas par moi" ayant clairement démontré son inefficacité, ils ont tout simplement enlevé leur boîte aux lettres, pour la remplacer par une posuto (parce que Posuto, ça veut dire boîte aux lettres en japonais).

Au milieu de toutes ces péripéties Christine Jeanney a trouvé le temps d'écrire un roman (parce que Kiki, ça veut dire Christine Jeanney en bisontin), dans lequel il serait question de puzzle mental, d'Edouard, des canards de l'étang et des extra-terrestres. En gros. Je vais donc le voler à un ami, ou l'acheter avec mes sous, le trouver dans une bonne librairie ou dans une mauvaise FNAC, en un mot je vais le lire.

Parce que Posuto, ça veut dire talent dans ma tête.

Le bouquin que la Kiki elle a Nécrit...
Recommandé par des Influenceurs




06 décembre 2007

A propos des commentaires

Vous l'avez sans doute remarqué, Olivier l'a signalé avant d'en parler dans sa revue, et je ne m'en suis rendu compte qu'à ces occasions : les commentaires sous Blogger, c'est plus ce que c'était ma pôv' dame.
"Chez Blogger : Un autre scandale où Google est aussi dans le collimateur. Dorénavant, pour les commentaires sur un blog maintenu à Blogger, vous n’aurez plus le choix entre Blogger, Autre (où on se nommait et pouvait placer son url), Anonyme. Désormais vous êtes Blogger - avez un compte Google - ou vous n’êtes qu’un anonyme."
Bref, si vous n'êtes pas "de la maison", vous n'avez le choix qu'entre l'anonymat et, je rajouterais ceci à la phrase d'Olivier, un pseudonyme ne permettant pas d'afficher un lien vers votre blog. C'est bien là que le bas blesse.

Je ne suis pas en mesure de modifier cet état de fait pour le moment, tout au plus puis-je vous suggérer quelques pistes pour contourner le problème. Je remercie Gilles pour son involontaire mais fructueuse collaboration à ce billet.

  • Créer un compte Google et mettre un lien vers votre blog dans votre profil :
  • Solution intermédiaire : utiliser l'url de votre blog comme pseudonyme...
  • Insérer l'adresse de votre blog en utilisant la balise < a >, comme Gilles l'explique sur cette page. Comme quoi, un peu de html c'est toujours utile.

  • Sinon, vous pouvez toujours exprimer votre contentement (ou votre vif désaccord, c'est selon) en votant à l'aide des petites étoiles en bas de chaque article :

  • Une lueur d'espoir ? Google est en train de tester l'implémentation d'OpenID pour s'inscrire dans les commentaires ; le système proposera en outre de s'identifier à travers différentes plateformes comme Wordpress. Il suffirait alors de s'identifier avec le nom de son blog...


***

Quelques pistes pour en savoir plus :
  • Outbrain : gadget gratuit pouvant s'installer facilement sur un grand nombre de plateformes
  • OpenID : un seul identifiant permettant de se connecter à tous les sites proposant ce système




03 décembre 2007

Plus geek qu'il ne le croit...

Juste après avoir écrit ma brève sur les geeks, je suis passé voir ma page sur Blogasty , et j'ai compris que j'étais finalement bien plus geek que je ne voulais l'avouer :


Si ce chiffre ne vous dit rien, tout va bien, vous êtes normal. Mais si vous commencez à vous dire que ç4 v0µ$ év0qµ3 qµ3£qµ3 (h0$3, c'est sans doute que vous avez été contaminé...

Pour les moins atteint d'entre vous, le site Dico du net vous apprendra que le leet, ou leet speak , est une manière d'écrire utilisant à la place des caractères habituels une combinaison d'autre caractères ASCII. Par exemple, "leet" peut s'écrire "l33t" voire "1337".

Malheureusement, si le leet est une manière d'écrire incompréhensible par les non-initiés, ce qui peut s'avérer flatteur, on apprend au passage que les adultes [le] considèrent comme une forme d'immaturité. Veillez donc à ne pas en abuser.

Si vous avez un geek à la maison (ado, mari informaticien, ou autre variante) vous pourrez néanmoins tenter de communiquer avec lui l'impressionner grâce à ce générateur de leet.

30 novembre 2007

A la télé ce soir

Je viens de le lire sur le déjà cité Rue89 : ce soir, c'est la nuit des geeks. Non, ce n'est pas un film d'horreur, c'est juste un documentaire sur cette population mystérieuse qui vit parmi nous. Nous en connaissons sûrement tous, peut-être que toi lecteur, en es-tu un toi-même ?

Pour moi, ça va. Je me suis fait dépister, je ne suis pas (trop) atteint.

La nuit du geek Qu'ont en commun Quentin Tarantino, Bill Gates, Sam Raimi, Alexandre Astier et les adolescents dévoreurs de mangas ? Ils font tous partie de la grande communauté internationale des geeks. Plongez dans l'univers de ces fanatiques de science-fiction permet de découvrir leur amour pour les mondes peuplés de super-héros, de zombies, de droïds et de hobbits. De nombreux geeks racontent leur parcours, l'évolution de leur culture et montrent qu'ils ont une véritable conscience du monde, loin des clichés d'individus asociaux ou régressifs qui leur collent à la peau. Portrait d'une génération multimédia
Source : Programme-tv.net

Source dessin : Boulet

Travaux pratiques :



26 novembre 2007

Chronique de l'illusion théâtrale

Je n'étais jamais allé au théâtre. Il y avait bien eu une première expérience lycéenne, qui m'avait conduit à m'ennuyer vigoureusement devant My fair lady, mais ça ne compte pas vraiment. Ce n'était qu'une autre façon de me faire ingurgiter de l'anglais. Non, je n'étais jamais allé au théâtre avec enthousiasme, avec l'envie de voir une pièce. Envie qui me vint en 2005, lors des journées du Patrimoine, quand je rentrai pour la première fois dans le Parvis Saint Jean - théâtre Dijon Bourgogne sous la conduite du directeur du lieu, qui le faisait visiter avec passion. C'est plus qu'un lieu, c'est la liturgie théâtrale qui succède à l'illusion religieuse. Au terme d'une histoire mouvementée (je vous renvoie au site), l'église Saint Jean a été désaffectée en 1972, puis reconvertie en théâtre. L'intérieur participe au spectacle : un plafond en coque de bateau retournée, des fresques derrière la lourde tenture du fond de la scène, des chapelles aménagées en bureaux, où l'on travaille à la lumière changeante des vitraux. C'est plus qu'un théâtre, c'est un état d'esprit : la scène est au même niveau que les premiers rangs de spectateurs, le public est appelé à participer.


Mais pour cette fois, la représentation n'avait pas lieu au Parvis Saint Jean mais sous le chapiteau du Footsbarn Theatre troupe invitée partageant le programme 2007-2008. Je pense que celui-ci recèle d'autres spectacles qui nous donneront l'occasion d'assister à une pièce donnée sur cette fameuse scène. Nous sommes allés voir une adaptation de L'homme qui rit, récit du destin tragique (c'est le moins que l'on puisse dire) du fils d'un Lord enlevé à sa famille, vendu et défiguré par les Comprachicos (un horrible sourire le mutile d'une oreille à l'autre) afin de devenir un monstre de foire. Au début du roman, les comprachicos qui l'ont "opéré", sont chassés d'Angleterre et s'enfuient en abandonnant l'enfant sur le port. Alors qu'ils sont pris dans une tempête qui va couler le navire, leur chef décide de jeter à la mer une bouteille révélant la véritable identité de l'enfant. Je me suis inspiré de ce passage pour la consigne 54 de Paroles plurielles. Les noms d'Hardquanonne le flamand et du donjon de Chatam sont ainsi directement tiré de ce chapitre du roman ; pour le reste, j'ai concentré en quelques instants ce qui se passe en une nuit dans le roman.


L'homme qui rit, c'est l'histoire de cet enfant, Gwynplaine, marqué par une cicatrice qui lui fait en permanence un rire monstrueux, recueilli avec Dea, une jeune fille aveugle, par Ursus, vagabond philosophe et misanthrope, saltimbanque accompagné d'un loup alter-ego. Ensemble, ils vont mener la vie des comédiens itinérant, jusqu'à ce que soit rendue à Gwynplaine sa véritable identité, celle d'un pair du royaume, le baron Clancharlie. Retrouvant sa place à la Chambre des lords, il tentera de faire entendre à ceux qui sont en haut, la voix des humbles et des misérables, ceux qui sont en bas. Il devra aussi choisir entre ces deux mondes, choisir entre la richesse et l'amour, entre les titres et la vraie noblesse, celle du coeur. Bien entendu tout ça finira mal.
Ursus et Homo étaient liés d'une amitié étroite. Ursus était un homme, Homo était un loup, leurs humeurs s'étaient convenues.

L'espace compris sous le chapiteau de toile sera pendant deux heures notre seul univers. La mort, la vie, l'amour et le fracas du monde auront pour cadre un décor minimaliste : des voilages pour suggérer tantôt la mer en furie, tantôt les rideaux d'une alcôve, tantôt une tempête de neige ; une corde et un bâton pour faire un bateau, une toile noire et une torche pour faire un souterrain, quelques bougies pour faire un palais La petite estrade occupant l'arrière de la piste est tour à tour la poupe du navire des comprachicos en perdition, puis, magie de la mise en abyme, la scène du théatre où Gwynplaine et ses compagnons se produisent, avant de devenir la chambre de la tentatrice Josiane. Un rétroprojecteur en haut des gradins fournira l'ambiance visuelle, un violoncelle en coulisse accompagnera l'ensemble.

La mise en scène a parfaitement su intégrer la rhétorique hugolienne, les oppositions hyperboliques entre la beauté et la monstruosité, le grandiose et le ridicule, la noblesse de classe et celle du coeur ; les répétitions de quelques formules comme "ceux qui sont en haut" et "ceux qui sont en bas", les situations dramatiques, les rebondissements, tous les éléments de ce roman-épopée qui semble avoir été écrit pour le théâtre. Les comédiens sont par ailleurs de vrais saltimbanques, au sens noble du terme, des baladins proposant leur spectacle de ville en ville. Nous avons été surpris au final de constater qu'ils étaient si peu nombreux par-rapport au nombre de personnages.

L'illusion fonctionne pourtant à plein et nous entraine dans un monde complet et cohérent par la seule force de leur talent. C'est leur jeu qui fait que nous sommes ainsi subjugués, entraînés au coeur de l'action : ils créent un impalpable décor par leur seule présence. C'est vivant, tellement vivant que l'on est nécessairement impliqué par le spectacle de nos semblables aux prises avec la vie, beaucoup plus que devant un film dont les protagonistes ne sont pas vraiment là, c'est juste leur image que l'on aperçoit, tellement loin de nous...
A telle enseigne qu'alors que j'assistais à la séance de la Chambre des Lords, épouvanté par l'égoïsme et le cynisme des grands, et un peu par leur côté ridicule aussi, je ne vis pas Gwynplaine/Clancharlie assis à quasiment côté de moi...

Les applaudissements ont été aussi longs et nourris que mérités, à la hauteur de la générosité de cette poignée d'artistes ; j'en avais les larmes aux yeux en sortant.
Je n'étais jamais allé au théâtre, ça fait toujours ça ?


Comme une envie de vomir...

Sans commentaires...
http://www.betapolitique.fr/Peut-on-laisser-un-commercant-02118.html

12 novembre 2007

On écrit sur les murs

Depuis quelques jours, il y a une chanson que je n'arrive pas à me sortir de la tête. Il fallait que je vous en fasse profiter. Je vous préviens, c'est nul...

Partout autour de nous
Y a des signes d'espoir

Dans les regards

Donnons leurs écrits

Car dans la nuit

Tout s'efface
Même leurs traces

{Refrain:}
On écrit sur les murs

Le nom de ceux qu'on aime
Des messages pour les jours à venir
On écrit sur les murs
A l'encre de nos veines

On dessine tout ce que l'on voudrait dire
On écrit sur les murs
La force de nos rêves

Nos espoirs en forme de graffitis
On écrit sur les murs
Pour que l'amour se lève

Un beau jour sur le monde endormi
Des mots seulement gravés
Pour ne pas oublier
Pour tout changer
Mélangeons demain

Dans un refrain

Nos visages

Métissage




Photos prises à Dijon entre 2004 et 2007

***

Vous aussi vous voulez l'avoir en tête pour les jours à venir ? Rien de plus facile...





Quelle version préférez-vous ? Ne me remerciez pas, c'est naturel...

08 novembre 2007

Quand Harry rencontre Eolas

Bon, ok, le titre est facile. Mais il fallait bien que je trouve une transition avec le billet précédent. De toute façon, celui-ci n'est là que pour vous proposer un lien vers cet article de Maître Eolas, que j'aime encore plus maintenant que je sais qu'il lit Harry Potter. Je suis assez satisfait de voir que nous avons quelques vues en commun, notamment... Ah ben non, je ne peux pas vous le dire, vous n'avez peut-être pas encore lu le livre ! N'est ce pas Kiki ? ;-)

Pour ceux qui en veulent encore plus : la Gazette du sorcier propose la transcription d'un chat de J.K. Rowling avec ses fans, où elle explique ce que deviennent la plupart des personnages à la fin de l'histoire. J'apprécie beaucoup l'idée selon laquelle les caractéristiques de certains personnages se sont imposées à elle au fil des années, de façon presque évidente.

Et vous ? Avez-vous fini la saga ? L'avez-vous jamais commencée ? Qu'en avez-vous pensé ?
...survivrez-vous dans un monde sans magie ?

25 octobre 2007

Quand Harry rencontre Francky

Lettre ouverte à Franck Mauerhan, journaliste au Bien Public.

Mon cher Franck -tu permets que je t'appelle Franck ? Je tutoie facilement les gens qui me font rire, et ton article de ce matin m'a bien fait rigoler. Et comme je reconnais en toi un fan inconditionnel des aventures d'Harry Potter, n'hésitant pas à pourfendre de ta plume vengeresse ceux qui se mettent en travers de la route glorieuse de notre sorcier préféré, je ne peux que t'aimer.

Tu tentes de feindre l'indifférence, mais tu le reconnais bien vite : "les ouvrages qui relatent ses exploits ont créé un véritable phénomène de société" ; on sent bien la fébrilité derrière cette phrase. Tu n'es pas un "fan de base", tu es de ces inconditionnels prêts à acheter "le précieux pavé" dès "0 heure le jour J". Je te comprends tu sais. Moi-même, je me sens tenté par cette ardeur juvénile, et ne suis retenu que par une triviale nécessité m'imposant un certain nombre d'heures de sommeil, nécessité toute physiologique à laquelle tu n'es sans doute pas soumis.

C'est sans doute pour cette raison que tu fustiges "l'obstacle réglementaire" opposé par l'inspection du travail de Côte d'Or qui coupe l'herbe sous le pied des "audacieux commerçants" qui avaient pris l'habitude d'ouvrir "deux heures à minuit pour fêter Harry Potter", pour reprendre ta si jolie formule. Ce sont des empêcheurs d'enfourcher son éclair de feu en rond, et la règlementation du travail est décidément une bien mauvaise chose.
"L'avantage, avec une législation dont les textes s'empilent depuis des décennies, voire des siècles, c'est que la réglementation devient si complexe, si tâtillonne, qu'elle finit par entraver toute initiative. On appelle ça le progrès. Et tant pis si on frise le ridicule !"
Je suis bien d'accord avec toi mon Franck. Que l'on ne vienne pas nous faire croire que le fait d'ouvrir un magasin au milieu de la nuit va mettre en péril la santé, la sécurité, ou l'équilibre psychologique des employés des librairies. Tout comme toi, ces gens là n'ont besoin ni de repos ni de sommeil, et n'ont évidemment pas de vie de famille. Gageons d'ailleurs qu'ils pleurent des larmes de rage et d'impuissance devant la "perfidie du réglement". On te sent presque prêt à le faire à leur place, tant est grand ton dévouement aux jeunes fans du "sorcier binoclard".

Mais... sais-tu que c'est une bonne idée ça ? Que dirais-tu de venir ce soir, vers 23h30, dans la grande librairie de Dijon que tu cites dans ton article ? Tu déballerais les cartons, tu ferais de belles piles de livres de part et d'autre de la caisse, tu installerais avec amour les PLV que Gallimard n'aura pas manqué d'envoyer, tu pendrais quelques guirlandes oranges et noires en papier, des chapeaux de sorciers, et un ou deux balais. Tu pourrais même te déguiser en mage noir, avec la robe sombre, la baguette magique et le regard hautain qui sied à ce type de personnage. Ce serait super non ? Bien sûr, tu serais payé au tarif habituel, et tu en serais déjà presque gêné. Parce que tu ferais ça par plaisir.

Plus tard, vers une ou deux heures du matin -mais qu'importe ?- tu partagerais un dernier café avec tes collègues fourbus, tu remonterais dans ta voiture glaciale et, héroïque chevalier que la nuit environne, tu rentrerais dans ta maison, pour quelques heures d'un sommeil superfétatoire, c'est juste une sale manie.

Je sens que tu regrettes déjà de n'être point employé de librairie et de n'être que journaliste au Bien Public. Que veux-tu, de telles joies ne sont pas données à tout le monde. Tu peux toujours te consoler en te disant que tu n'as pas à affronter "la loi [...] qui s'applique de manière indistincte" et empêche de braves commerçants de faire plaisir à de pauvres enfants, qui devront "bêtement attendre le week-end" pour profiter de cet évènement "suffisamment rare pour justifier du caractère exceptionnel d'une ouverture de nuit" : la sortie d'un livre à (seulement) 2,3 millions d'exemplaires...

Bonne nuit mon Franck.



24 octobre 2007

La stratégie du contre-feu

Un contre-feu c'est, au sens propre, un feu allumé en avant d'un incendie pour en empêcher la propagation. Au sens figuré cela désigne une action médiatique, politique, voire financière destinée à détourner l'attention d'un public particulier pour, selon les cas, valoriser un aspect au détriment d'autres moins glorieux, attirer l'attention sur un fait plutôt que sur un autre, déclencher une polémique pour ne pas parler de problèmes plus graves.

Nous vivons à l'époque du contre-feu permanent.

Les tests ADN, vous êtes plutôt pour ou plutôt contre ? Réfléchissez bien, mais pendant que vous vous crêperez le chignon, vous ne parlerez pas d'autre chose.

Que s'est-il passé le jeudi 18 octobre ? Une grève ? Que nenni. Notre président a divorcé.

Lire la lettre de Guy Môquet aux élèves des écoles, c'est bien, c'est mal ? Vous feriez mieux de regarder ailleurs.

Eteindre votre lumière 5 minutes, vous pensez vraiment que ça va sauver la planète ? Faites donc... on s'occupe du reste.

Je continue ou pas ?

Non, je ne continue pas.

Les Chroniques de Sammy ne se veulent pas (trop) politiques, d'autant qu'il se trouverait des lecteurs pour penser que j'exagère, que tout ne va pas si mal, de mon côté je ne changerais pas d'avis, on se fâcherait, bref tout ceci serait fort triste. Mais de temps en temps, que voulez-vous, trop c'est trop. Il faut que ça sorte. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas trop rigueur...

Tenez, pour me faire pardonner, je parlerai dans les billets à venir, en vrac et sans arrières pensées, d'incivilités, de théâtre, et de la meilleure méthode pour se tenir informé sur le net ; je ferai un petit retour sur les 5 minutes pour la planète également. Puis je vous parlerai de seins, de danse, et de biens d'autres sujets tous grands et magnifiques !

En attendant, voici une petite galerie de portraits :

22 octobre 2007

Une journée de lectures

On va beaucoup lire aujourd'hui. Du moins c'est ce qui est au programme. Mais rien ne se passe jamais comme prévu, c'est bien connu.

On va commencer par lire la presse, vous voulez bien ? Aujourd'hui, la presse quotidienne régionale se mobilise en-effet pour la lecture. Au moins le Bien Public qui l'annonce ce matin et publie une édition illustrée de vignettes tirées de différents albums d'Astérix, ainsi que ce petit texte d'Alexandre Jardin, auteur engagé dans la lutte contre l'illettrisme au travers de son association Lire et faire lire dont le but est, si j'ai bien compris, de "transmettre le virus de la lecture" par l'entremise de retraités bénévoles.

"La lecture ? C'est la potion magique ! Par Toutatis, nous avons un problème ! 15 % des enfants qui entrent au collège ne maîtrisent pas l'écrit. Ceux-là, Arvernes, Numides, grands Bretons ou Romains d'origine sont bien promis à l'exclusion. Allez donc chercher du boulot sans savoir lire ! Même les conducteurs de chars aujourd'hui ont besoin de savoir graver des mots dans le marbre. Sinon, point de sesterces ; et le recours aux baffes comme seul moyen d'expression. Et puis marre des batailles de poissons stériles pour savoir « à qui c'est la faute ». Alors que faire ? Accepterons-nous que toute la Gaule soit occupée par l'ignorance ? Le peuple de ce foutu pays doit aider nos derniers irréductibles : nos instituteurs, nos profs, nos maîtresses d'école. C'est pour cela que votre journal - et toute la presse régionale !- se mobilise aujourd'hui ; en fonçant derrière Astérix et son papa, Albert Uderzo. Pour dire quoi ? Que la lecture, c'est la potion magique. Si nous voulons aider l'école de nos villages gaulois et vacciner nos gamins contre l'exclusion, agissons pour en faire des lecteurs, des goinfres de bouquins.
Comment ? En invitant tous les retraités poilants, rigolards, irréductiblement optimistes et mangeurs de sangliers à rejoindre l'action Lire et Faire Lire de votre département. Pour faire quoi ? Pour lire des histoires à de tout petits groupes d'enfants, trois ou quatre, tout au long de l'année. Où ? Dans les écoles maternelles et primaires qui le souhaiteront. Déjà 11 000 retraités bénévoles sont à l'œuvre dans toute la Gaule. Chaque semaine, ils démontrent que le lien intergénérationnel peut faire des miracles pour transmettre le virus de la lecture. Si vous êtes plus nombreux à vous engager en téléphonant au 0.825.832.833, il y aura moins de gamins mal barrés, un peu moins de pirates aux alentours, plus de joie à vivre ensemble et plus de sesterces dans la poche des futurs adultes. Parce que la lecture, c'est la potion magique !"
Alexandre JARDIN

Notez le ton très gaulois de la chose. Petite déception malgré tout : le site internet de l'association ne semble pas ouvert au grand public. C'est balot.

***

On va lire la presse magazine également. On y apprendra des nouvelles surprenantes. Comme savoir que Albus Dumbledore est homosexuel. Vous pourrez en savoir plus en lisant la dernière livraison de La gazette du sorcier. Attention malheureux moldus ! Ne cliquez pas sur ce lien si vous n'avez pas lu le tome 7 de vous-savez-quoi ! Mais voici néanmoins l'extrait de l'intervention de l'auteur au Carnegie Hall (rien que ça). Parce que je sais que vous ne pourrez pas tenir.
Question : Est-ce que Dumbledore, qui croyait en le pouvoir de l’amour, est jamais tombé amoureux ?
J K Rowling
: Pour être franche… J’ai toujours pensé que Dumbledore était gay. [silence dans la salle, puis beaucoup d’applaudissements]. Dumbledore est tombé amoureux de Grindelwald, et il a été d’autant plus horrifié quand il a découvert qui Grindelwald était vraiment. D’une certaine façon, on peut dire que cela excuse un peu le comportement de Dumbledore, parce que l’amour peut rendre aveugle, mais il a rencontré quelqu’un d’aussi intelligent que lui, et comme Bellatrix, il a été très attiré par cette personne si intelligente, et ensuite il a été horriblement, terriblement déçu par lui. C’est comme ça que j’ai toujours vu Dumbledore. En fait, j’ai récemment participé à une lecture du script du sixième film, et je savais que Dumbledore y disait à Harry “je connaissais une fille, dont les cheveux…” [rires] J’ai dû écrire une petite note dans la marge et passer mon script au scénariste : j’ai écrit “Dumbledore est gay !” [rires] [Voyant que le public est content.] Si j’avais su que votre réaction serait aussi positive, je vous en aurais parlé il y a des années !

Petite déception malgré tout : il n'y aura pas de char Dumbledore à la Gay Pride. C'est fort dommage. La barbe et la baguette magique, ça changeait un peu du style "Village people"

***

On va lire dans les écoles aussi. C'est ce qui est prévu. Officiellement. Par la note de service n° 2007-138 du 2-8-2007 du ministre de l'Education nationale. Notez le ton très poétique de la chose. C'est de la poésie bureaucratique, style très décrié mais qui a néanmoins ses adeptes.
"La commémoration de la mort de Guy Môquet, de ses 26 compagnons d’infortune et de tous les autres fusillés est en effet l’occasion de rappeler aux élèves des lycées l’engagement des jeunes gens et jeunes filles de toutes régions et de tous milieux qui firent le choix de la résistance, souvent au prix de leur vie.
[...]
Tous ces jeunes Français d’alors, passionnément attachés à la liberté au point de sacrifier leur propre vie pour défendre celle des autres, constituent un formidable exemple pour les jeunes d’aujourd’hui. Leur mémoire évoque les valeurs de liberté d’égalité et de fraternité qui font la force et la grandeur de notre pays et qui appellent le sens du devoir, le dévouement et le don de soi."

Notez que les jeunes français d'aujourd'hui ne sont pas passionnément attachés à la liberté. C'est le ministre qui le dit hein. Je ne permettrais pas de mettre en doute la parole d'un monsieur aussi important. Notez aussi que Guy Môquet a été fusillé avec ses compagnons. Non, non, il n'était pas gay. Il était juste communiste. Une tare qui oblige, soixante-six après sa mort, à remplacer camarades par compagnons.
"Ma petite maman chérie, mon tout petit frère adoré, mon petit papa aimé, Je vais mourir ! [...]

voir la lettre dans son intégralité
Notez que les communistes, même si ça mange les petits enfants (tout en gardant son couteau entre les dents), ça a une maman et un papa, comme vous et moi. Notez que les communistes ça écrit des poèmes souhaitant la victoire du socialisme. Vous notez toujours ? Alors notez aussi que l'Union soviétique n'était pas en guerre contre l'Allemagne nazie en 1941. Notez, je vous prie, que c'est la police française qui a arrêté Guy Môquet. Notez que c'est le ministère de l'intérieur français qui a livré des communistes plutôt que "50 bons français"

On doit beaucoup lire aujourd'hui. Mais je me demande si les choses vont se passer comme prévu. C'est une petite consolation, malgré tout.

Notez donc quelques pistes pour lire encore un peu plus aujourd'hui :








et aussi :

18 octobre 2007

Point de Vues, images du monde (des blogs)

Il y a longtemps, tellement longtemps que j'avais fini par croire le projet abandonné (en fait c'était au mois de juin), j'avais été contacté par la "Directrice du développement et des partenariats" du site Vues.fr, qui me proposait de contribuer à cette revue en ligne, compte tenu de l’originalité [mon] style ainsi que le ton utilisé dans [mes] articles. Puisque je vous le dit ! Ne tenant plus de joie, j'ouvris un large bec et envoyai séance tenante le texte que je jugeais le plus digne d'être publié, m'attendant à une parution immédiate et conséquemment, des hordes de visiteurs enthousiastes.

Il faut croire que les textes envoyés sont lus minutieusement, car je ne parait en ligne que ce jour, et seulement deux textes me précèdent !


Je vous ai déjà parlé de La Demeure du Chaos il me semble ? Une petite allusion par ci, un long article par là, puis une touche d'auto-satisfaction par-dessus. Oui, il me semble que j'en ai parlé... C'est ce long article du 12 janvier que je choisis d'envoyer, avec quelques petites retouches. Il est publié aujourd'hui, et je dois dire que j'en tire de la satisfaction. Il faut reconnaître que ça en jette, surtout avec la biographie de l'auteur en préambule... Cliquez sur l'image pour accéder au site.

15 octobre 2007

Un prix Nobel qui dérange ? Chronique des interjections déplacées

Je n'ai jamais prétendu à l'objectivité. Pire que ça, je revendique ma subjectivité. Subjectivité qui ne rime pas avec mauvaise foi ; c'est autant une façon de voir qu'un parti pris contre l'uniformisation - et parfois aussi pour le plaisir de la mauvaise foi. Alors autant le dire franchement : j'ai toujours trouvé Al Gore sympathique. Je ne sais pourtant pas grand chose de lui. Juste qu'il a été vice-président du très populaire Bill Clinton, qu'il semblait promis à une brillante succession, la victoire facile, l'Amérique dans un fauteuil. On connait la suite. Depuis quelques années, il a réussi à rester sur le devant de la scène médiatique grâce à son activisme écologique, notamment autour du film Une vérité qui dérange.

Un militantisme qui vient de lui valoir le prix Nobel. Il semble que cela ne soit pas du goût de tout le monde. Du président américain en exercice tout d'abord, qui ne changera rien à sa politique. Quelques politiciens grincheux ensuite, qui pronostiquent les ambitions présidentielles du nobelisé et, partant, la mauvaise foi supposée du même. Pour eux, on ne peut pas être président des Etats-Unis (d'Amérique) et s'intéresser à la sauvegarde de la planète. Il faut dire qu'ils ont été élevés à la bonne école.

Pour la plus grande joie des aigris, des jaloux et des tenants du profit à court terme, il se trouve qu'un juge a trouvé 9 erreurs dans le film cité plus haut. En conséquence, le documentaire ne pourra être diffusé dans les écoles britanniques qu'à condition d'être accompagné de la lecture d'une brochure "destinée à éviter l'endoctrinement des élèves". Quand je lis ça, je ne peux m'empêcher de penser aux tenants du dessein intelligent, qui veulent -et obtiennent de plus en plus fréquemment- que leur croyance obscurantiste soit enseignée aux enfants des écoles américaines, et présentée sur le même plan que la théorie darwinienne de l'évolution. Comme deux théories qu'il faudrait l'une et l'autre prendre en compte. Là encore, pour ne pas endoctriner les jeunes cerveaux.

Bien que fervent partisan de la subjectivité et ne reculant pas à l'occasion devant les charmes de la mauvaise foi, je reste pantois devant ce procédé consistant à taxer les propos scientifiques d'endoctrinement, au seul but de les mettre sur le même plan que des conviction religieuses plus ou moins fumeuses. A ce compte là, je demande que le pastafarisme soit enseigné dès la maternelle, pour contrer l'influence nocive des monothéismes dominant. Je trouve la théorie pastafariste de la création du monde tout à fait pertinente et séduisante, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas l'enseigner.

Mais je m'éloigne de mon sujet. Car non content d'être de mauvaise foi, je suis également désordonné et prompt à la digression. Carole Chatelain, rédactrice en chef à 20 minutes, et dont je découvre le blog à l'occasion des recherches entreprises pour rédiger cet article (je ne recule devant rien, j'ai remué ciel et net pendant au moins 6 minutes), ne perd pas son temps en propos oisifs (elle) et répond avec pertinence et ironie aux 9 points soulevés par la Haute Cour anglaise.

Mais continuons notre petite promenade de santé au milieu des propos délétères de ceux qui donnent leur avis honnêtement et sans arrières-pensées. Le très concerné et inénarrable Claude Allègre, donne son avis gratuitement (puisque personne ne le lui a demandé, c'est très généreux de sa part), et ajoute deux arguments décisifs à la cause des anti-Al Gore : "Al Gore se fout de la gueule du monde" et "Le nombre de conneries qui sont racontées dans le film d'Al Gore !" Je doute que celui-ci puisse se relever après une telle attaque. Ca fait mal un mammouth.

Remarquons au passage que les gros mots, non pardon, les interjections déplacées, sont à la mode ces temps-ci. Ce doit être une compétition, ou un pari entre gens de pouvoir, allez savoir. C'est à celui (ou celle, parité oblige) qui parlera le plus mal.


Je ne vais pas être plus saignant que gore (je m'excuse pour ce jeu de mot pourri), le film comporte sans doute des approximations et des extrapolations, mais je suis convaincu que son propos est sinon juste, du moins de bonne foi. Il faut vraiment être totalement idiot ou président des Etats-Unis d'Amérique pour nier l'influence des activités humaines si ce n'est sur le climat, du moins sur l'environnement.

Et puisque c'est aujourd'hui le "blog action day" (encore un machin en anglais pour nous faire croire que la mobilisation des blogs va changer le monde), et que le thème de cette année est l'environnement, j'ai rédigé spécialement cet article pour l'occasion. Mais comme j'ai à coeur de faire quelque chose d'un peu plus concret, j'aimerais attirer votre attention sur l'initiative "Green", qui consiste à placer un petit bandeau vert sur son blog, avec une information pratique pour faire quelque chose pour l'environnement, à notre échelle, dans la vie de tous les jours. Carole Chatelain fait à peu près la même chose sur son blog. Maintenant que vous avez lu cet article, laissez un commentaire et éteignez donc cet ordinateur, vous êtes en train de détruire la planète...


11 octobre 2007

Prix Bayeux des correspondants de guerre

Connaissez-vous le prix Bayeux-Calvados des correspondants de guerre ? Je viens de le découvrir en même temps que cette photographie, qui a valu le prix à Mahmud Hams, de l'AFP.

Source : prixbayeux.org
(image cliquable)


Je crois que ça se passe de commentaires. C'est juste ça, la guerre. Du métal froid qui tombe sur de la viande humaine, qui tente de survivre en courant le plus vite possible...

Je vous rappelle au passage que journaliste aussi, c'est un métier à risque. Tenez, je vais même en rajouter une couche : cliquez sur cette carte. C'est amusant, certains pays ne sont pas de la couleur que j'espérais...

Carte de la liberté de la presse dans le monde

J'ai découvert cette image découverte via Rue89, un excellent site d'information. Je reviendrai sur ce sujet de l'information sur internet dans un moment.





10 octobre 2007

Fred Vargas - classement subjectif

Par ordre croissant de préférence :
  • Petit traité de toutes vérités sur l'existence
  • Les jeux de l'amour et de la mort
  • Ceux qui vont mourir te saluent
  • L'homme aux cercles bleus
  • Coule la Seine
  • L'homme à l'envers
  • Sans feu ni lieu
  • Un peu plus loin sur la droite
  • Debout les morts
  • Les quatre fleuves
  • Pars vite et reviens tard
  • Sous les vents de Neptune
  • Dans les bois éternels