25 décembre 2008

Des guirlandes pour Noël

Aujourd'hui c'est Noël, j'espère que vous n'allez pas passer la journée devant votre écran, d'ailleurs ce billet a été écrit le 17 décembre. Vous voyez que je pense à vous.

Le blog Remarquez publie tous les jours, ou tous les deux jours au pire, un ou deux articles simplement composés d'une image et d'un lien vers un site qu'il nous laisse le plaisir de découvrir. Il s'intéresse à l'art, au graphisme, à la photographie... j'aime beaucoup.

Il proposait hier (le 16 décembre donc, faut suivre !) un lien vers un article du site Digital Photography school regroupant une série de photos sur une nouvelle utilisation possible des guirlandes électriques.

 
  
  
 

Joyeux Noël à tous !

18 décembre 2008

De l'art aux briques, traduction de photos en Lego

Décidemment, Twitter est devenu indispensable. Ce n'est pas Olivier, qui cite désormais régulièrement dans ses revues des liens piochés sur Twitter, qui dira le contraire.

Ainsi, grâce à @leafar, je viens de découvrir le travail de Udronotto sur Flickr. Sa spécialité, c'est le Lego. Qu'il s'agisse de tableaux célèbres, des scènes de films ou des photos qui lui ont plus, le procédé est toujours le même : il recompose l'original à l'aide de Lego, soit totalement, soit en intégrant les petites briques et figurines caractéristiques dans un montage.

J'aime particulièrement son travail à partir de photos, dont voici un exemple :




Falso d'autore 13 - Impossible is nothing


La photo d'origine est visible en suivant ce lien (l'auteur ne propose pas d'intégration pour ses photos)

Le retour des zombies

J'en parlais ici-même il y a quelques semaines : le 26 octobre dernier s'est tenue la journée mondiale des zombies ; c'est un peu l'équivalent de la gay pride ou de la fête de la musique, mais pour les morts-vivants.


FleX, du blog Flexgraph, est un jeune photographe/graphiste parisien (depuis peu, comme il le précise lui-même), qui s'est joint, en sa qualité de photographe (mais peut-être était-il également mort, il ne le précise pas) à la marche parisienne. Il partage ses photos sur son blog et sur son compte Flickr. Morceaux (saignants) choisis :


Zombie Walk [26/10/08] @ Paris




Zombie Walk [26/10/08] @ Paris


Pour les autres photos, je vous incite à aller directement les voir chez lui  :-)

11 décembre 2008

50 ans de législature en ligne

Décidemment, tout le monde met ses archives en ligne ces temps-ci - et c'est une très bonne chose.

Après le Times et Life, c'est au tour de l'Assemblée Nationale de mettre en ligne tous les comptes rendus de séances depuis 1958, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la première législature, qui s'est tenue le 9 décembre 1958.



http://archives.assemblee-nationale.fr/

Via Clubic :
L'équivalent de 350 000 pages, qui n'étaient jusqu'à présent disponibles que sur papier dans des bibliothèques, sont ainsi mises à disposition librement sur internet. La plupart de ces ressources documentaires ont été numérisées sur papier et sont consultables au format PDF, tandis que les plus récentes sont directement accessibles depuis le navigateur internet au format HTML. Des recherches textuelles sont possibles quelque soit le format des documents et font de ces archives un instrument de travail pour les professionnels du droit. Elles sont également au service de l'ensemble des citoyens, d'après le communiqué de l'Assemblée nationale.



Powered by ScribeFire.

L'inquiétante Ukraine de Pavel Yudov

Vu sur Flickr ce matin, par l'intermédiaire d'un widget Netvibes : Pavel Yudov. Les photos de son album Fogtime ont toutes ce côté inquiétant, fantomatique ; comme un petit air de fin du monde.



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09 décembre 2008

Chronique d'un vice impuni

L'autre jour, en attendant que la voie de mon train soit affichée (il peut parfois s'avérer être très agaçant d'être en avance, pensez-y avant de vous précipitez), je suis allé faire un tour dans une de ces librairies qui pour être de gare, ne vendent pas seulement des romans du même nom. Celle-ci est d'ailleurs particulièrement bien fournie ; le fait qu'elle soit située en plein coeur de la gare de Lyon n'étant peut-être pas étranger à l'affaire.

Dernier coup d'œil au panneau électronique, avant de jeter le premier sur les journaux du jour, ceux du matin et ceux du soir. Les gros titres, les photos, le dessin de Plantu. Je passe ensuite du côté des romans, frôlant au passage un voyageur comme moi en attente d'un train, enjambant une valise, mettant toute mon attention à ne pas renverser une pile de romans qui finiront de toute façon au pilon, et c'est là que mon regard est attiré par un petit livre posé au niveau de mes yeux comme par un fait exprès. Il a un titre rigolo, où il est question des dessous de la grand-mère de l'auteur et, ah tiens, c'est un Delerm ? Je ne peux pas m'empêcher de feuilleter quelques pages, lisant certaines nouvelles en diagonale. A priori c'est un bon cru. Allez... et puis non, j'ai un tel stock de livres à lire que ce ne serait pas raisonnable. Sans compter que j'aurai le temps de le lire trois fois avant que d'être arrivé. Et puis la bibliothèque finira bien par l'acheter. Je retiens pour plus tard : Delerm, grand-mère, dessous.


Fuyons vite vers les autres rayons. Quelle heure est-il donc ? Trop tôt pour que l'horaire soit affiché, trop tard pour changer de billet. Hélas, je vais devoir continuer à me tenter. Déjà un livre de poche m'offre à la vue sa couverture aguichante. Un recueil de nouvelles de Dino Buzzati que je ne connais pas. Ah, c'est pas pareil ça, il y a de la matière à lire pendant deux heures... Oui mais pas raisonnable, stock à lire, bibliothèque... Bon, dans ce cas, il faut absolument que je le note tout ça quelque part. Ou alors je vais le répéter dans ma tête pour ne pas l'oublier : Delerm, grand-mère, Buzzati, inquiète. La Grand-mère de Delerm est inquiète des nouvelles de Buzzati. Les dessous Buzzati inquiètent grand-mère Delerm...


Oh, et ça, qu'est ce que c'est ? On dirait les dessins qui ornent les couvertures des tomes d'Harry Potter. Mais oui, c'est bien ça. Les contes de Beedle le barde, j'en avais entendu parler. Quelques semaines avant Noël, c'est tellement commercial que c'en est presque écoeurant. Je suis malgré tout à deux doigts de succomber. Qui ne voudrait entendre à nouveau la voix de Dumbledore ? Hum. Trop commercial. Je ne vais pas tomber dans le panneau quand même ! On retient malgré tout, les dessous affriolants de Delerm inquiètent Buzzati et Beedle le barde !


Continuant ma déambulation, tout en regardant ma montre à intervalles réguliers, j'avise, négligemment posé à un bout d'étagère comme si il ne s'agissait que d'un écrivain mineur, un livre de Stefan Zweig dont le titre ne me dit rien. Un inédit ! C'est trop, cette fois, je m'en vais. En passant, je survole du regard (bien malgré moi) les titres des essais, souriant devant l'un, soupirant devant l'autre, me retenant de saisir un troisième.



J'enjambe un sac, frôle un voyageur en attente d'un train, m'efforce de ne pas renverser une pile de futures ex-nouveautés, et continue la litanie, Delerm, Buzzati, Beedle, Zweig, dessous, nouvelles, contes, passé ; Beedle le barde trop commercial, les nouvelles inquiètes des dessous affriolants, la grand-mère de Delerm voyage dans le passé, le stock à lire, la bibliothèque... des pages et des pages à découvrir un jour, lorsque je succomberai encore à ce vice impuni, la lecture.

08 décembre 2008

Une vie de chien !

Juste une image en provenance de Upide down dogs... Habituellement, je survole le site, un sourire distrait aux lèvres. Mais ces deux là, comment dire ? Ils ont vraiment quelque chose en plus ! Je me marre tout seul en écrivant ces quelques mots...


Tout et son contraire sur Twitter

J'aime beaucoup la rubrique "Dixit" des Vu sur le www du site Ecrans : ils doivent passer leur vie sur internet pour trouver toutes ces citations (comment ça, "ils ne sont pas les seuls" ?)

Aujourd'hui, trois citations portant sur Twitter m'ont semblées particulièrement intéressantes :


Twitter, c'est MAL :
« Ce que vous avez ici sont des gens qui ne se soucie pas de la justesse de l’information. En utilisant Twitter pour "être à l’intérieur de l’histoire", ils transforment la plus dramatique des situations en divertissement. Ils balancent leurs petits tweets en ne faisant pas attention à l’impact qu’ils peuvent avoir, puis ils vantent le fait que Twitter est fait pour "battre les grands médias en tant que relais d’information". »
Tom Purcell (Oliver Wendell Holmes Turning Over In His Grave, 26/11/2008)


Twitter, c'est BEAU :
« Je ne peux pas croire qu’il y ait encore des gens qui disent que Twitter n’est pas une source de nouvelles. [Ce qui compte] ça n’est pas seulement la vitesse à laquelle arrivent les premières informations. Twitter sert aussi comme flux constant d’actualisations à mesure que la situation évolue. »
Michael Arrington (I Can’t Believe Some People Are Still Saying Twitter Isn’t A News Source, 27/11/2008)


Twitter, c'est...utile ?
« Twitter ne permet pas d’accéder au rêve de l’intelligence collective, mise en commun des neurones de manière ordonnée au service de l’analyse et de la compréhension. C’est en revanche une démultiplication des récepteurs sensoriels. Pour parler simple, hier soir, grâce à Twitter, j’avais un millier de paire d’yeux, un millier de paires d’oreilles, toutes branchées en direct sur des canaux différents. »
Laurent Supply (Ma soirée Bombay, ou pourquoi Twitter est désormais indispensable, 27/11/2008)

01 décembre 2008

C'était à Bombay

Juste une image qui m'a touché.
Vu sur The big Picture : Mumbai under attack


Un peu de papier, pas mal de talent, beaucoup d'amour

Il y a des choses comme ça, tout viril qu'on veuille paraître, on ne peut pas s'empêcher de penser, tout au fond de son petit coeur de brute, que quand même, c'est mignon tout plein.




Quoi de plus mignon, en-effet, qu'un papa qui prépare tous les jours le "lunch bag" de ses enfants, sinon un papa qui l'agrémente chaque jour d'un dessin différent, toujours tendre et inspiré : Lunch bag art





Via Ecrans.

28 novembre 2008

Chronique des clip, crap, bang, vlop, zip...

On n'accorde pas assez d'importance aux onomatopées. Paf, ça c'est dit. Il est temps de faire cesser cette injustice, quitte à taper du poing sur la table. Comme ça : boum. Briling degling chling ting font les verres qui s'entrechoquent. Aïe fait le bloggueur rédacteur en se massant la main. Eh oui : l'air de rien, ces petits mots sont plus importants qu'ils en ont l'air. Ah mais si. Je ne suis pas toc toc, c'est vrai de vrai. Hum, comment dire ? Pfff, c'est compliqué. Rhaaa, je ne trouve pas mes mots. Bouh-ou-ouh, je n'arriverai jamais à finir ce texte.

Tant pis, ce n'est pas grave, je vais continuer à faire des tic-tic-tac avec les touches de mon clavier, ou alors tac-tac-tac quand je m'énerve et que j'appuie plus fort. En tout cas les machines à écrire ça fait tap tap tap tap... ding ! Les ordinateurs ne font pas ding. Jamais. C'est tout juste si ils font un woouum grave et modulé de temps en temps, suivi d'un message expliquant que l'on a commis une erreur tellement grave que le système ne s'en remettra peut-être pas. Enfin, ça c'est seulement si vous avez Windows. Qui fait Dadidadoum au démarrage.

Répétons le : les onomatopées c'est important. Sans elles, nous ne saurions pas que les chiens font ouah ouah, ou alors wouf, et parfois grrr. Sans elles, pas de pin-pon des pompiers, pas de ding-dong des cloches, pas de glou-glou au goulot. La vie serait triste et terne comme une page d'annuaire.



Heureusement, Pierre Enckell et Pierre Rézeau prennent les onomatopées au sérieux. A tel point qu'ils en ont fait un dictionnaire, que j'ai découvert l'autre jour à la bibliothèque. Un dictionnaire tout entier empli de plouf, dzing, chtac, vlan, poum, cuicui, floc, pan, badam.
Avec des wip, des clip, des crap !
Bang !
Vlop !
Zip !
Shebam !
Pow !

Mais c'est un dictionnaire avant tout, avec une préface ennuyeuse, une introduction à pâlir, un index et une bibliographie. Il traite l'onomatopée sous tous ses aspects, c'est un vrai sujet de culture générale qui nous concerne tous, comme dirait la madame de la télé. L'ouvrage, d'un format agréable, s'organise en deux parties : un classement thématique, très utile pour rechercher le bruit exact que fait la chauve-souris en volant en zig-zag d'un réverbère grésillant à un autre, un soir d'automne dans l'Ardèche. Ou alors pour vérifier si la bouteille que l'on débouche, elle fait poum, ploum, ou bien pop. Ce n'est pas évident.

La deuxième partie est un classement alphabétique, ce qui n'est pas très surprenant, dans un dictionnaire. Il se nourrit en outre d'un florilège de citations, pour la plupart romanesques, car l'onomatopée n'est pas d'un usage limité à la bande dessinée, comme des esprits chagrins pourraient se l'imaginer.

Et tout ça est publié par un éditeur aussi savant que réputé, qui a publié les travaux de messieurs sérieux comme Bergson (Le rire de l'onomatopée), Dumézil (Le mythe indo-européen de l'onomatopée), ou Emile Durkheim (Le suicide de l'onomatopée) : Les Presse universitaires de France, les fameuses Puf.

Pif, paf, puf.

Bang !
Vlop !
Zip !
Shebam !
Pow !
Blop !
Wizz !

***

(merci à Serge Gainsbourg pour sa collaboration)

25 novembre 2008

Bunnies suicide : c'est la mort du p'tit lapin (ma pauv' dame)

Quand les lapins veulent se suicider, ils choisissent rarement la simplicité. Humour noir.


 
  
 

Je ne pouvais pas résister au clin d'œil à Star Wars : 
  
 

Via

22 novembre 2008

Found photos : un double exemple de la puissance des réseaux

Il y a des billets qui ont une histoire ; celui-ci en est-un.

J'ai découvert le site Found photos sur Ecrans hier, mais je me suis arrêté là, me contentant de le classer (ou plutôt le jeter) dans mes favoris Netvibes (un clic sur la petite étoile, et hop, disparu dans le grand rien des tuyaux virtuels).

Or, mes favoris Netvibes, tout comme mes bookmarks Delicious, sont renvoyés via Twitterfeed sur mon compte Twitter. Ce qui a permis à l'observateur Plouceur (encore lui !) d'en faire son miel.



Pour ce qui est du site en lui-même, son contenu se présente en deux lignes, que je recopie de l'article d'Ecrans :
Comme son titre l’indique, FoundPhotos (littéralement Photos trouvées) est une suite, un flux ininterrompu de photographies trouvées sur le net. Cela n’est pas une sélection d’objets graphiques comme on trouve sur Fffound et ses petits frères. Mais des photos de la vie de tous les jours, des images privées, mais pourtant mises à disposition du public via les réseaux.


19 novembre 2008

On écoute bien les chevaux

Des chevaux qui chantent en se tenant debout sur leur pattes arrières, ça n'existe pas ?




...eh bien si !

Les archives du magazine LIFE disponibles sur Google

Je ne sais pas si c'est la nouvelle du jour (il se passe quand même des choses plus importantes), mais c'est le nouveau buzz Google, que j'ai lu un peu partout ce matin : les archives du magazine américain LIFE sont désormais disponibles (ou en voie de l'être) sur Google.

Créé par Henry Luce en 1936, LIFE est l’une des institutions de la vie, médiatique, culturelle et artistique américaine. Centrée sur l’image, la revue a vu passer les grands noms du reportage photographique (Robert Capa, Margaret Bourke-White, Alfred Eisenstaedt, George Silk, etc.) Hebdomadaire, puis mensuelle, elle commence à connaître des difficultés à partir de 2000 pour finalement arrêter la publication papier en 2007. Depuis, elle existe toujours sur Internet, et poursuit son travail d’édition de livres de photographies. Via Ecrans



http://images.google.com/hosted/life


Les archives (pellicules, plaques de verre...) sont toujours en cours de numérisation et viendront alimenter les résultats de Google recherche d'images.

Comment les consulter ? Soit via cette page dédiée, soit en filtrant les résultats de recherche en utilisant "source:life" (lien : exemple avec Dijon) à la suite de sa requête dans Google images.

Via : 

Wordle - Nuage de tags Delicious

Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas amusé avec Wordle... Voici le nuage résultant de mes tags dans Delicious.


Un américain sur deux est paumé devant un ordinateur

Un américain sur deux est paumé devant un ordinateur, ça veut dire : ne sait pas comment ce machin s'allume. Eh oui. Au pays de Google et Microsoft. Comme quoi...

J'ai vu cette petite information cocasse sur Ecrans ; l'article d'origine est publié sur The Inquirer. Je ne saurais trop vous en conseiller la lecture.

Sur les 2054 adultes interrogés dans l’empire Bush, 48% disent avoir besoin de quelqu’un qui leur montre comment faire et où se trouve le bouton “marche”. En cas de problème ils ne sont qu’à peine plus d’un quart à penser se débrouiller seuls. Se débrouiller seul peut aussi vouloir dire prendre un marteau et éliminer le problème. [...] Plus de 15% ont laissé tomber et se sont payé des donuts à la place.
Hmmmmmm… donuts.

Marat revisité




Marat by David Revisited by *djailledie on deviantART


Via Plouceur


Pour mémoire, l'oeuvre originale :

La mort de Marat, Jean-Louis Jacques-Louis David
Musée royaux des beaux arts de Belgique

14 novembre 2008

Martine aime les roses... et les éléphants

Une nouvelle couverture "Martine" détournée, en forme de petit clin d'oeil à Olivier à propos d'un certain congrès dont on parle ces jours-ci... Très honnêtement, je m'en f... à en point, vous pouvez pas savoir. Mais je n'ai pas pu résister à créer cette image ; on va dire que c'est un rapprochement intempestif...


Martine strike back

Je viens de découvrir cette bonne nouvelle sur le blog de Fanette, une gentille lectrice : Martine, ou plutôt le générateur de couvertures détournées, est de retour ! Il faut vite se dépêcher d'en profiter et faire mumuse avec, parce que je pense que Casterman aussi va contre-attaquer d'ici peu...


Ca se passe ici : http://www.cafe-philo.net/index.php


Et voici mon œuvre :


13 novembre 2008

Devisons gaiement

Tu m'connais, j'suis tolérant. J'ai rien contre ces gens là. J'en connais même, ouais, j'ai des amis qui sont... comme ça. Enfin des amis, on se comprend hein, des relations... enfin, des relations, tu vois ce que je veux dire ! Des connaissances quoi !

Non... ça me gêne pas d'en parler mais... ouais pas ici quoi, je connais du monde. On pourrait s'imaginer des trucs, tu sais comment sont les gens. Tout le monde ne peut pas être comme moi, open... tolérant. Ben ouais mon pote, chuis tolérant moi, ça t'étonne à ce point ?

Allez, à la tienne !

Parce que tu vois, on dira ce qu'on veut, mais les mentalités, elles évoluent pas si vite que ça. Ah ben si, t'as qu'à regarder les infos : dès qu'il y a un problème, c'est eux qu'on accuse. Ouais d'accord c'est facile, mais n'empêche, doit bien y'avoir une raison, non ?

Et puis tu me diras pas que c'est pas vrai qu'ils contrôlent pas la télé ! On en voit tout le temps, aux infos, chez Ruquier, chez Drucker aussi, partout ! J'ai rien contre eux, mais tu comprends, au bout d'un moment... Tu demandes qui c'est qu'est normal !

Patron ! Tu nous remet ça ?

J'en étais où ? Ah oui, les... les autres, là. C'est pas des gens comme nous, faut bien l'dire. Comment t'dire ? On fréquente pas les mêmes milieux, c'est clair (rire gras). Et puis même la façon de s'habiller, la façon de parler, y sont pas pareils... Mais bon, j'te dis ça, ça me choque pas, tu m'connais, hein Dédé, chuis tolérant... mais j'comprend qu'y en aient qui comprennent pas... c'est normal.

Y'en même qui pensent qu'il faudrait tous les éliminer, tu vois l'genre ? Tous contre un mur, et pan, pan ! Et après on serait plus heureux sans eux... Ouais, y'en a qui pensent ça. Michel par exemple. Ben ouais. Moi j'trouve qu'il exagère. C'est vrai qu'ils nous gonflent des fois, mais moi, je préfère en rire, ils me font marrer, et j'me dis que c'est pas eux qui vont m'empêcher de penser c'que j'ai envie de penser tu vois ?

Allez, une dernière ! Ca c'est de la boisson d'homme !

Mais t'en penses quoi, tu dis rien depuis tout à l'heure. T'as pas d'opinion ? C'est pas possible ça, d'avoir pas d'opinion ! Tu peux tout m'dire, tu sais, t'as même le droit de penser qu'ils sont moches, puants, que c'est des parasites, des inférieurs, on est en démocratie, t'as le droit de tout dire !

Rien me choque moi, j'suis tolérant ! Eh ouais ! Et tu sais c'que j'me dis mon Dédé ? Ben des fois j'me dis que ça aurait pû nous arriver à nous aussi... nous aussi on aurait pû en être... t'marre pas ! Nous aussi on aurait pû en être... des hommes politiques.


Bon, j'te laisse Dédé, Maurice va encore m'engueuler parce que j'suis en retard. Fais la bise à Claude de ma part.

***

Comme l'a si bien dit Chateaubriand, il faut être économe de son mépris, tant est grand le nombre de nécessiteux. Disant cela, je pense à M. Christian Vanneste ; la bêtise aussi est une menace pour la survie de l'humanité, comme il dit.

Pour aller plus loin sur ce sujet :

05 novembre 2008

Un nouveau printemps pour l'Amérique

Comme beaucoup de personnes, j'ai appris la nouvelle par la radio du matin ; comme beaucoup de personnes, elle m'a mis le sourire aux lèvres. Non que je pense cette élection capable de changer la face du monde, mais comme beaucoup de personnes, je veux voir, dans l'arrivée au pouvoir de Barack Obama, un symbole d'espoir. Une nouvelle frontière ouverte à nouveau ; un nouveau printemps pour l'Amérique.

Je me souviens avoir respecté, les larmes aux yeux, une minute de silence en mémoire des victimes des attentats du 11 septembre, je me souviens de l'angoisse partagée, de la ferveur et de la compassion qui s'étaient emparés du monde entier. Nous étions tous américains alors.

Mais cela cessa dans les mois qui suivirent : les lois liberticides, les mensonges, les tortures, Abou Ghraïb après Guantanamo. Le chaos de la guerre, et la violence aveugle répondant à la violence aveugle. Nous apprîmes à détester les Etats-Unis, du moins ce côté sombre qu'ils nous montraient.

Mais depuis ce matin, j'ai de nouveau envie d'être fier de l'Amérique. L'Amérique des grands hommes et celle des héros ordinaires évoqués par Obama. Les années à venir seront sans nul doute difficiles, la tâche s'annonce rude, et sûrement demain les critiques commenceront. Mais ce soir j'ai envie de rêver.

Rêver comme le pasteur Luther King lui-même n'avait pas osé le faire. A son époque, un homme noir ne pouvait pas s'assoir à la même table qu'un blanc. C'est aussi pour cela que nous avons tous l'impression de vivre un instant historique. C'est aussi cela que nous aimons dans l'Amérique.

Oui, ce soir, j'ai envie que l'Amérique me fasse à nouveau rêver.

03 novembre 2008

Début d'automne

J'aime des matins d'automne l'impalpable brouillard, quand il est encore tôt et que ses volutes cotonneuses diluent la perspective du bout de la rue. Bas sur l'horizon, un soleil lointain infuse à travers la vapeur glacée, tel un sachet de thé plongé dans de l'eau chaude.

Le froid est désormais bien plus mordant qu'aux premiers jours de septembre, et au charme de la marche dans ce paysage qui se dévoile s'ajoute une dose de pragmatisme : le dégivrage d'un pare-brise aurait pris le même temps que celui occupé par cette ballade matinale.

Au fil des pas, les silhouettes des bâtiments familiers se dessinent peu à peu ; avancer dans le brouillard c'est jouer avec une ardoise magique qui fonctionnerait à l'envers : l'image est de plus en plus nette à chaque enjambée.

Au fil des pas on s'interroge, la marche favorise la réflexion parait-il, et il n'est pas prouvé que le froid endorme toute pensée. L'haleine que l'on exhale participe t-elle à la brume ambiante ? Se lèvera t-elle avant la fin de la matinée ? Ce serait dommage, tant il est vrai que l'on n'apprécie jamais autant la quiétude studieuse quand le monde extérieur s'abolit dans le blanc et le gris.

Au fil des pas on observe la nature domestiquée qui s'étale à côté du trottoir ; il n'y a pas encore de givre sur les arbres et les feuilles retombantes des plus grandes plantes, mais les premiers prémices en sont visibles à l'envers des brins d'herbe, un reflet tout juste blanc, brillant sous la croissante lumière oblique qui le révèle, et disparaissant à mesure de la progression de celle-ci.

Tout de noir et blanc couvertes et jaillissant d'un buisson proche, deux pies s'envolent effrayées par le bruit des feuilles entassées, craquelées et piétinées. Elles sont jaunes ou bien rouges, luisantes de la rosée du matin et forment sur le sol une couverture bariolée condamnée à disparaître dans un délai de quelques semaines.

Cette fois ci, c'est vraiment l'automne.

27 octobre 2008

Quelques vers...

J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique,
La ville et la campagne, enfin tout ; il n'est rien
Qui ne me soit souverain bien,
Jusqu'au sombre plaisir d'un coeur mélancolique.

Les Amours de Psyché et de Cupidon (1669)
Jean de La Fontaine

24 octobre 2008

Zombies de tous pays, unissez-vous !

Une information vue à l'instant sur 20 minutes : après la gay pride, voici venir la zombie pride. Car le zombie est à la mode parait-il. Du moins celui popularisé par George Romero. On est bien loin du possédé haïtien, plongé malgré lui dans l'emprise d'un maléfice vaudou.

Non, le zombie moderne est tendance, il sort de sa tombe pour manger les vivants et boire du sang, ce qui est nettement plus drôle que d'encaisser des clients toute la journée dans un hyper, vendre des encyclopédies au porte-à-porte ou fabriquer des poupées vaudou en forme de n'importe quoi.


«Le vampire est passé de mode, son esthétique était très années 1990. Il était plus sérieux, connoté gothique, analyse  Anthony Cecca­relli, photographe et animateur de ZombieHarbor.com, une communauté dédiée aux morts-vivants. Le zombie, lui, est subversif. Il s'affranchit de la mort, de ses chaînes, pour manger les vivants» et c’est ce qui fait sa popularité.

Ah bon. C'est un peu du grand n'importe quoi, mais il est vrai que l'époque ne prêtant pas vraiment à rire, je comprends que l'on cherche des exutoires jusque dans le grand-guignol. Coincée entre la fête des morts et Halloween, je me demande toutefois si cette mascarade va réussir à faire son trou...

***

Pour aller plus loin : 

22 octobre 2008

People collector assemble qui se ressemble

People collector est un blog qui poste à chaque billet une série de photos trouvées sur internet de personnes ayant quelque chose en commun. Ils ont tantôt un parapluie qui vient de se retourner, des marques de bronzage, le visage peint un bleu ou bien "un haut blanc et un bas orange"... Loufoque mais sympa. Dommage qu'il ne semble plus mis à jour depuis le mois de juin.


Sirandanes, devinettes mauriciennes

Petit trésor de la culture et de la langue que je viens de découvrir sur le blog des correcteurs du Monde.fr : les sirandanes. Non pas les six rangs d'ânes, mais bien les sirandanes, ce qui est très différent :
Les sirandanes sont des devinettes qui portent sur la vie quotidiennes à l'île Maurice. [...] Sont-elles vraiment des devinettes ? Elles sont plutôt des mots clés, qui permettent à la mémoire de s’ouvrir, et de révéler le trésor caché [...]. La surprise a lieu, comme dans le monde de la philosophie zen japonaise, et la vie, avec l’esprit, peut jaillir. " (1)

Source de l'image : Amazon

Quelques exemples :
  • Quel est ce mort qui conduit le vivant ?
  • Qui sont ces trois petits Noirs qui regardent brûler le ventre de leur maman ?
  • Pourquoi le tapis du grand-père est-il plein de punaises ?
  • Pourquoi ce bœuf crie-t-il entre deux montagnes ?
  • Comment est-ce possible : en voilà un qui mange par le ventre et vomit par le dos
Les réponses si vous êtes sages !

Quelques liens pour en savoir plus :


(1) Jean Marie Gustave (J.M.G.) et Jémia Le Clézio, Sirandanes, suivies d'un petit lexique de la langue créole et des oiseaux editions Seghers

20 octobre 2008

Soeur Emmanuelle est morte

99 ans, c'est beaucoup moins triste...
J'aime beaucoup le ton de cet article de l'Express.
Sacré bout de femme quand même. Puissions nous imiter au moins son sourire.


http://www.enkiri.com/heart_and_soul/soeur_emmanuelle5.jpg

Chronique des bouts de parapluie

Je suppose que tout le monde connait Flickr. Le vétéran des services de partage de photos en ligne est devenu tellement populaire qu'il n'est guère besoin de le présenter. Comme tout le monde je me suis créé un compte, dont je ne me sers quasiment pas ; les photos commencent d'ailleurs à dater.

J'ai reçu ce matin un mail, tout en anglais rédigé, envoyé par un éditeur de guides de tourisme, ou quelque chose dans ce genre. Un de mes modestes clichés à eu l'heur de plaire, et l'on m'explique qu'il faut que je coche la case indiquée pour autoriser ces gens à l'utiliser dans leur futur guide, tout en précisant au passage les conditions -exceptionnelles- de rémunération :
Hi sammyfisherjr,

I am writing to let you know that one of your photos has been short-listed for inclusion in the fifth edition of our Schmap Lyon Guide, to be published late November 2008.
[...]
While we offer no payment for publication, many photographers are pleased to submit their photos, as Schmap Guides give their work recognition and wide exposure, and are free of charge to readers. Photos are published at a maximum width of 150 pixels, are clearly attributed, and link to high-resolution originals at Flickr.

Ce que je traduis par "on va pas te donner un rond, mais estimes toi heureux, il y a plein de photographes, des vrais, des pros, qui nous supplient à genoux pour figurer dans notre guide, tellement qu'il est beau."

Bof.

De toute façon, les photos que j'ai stocké sur Flickr, ce ne sont pas vraiment des chefs d'œuvre, et si j'avais voulu en faire le commerce, j'aurais plutôt ouvert une petite boutique dans une rue du centre-ville, de celles qui proposent en vitrine des myriades de premiers communiants, mariés souriant et portraits chics et classieux avec sourire guindé et pose tout à fait naturelle et décontractée.

Je suppute, non sans quelque naïveté, qu'une éventuelle publication pourrait ramener vers ce blog des foules délirant d'enthousiasme, rêvant d'en savoir plus sur l'auteur d'un tel cliché, tout empli d'émotion artistique, sincère mais original, impertinent dans le traitement du sujet, bref, du vrai Doisneau en couleurs...

Ou pas.

Jugez donc par vous-même :

Parapluie cassé


Cliché qui nous ramène à la genèse de ce blog... c'est fou comme le temps passe vite !

***

Voir la galerie sur Flickr

17 octobre 2008

Encore un Nobel pour la France... ou presque

Le blog Autour des sciences, que j'ai découvert il y a quelques semaines grâce à la mélamine (qu'il ne faut plus confondre avec la mélanine), a publié le 03 octobre dernier un billet relatif aux Ig Nobels (prononcez ignobel), "qui récompensent les travaux scientifiques improbables, drôles, impromptus, dérisoires ou effrayants". Je ne résiste pas au plaisir de le partager ici.


Tatou surpris en train de faire avancer la science

Parmi les lauréats distinguéés pour cette cuvée 2008, je retiens :
  • l'Ig Nobel de sciences cognitives, qui a démontré que certains amibes pouvaient sortir d'un labyrinthe
  • l'Ig Nobel de la paix, pour son engagement en faveur de la dignité des plantes
  • l'Ig Nobel (français !) de biologie, grâce aux travaux duquel nous avons enfin la certitude que les puces du chien sautent plus haut que celles du chat
  • l'Ig Nobel d'archéologie, pour avoir démontré le rôle des tatous dans la compréhension des sites archéologiques
Le reste du palmarès, avec les liens pointant vers les travaux récompensés, est à découvrir sur l'article d'origine : Le palmarès des Ig Nobels

16 octobre 2008

Chronique du tigre et du canard

Au bonheur des mots de Claude Gagnière est un gros livre qui a des allures de petite malle au trésor. Contrairement aux apparences, ce n'est pas un dictionnaire ; l'ordre alphabétique n'est utilisé que par convention. Ou par mauvaise habitude. Car ce livre là est fait pour se laisser butiner, être feuilleté de ci, de là, par petits coups d'une curiosité jamais satisfaite. Je ne suis pas près de le rendre à son légitime propriétaire...

Son sous-titre parle de lui-même : "Encyclopédie souriante et irrévérencieuse de la culture et des lettres françaises, à l'intention des esprits peu chagrins soucieux d'enrichir leurs connaissances sans pour autant s'ennuyer."

Tout un programme.

Des vers, des anecdotes, la petite et la grande Histoire, des sigles, des expressions, les mots de la fin des hommes célèbres, des chiffres, de fausses citations et de vraies coïncidences, on trouve un peu de tout dans ce bouillon de culture.

On apprend ainsi que l'anagramme de Pierre de Ronsard est Rose de Pindare, que hypocrite vient du grec hupokrites qui signifie acteur, et que Jean-Baptiste Lully est mort de s'être donné un coup de canne sur le pied. On trouve quelques dictées, des centenaires en pagaille, des étymologies, la liste des premiers académiciens Goncourt, des faire-part, des mariages ; on découvre, avec un sourire croissant, qui s'est terminé pour moi en crise de rire, la liste des surnoms dont furent affublés quelques amiraux.

Ou bien encore pourquoi Le canard enchaîné s'appelle comme ça : c'est la faute de Clémenceau.
En ce temps là c'était la guerre, la grande, celle que préférait Brassens, celle de quatorz'-dix-huit, et un autre Georges, que d'aucuns surnommaient le tigre parce qu'il avait de grosses moustaches parce qu'il préférait Rocky III parce qu'il avait fondé les brigades du même nom, dirigeait un journal nommé L'homme libre.

L'homme libre dénonçait l'incompétence du gouvernement et de l'état-major dans la conduite de la guerre. De 1914 à 1916, nombre de ses articles furent donc coupés par les délicats ciseaux d'Anastasie. Le tigre, la moustache frémissante, rebaptisa donc son journal "L'homme enchaîné" en guise de protestation. Il pensa un peu faire une grève de la faim, mais finalement non.

Mais en 1917, le président Poincaré, qui était dans sa période fauve, accorda les pleins pouvoirs à Clémenceau pour la conduite de la guerre. Allait-il abolir la censure ? Bien sûr que non. "Vous me prenez pour un c... ?" répondit-il aux naifs qui lui osèrent lui poser la question.

Son journal redevint L'homme libre, se mit à appuyer la politique du gouvernement (de son propriétaire donc), et Le Canard enchaîné créé depuis 1915 par Maurice et Jeanne Maréchal proclama qu'il ne deviendrait Le canard libre que le jour où son directeur serait nommé président du conseil...

Il attend encore.

***

14 octobre 2008

Le retour de la loco

Wired est décidement un site très intéressant. Dommage que ce soit en anglais, mais nul n'est parfait. Je viens de tomber sur cette série de photos intitulée "L'âge d'or des trains en noir et blanc"

Les photos sont de Jim Shaughnessy, qui a commencé à prendre ses photos à l'âge de 13 ans, en 1946.

Les plus anciens des lecteurs de Sammy se souviendront peut-être de la chronique des princesses qui fument... En tout cas, c'est à cette locomotive que j'ai pensé en voyant celles-ci.




Photographer Jim Shaughnessy first turned his lens on trains in 1946 at age 13. Over the following 20 years, he chased trains around New England and Canada, documenting the fall of steam engines and the rise of diesel locomotives — all in gorgeous black and white.

Chronique des mauvais coups (de téléphone)

Ca avait pourtant bien commencé. Un bonjour prononcé d'une voix suave digne du plus torride des téléphones roses, immédiatement suivi d'un nettement moins agréable "vous êtes bien sur le standard automatique de la direction régionale des trucs et des machins" (afin de préserver mon anonymat, les activités de cette administration ont été floutées au montage), nos services sont ouverts de 8h30 à 12h et de 14h à 18h.

Si votre question est relative aux trucs, tapez 1 ; si votre question est relative aux machins, tapez 2 ; si vous recherchez de la documentation ou des informations sur les trucs et les machins, tapez 3 ; pour contacter la direction de la direction régionale (bonjour la redondance) des trucs et des machins, tapez 4 ; pour contacter le secrétariat général de la direction régionale des trucs et des machins, tapez 5 ; pour laisser un message sur le répondeur de notre standard automatique, tapez 6.

Hum. On va tenter le 5.

Si votre demande concerne les moyens généraux, tapez 1 ; si votre demande concerne la comptabilité, tapez 2 ; si votre demande concerne les ressources humaines, tapez 3 ; si votre demande concerne la formation, tapez 4 ; pour laisser un message sur notre boîte vocale, tapez 5.

Bon, ce n'est pas si difficile que ça finalement, je tape 4 et je pose ma question. D'ailleurs ça sonne, quelqu'un ne va pas tarder à décrocher...

...vous êtes bien sur le standard automatique de la direction régionale des trucs et des machins, nos services sont ouverts de 8h30 à 12h, l'organigramme est disponible sur notre site internet à l'adresse trucsetmachins.fr...

Bref moment de désespoir. Le message, imperturbable et sans pitié, continue de dérouler sa litanie. J'entends encore "Merci... Biiip... au revoir", suivi du tûûût, tûûût, tûûût de la défaite.

Ce n'est pas grave, je suis décidément plein de bonne volonté aujourd'hui, je rappelle.

Bonjour, vous êtes bien sur le standard automatique de la direction régionale des trucs et des machins... hop, je tape 5. Que n'avais-je pas fait là ! La sanction tombe, immédiate et brutale : "vous n'êtes pas autorisé à effectuer cette action". A cet instant, je comprends que celui qui a paramétré cette boîte vocale est un sadique. La suite me prouvera que j'avais vu juste.

Si votre question est relative aux trucs, tapez 1 ; si votre question est relative aux machins, tapez 2 ; si vous recherchez de la documentation ou des informations sur les trucs et les machins, tapez 3 ; pour contacter la direction de la direction régionale des trucs et des machins, tapez 4 ; pour contacter le secrétariat général de la direction régionale des trucs et des machins, tapez 5 ; pour laisser un message sur le répondeur de notre standard automatique, tapez 6.

Tremblant, je tape une nouvelle fois le 5, en espérant que mon téléphone ne va pas m'exploser à la figure pour me châtier de tant d'outrecuidance.

Non, tout va bien, la chose décide de faire preuve de magnanimité et déroule sa litanie avec obstination : Si votre demande concerne les moyens généraux, tapez 1 ; si votre demande concerne la comptabilité, tapez 2 ; si votre demande concerne les ressources humaines... Je fais preuve d'une hardiesse que je ne me connaissais pas, je tape 4. Ce n'est pas de l'entêtement, c'est juste parce que j'ai une question à poser.

Vous n'êtes pas autorisé à effectuer cette action. Merci... Biiip... au revoir, tûûût, tûûût, tûûût.

L'univers et la bêtise humaine, on ne sait pas, mais ma patience elle, a des limites. Je rappelle, en écrasant rageusement les touches du téléphone, bien décidé quoi qu'il advienne à laisser un message, je n'aurais pas perdu tout ce temps pour rien. J'écoute bien sagement la féminine mais synthétique voix donner ses instructions, et je tape, au moment où on me le demande, sur la touche permettant de laisser un message.

Vous n'êtes pas autorisé à effectuer cette action.

Vous êtes bien sur le standard automatique de la direction régionale des trucs et des machins, nos services sont ouverts de 8h30 à 12h, l'organigramme est disponible sur notre site internet à l'adresse trucsetmachins.fr

Merci... Biiip... au revoir, tûûût, tûûût, tûûûûût...

Des nouvelles du passé avec Google news archive search

J'avais déjà parlé en juillet de Times archive, 200 ans d'archives du Times mises en ligne par le journal ; je poste ce billet aujourd'hui pour évoquer le service Google news archive search, qui se proposera pour sa part de scanner les articles de presse, comme il fait déjà avec les livres.




A noter : une judicieuse timeline pour visualiser les occurrences d'un mot clé sur une longue période.

13 octobre 2008

Guillaume Depardieu est mort

Ah m... c'est moche la vie des fois.
37 ans c'est trop jeune.
Salut à toi.


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Un (superbe) site de films anciens

J'ai appris cette nouvelle tout à l'heure en lisant ma newsletter "culture" de France 24 : le site Europa Film Treasure donne accès gratuitement à une collection de films rares issus des cinémathèques européennes.


Chaque film est accompagné de repères historiques et d'un livret informatif ; cinq langues sont disponibles : le français, l'allemand, l'anglais, l'espagnol et l'italien. L'article nous apprend en outre que ce site a vu le jour grâce à la passion d'un seul homme, le producteur Serge Bromberg, dont le siège de la société abrite une collection de 100 000 vieilles bobines.

Lire l'article d'origine sur France 24

11 octobre 2008

Théorie de l'anti-évolution

Il y a des images qui en disent plus long que bien des mots...


09 octobre 2008

Le Nobel de littérature décerné à Jean-Marie Le Clézio - Revue de web

C'est quand même la nouvelle du jour ! Et puis ça changera un peu de tout ce blabla sur la crise financière. On le sait qu'on va vers la catastrophe, c'est pas la peine de nous le dire 50 fois par jour...

Je copie ici très rapidement le produit de mon survol du web à ce sujet. Je ne sais pas pourquoi ; sans doute parce que je pense que c'est un événement suffisamment rare pour que je prenne la peine d'en garder une trace.


Mention spéciale pour Rue89 : c'est le seul titre qui combine l'information la plus complète (le prix Nobel de Littérature, et non pas "le Nobel" tout court, la mention du fait que le Clézio est français), avec l'élégance de mettre toutes les bonnes majuscules là où il faut, ainsi que le nom complet de l'auteur : J.M.G., pour Jean-Marie Gustave.

Mise à jour du 10/10 : les blogs en parlent aussi, bien sûr. C'est le cas dans la revue d'Olivier, avec Sexo-chocolat ; vous pouvez aussi suivre l'information sur Wikio.
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Je suis une future star du web 2.0

99 % de chances.
Parfaitement, 99 %
C'est écrit dans le mail que je viens de recevoir suite à ma participation à l'enquête visant à "étudier l’évolution de nos comportements à l'heure du web 2.0", dixit Jean Véronis, chez qui j'ai trouvé le lien.
Et je le prouve :

Contrairement à ce que vous êtes en train de penser, c'est très sérieux ; c'est une véritable enquête sociologique, menée par la FING et Libération.
Si vous voulez partciper à votre tour, c'est ici que ça se passe.






Et voici la copie d'écran de mon "web appeal", qui montre bien en quoi je suis idéalement positionné ! (en fait, ça me fait surtout penser à ces T-shirts représentant la voie lactée, avec la petit flèche indiquant "you are here"...)



La principale conclusion qu'il faudra tirer de cette étude, c'est que je suis une star injustement méconnue, voilà tout...