29 février 2012

Chronique des joies du 29 février

Aujourd'hui n'est pas un jour ordinaire. Nous sommes, et tu n'auras pas manqué de le noter, attentif lecteur, le 29 février. Pour bien marquer cette journée précieuse et en garder un souvenir qu'ils chériront pendant de nombreuses années, certains choisissent de réaliser de grandes et magnifiques choses, d'accomplir des exploits, de prendre des engagements pour l'avenir. Décider à quel candidat accorder ses suffrages lors du prochain scrutin (ce qui revient à peu près au même que de déterminer lequel est le mieux coiffé), acheter des pinces à linge, se mettre à faire du sport, changer de brosse à dents seront quelques une des décisions prises par nos contemporains aujourd'hui.

Pour ma part, j'ai acheté la Bougie du Sapeur, le fameux quotidien paraissant tous les quatre ans.

Voilà pourquoi, ce matin, j'ai pris 4 euros et le chemin du bureau de tabac de ma rue, et ai demandé d'une voix virile où ne transparaissait pas l'émotion qui m'étreignait cette merveille de la presse occidentale -je ne sais pas si il en existe des équivalents ailleurs dans le monde- et seule authentique source d'information dans cette époque où l'on ne sait à qui se fier ma pauv' dame.

J'ai tout de suite vu que j'avais affaire à un buraliste sérieux. Non seulement il avait le précieux opuscule, mais il paraissait en outre ravi de me le vendre -c'est bien naturel me direz-vous- ayant peur de ne pas en vendre du tout de la journée. J'en suis donc le premier possesseur de mon quartier, ce dont je tire une légitime satisfaction de propriétaire, voire de nanti.

Comme le plus beau des journaux a récemment décidé d'adjoindre à chacun de ses numéros un supplément,  La Bougie du Sapeur Dimanche en 2004 (prochain dimanche dans 20 ans, on a pas fini de trimer), La bougie du Sapeur madame en 2008, je m'attendais à un Bougie du Sapeur enfants, ce 29 février tombant un mercredi. Que nenni. C'est un Bougie du Sapeur coquine que Jean d'Indy et son équipe nous ont concocté. Il fait tout le piquant de ce neuvième numéro.

Serait-il donc à ranger sur le dernier rayonnage de la bibliothèque, hors de portée des mains innocentes, en compagnie des Contes de La Fontaine et du Journal d'une femme de chambre (je parle de Mirbeau, bien sûr... à quoi pensiez-vous donc) ? Je ne le pense pas. N'oublions pas que tout cela est avant tout prétexte à rire, et que la Bougie du Sapeur est sans reproches !

13 février 2012

Whitney Houston

Bon, d'accord, je retarde... Mais je ne pouvais pas passer à côté.
Mince, même si ça faisait un moment qu'on ne la voyait plus, 48 ans, c'est jeune :(

Je vais mettre la même chanson que tout le monde, et sans doute la même vidéo... mais il faut dire que c'était la seule qu'on connaissait

03 février 2012

En vrac #3

Le premier choc passé, on a commencé à lire des choses un peu plus intelligentes sur megaupload. Il faut bien rappeler que ce qui est choquant dans cette histoire, ce n'est pas la fermeture d'un site flirtant avec la légalité, qui aurait fini par se faire coincer un jour ou l'autre de toute façon, mais la manière dont cela s'est fait. Comme l'a dit Benjamin Bayart
"Je ne suis même pas certain d’être en désaccord avec la règle : Megaupload était objectivement mafieux. C’est une malfaisance pour la société, la police intervient, tant mieux. Par contre, je m’interroge sur les moyens déployés : pour fermer Megaupload, les autorités américaines ont mis en oeuvre des moyens supérieurs à ceux pour fermer Guantanamo. Le téléchargement illégal est donc jugé supérieur à la torture."
Deux articles résument assez bien ce que je pense de tout ça : 
- le premier, de Fabrice Epelboin, date de juin 2010 et décrit fort justement où est le problème avec ce genre de site de direct dowload ; (republié sur Reflets info)
- le second est paru samedi dernier sur OWNI, et s'intéresse autant aux aspects juridiques (les USA peuvent donc aussi facilement faire disparaître un site aussi important en terme de trafic ?) que techniques (Megaupload était une aberration du net -Cf. l'article de Fabrice Epelboin- centralisé et aux mains d'une mafia, pas d'une communauté "partageuse").

A lire aussi : Authueil explique pourquoi la disparition de Megaupload ne sert à rien, Maître Eolas donne une explication simple de ce qui s'est passé sur le plan juridique.

Pour suivre l'actualité de ce sujet : (actu un peu moisie, tout ça appartenant désormais au passé du web)
- tag #megaupload sur Seenthis 
- #MU sur Twitter

A propos de passé et du web : est-il encore temps de faire en sorte que le web que nous connaissons ne soit bientôt qu'un souvenir (et nos libertés avec) ? Avec ACTA, c'est certain, ce sera le cas. Les photographes s'y mettent, eux aussi, et la censure arrive sur Twitter. Tout va mal.

Et si vous jouiez un peu, pour vous changez les idées ? Ah ben non, ça va pas être possible... Vous faut-il d'autres preuves que ce système est pernnicieux ?

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Heureusement, certains savent encore nous faire rêver... bonne nuit !