16 avril 2009

MacGyver et Magnum la tête dans les étoiles

J'ai trouvé sur Ecrans cesmash-up Star Wars/MacGyver et Star Wars/Magnum : le générique de l'un et les images d'un autre. Absolument indispensable, donc.





En regardant la version originale juste derrière, c'est encore meilleur :


 
 


10 avril 2009

Automatic translation en français, et réciproqueversa

Et si on poussait la manie de la traduction aux logos du web 2.0 ? Ou plutôt de la Toile 2.0, parce qu'à ce niveau là, on va vraiment tout traduire je vous dis !


C'est à cet exercice légèrement loufoque (mais peut-être pas tant que ça pour un québecquois) que s'est livré Henri Michel ; ainsi, "Dailymotion devient ainsi « Animation Quotidienne », Twitter se mue en « Gazouilleur », etc." (via Ecrans)


 
  
 

Chronique des bouteilles à la mer

Dans les premiers temps de ce blog -qui a rigoureusement oublié de fêter son troisième anniversaire le mois dernier- j'allais régulièrement lire un blog sobrement intitulé "Dans le TGV", disparu depuis lors de la toile. Pour autant qu'il m'en souvienne, l'auteur racontait avec un talent certain, un humour féroce et le sens du détail qui fait mouche, un florilège de choses vues dans le TGV. D'où le titre.



Il était scrupuleusement observateur, absolument sans pitié, et extrêmement drôle. Rien n'échappait à sa plume incisive : les petits vieux un peu trop lents, la mère possessive, le ravi qui n'a jamais pris le TGV ; ceux qui partent en vacances, ceux qui travaillent, ceux qui dorment. J'ai déjà parlé de lui à l'occasion d'un voyage qui ne m'avait pas permis de profiter de tout le confort du TGV, et avait même eu la fierté de voir une de mes photos de princesse à vapeur être affichée chez lui.

Longtemps, à chaque fois que l'occasion m'était donnée de monter dans ce train que l'Amérique nous envie (1), j'ai pensé qu'il était peut-être à quelques sièges de moi, en train de chercher sa future victime. Aujourd'hui encore, alors précisément que j'écris cette chronique dans un TGV (2), il me revient en mémoire une minuscule anecdote, survenue il y a quelques mois, et dont il aurait peut-être pu faire son miel.

***

Montant enfin dans le train après avoir victorieusement résisté à la tentation de dévaliser une librairie de la gare de Lyon, je me saisis, une fois installé à mon siège, de cet opuscule que la SNCF fournit à ses usagers voyageant à grande vitesse (3), et commençai à le feuilleter distraitement.



Mon attention fut arrêtée par la publicité reproduite ci-après ; je trouvai originale cette façon d'intégrer le dessin dans la photographie, et sautai donc directement à la page 87 comme on me le demandait, m'attendant à trouver quelque chose comme un publi-reportage sur le développement durable, l'élégance des éoliennes ou les perspectives de développement de Gaz de France, elles aussi durables et élégantes.



L'examen de cette nouvelle page m'occupa de longues minutes, dans le but de déterminer si j'avais affaire à une vraie publicité ou pas. J'ai des excuses, c'était la fin de la journée, le wagon n'était pas très bien éclairé, les sangliers avaient mangés des cochonneries... Au risque de passer pour un brelot, j'ai attentivement scruté le trait si léger qu'il ne creuse pas la page, cherchant à déceler le sillon du stylo. Le personnage est si bien intégré que l'hypothèse d'une campagne en faveur du handicap ne me quitte pas tout à fait, malgré la mention du site Doctissimo et les fautes d'orthographe.


Je finis malgré tout par pencher en faveur de la solution la plus évidente : quelqu'un s'était amusé à raconter une histoire en utilisant habilement deux publicités. Cela dit, dois-je l'avouer ? Ce n'est qu'après avoir constaté l'absence de dessins dans un autre exemplaire lors de la descente du train que j'ai été pleinement convaincu.

Maintenant, il faut poser la vraie question : Clothylde existe t-elle vraiment ? Est-ce une mystification ? Si l'histoire est fausse, allez savoir quelle sorte de créature peut bien se cacher derrière ce pseudonyme ; si elle est vraie, ces dessins jetés sur le papier ressemblent fort à une bouteille lancée à la mer.

C'est moi qui l'ai trouvée. Aujourd'hui je la relance.

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  • (1) Trains américains : vers le TGV, mais à petite vitesse / Rue89
  • (2) Il faut bien s'occuper quand on a rien emmené à lire
  • (3) C'est paradoxal d'ailleurs : plus on va vite, moins on a de temps pour lire

09 avril 2009

Ce blog n'est pas grand... ben dieu non plus. Et toc.

J'ai vu ce livre tout à l'heure à Carrefour ; j'ai un peu hésité à l'acheter, mais je me suis dit que dépenser 21€ juste pour lire quelque chose dont je suis déjà convaincu, c'est un peu ballot...

Source : Amazon

Je crois pense cependant que je l'emprunterai à la bibliothèque, son analyse m'intéresse :
La religion se mêle de sexe, contrôle ce que nous mangeons et exacerbe notre propension à la culpabilité en multipliant les interdits les plus arbitraires. La religion diabolise la science, se fait complice de l'ignorance et de l'obscurantisme. Source de haine, de tyrannie et de guerres, la religion met notre monde en danger.

Analyse qui n'est pas sans me rappeler celle lue un jour chez Veuve Tarquine : La vérité c'est qu'à force d'asséner que chacun a le droit de croire en dieu, on oublie trop souvent que l'on a aussi le droit de ne pas y croire.

Analyse qui s'accompagnait des logos qui vont avec :
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Plein de compliments pour vous inciter à lire le livre... sur le site de l'éditeur

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Mise à jour du billet le 22/06/09 : je viens de lire cette note sur Langue sauce piquante, qui dit le plus grand bien de l'ouvrage en question, ce qui m'a presque fait regretter de ne pas l'avoir acheté !

02 avril 2009

La patrie reconnaissante (2)

Le silence retomba d'un coup sur la salle du conseil, lourd comme un drap mouillé. Les conseillers se regardaient en coin, de côté, en chien de faïence, par en-dessous, ou fermaient tout simplement les yeux pour faire semblant de réfléchir, car la séance était publique. Bref, ils tentaient de se donner une contenance, n'y parvenaient pas, et n'en craignaient que plus une nouvelle envolée lyrique et tonitruante du maire.

L'angoisse devenait palpable. Malgré l'ampleur des moyens mis en oeuvre -tripotage de portable, croisage de doigts, invocation silencieuse à Sainte Rita Mitsouko, fixation intensive d'un point au sol ou sur le mur d'en face dans l'espoir d'en faire jaillir la vérité- aucune solution ne semblait en vue.

C'est à ce moment précis qu'un jeune conseiller à qui l'on ne demandait jamais rien, sinon voter parfois et se taire le reste du temps, prit la parole. Il n'était pas consulté ordinairement, car chargé de la culture, il ne prenait la parole qu'une fois par an, au moment du vote du budget. Encore avait-on l'obligeance de lui laisser un quart d'heure pour exposer les demandes de la bibliothèque et des associations, le temps que ces messieurs du secteur "sécurité et maintien de l'ordre" prennent un café avant de poursuivre le bilan de l'année écoulée en terme d'installation de vidéo-surveillance dans les rues commerçantes du centre-ville.


Thank you for your suffering


Mais cette fois-ci, le désarroi était si grand qu'il fut écouté presque religieusement, par une assemblée attentive, et dans un silence tel que l'on entendit très nettement le bruit de plastique cassé que fit le portable dernier cri du maire lorsqu'il l'échappa sur le sol carrelé.

Après quelques secondes d'un silence étonné, le brouhaha fut général et instantané :

"- Jeune homme, je ne sais pas si vous vous rendez bien compte que...
- Moi je pense au contraire qu'il...
- C'est de la folie !
- ... et puis d'un point de vue politique ce n'est pas si...
- oui mais...
- cela dit...
- moi je...
- Silence !

[à suivre]

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Episode précédent : La patrie reconnaissante (1) - 5 janvier 2009

La photo "Thank you for your suffering" est de Locace ; elle est publiée sous licence creative commons