J'évoquais, il y a un an et un jour, le massacre du 17 octobre 1961, massacre tabou pour la classe politique française. Le président Hollande vient de rompre ce tabou, et ça ne plait pas à tout le monde.
Je suis assez effaré que des voix s'élèvent, à droite et très à droite, pour critiquer cette prise de position. 51 ans après ! Il serait peut-être temps de regarder le passé honnêtement, bien au-delà des clivages partisans. Reconnaître une faute n'est pas devenir moins bon, bien au contraire. Et ce n'est pas une preuve de faiblesse non plus, reconnaître sa responsabilité n'occulte en rien le fait que l'on puisse aussi avoir été victime.
L'occasion de revenir sur cette application lancée en partenarait par OWNI et El Watan, Mémoires d'Algérie, permettant de visiter des archives étatiques, militaires et privées, pour raconter "une autre guerre" que celle rapportée par les discours officiels.
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Revue de presse :
- 17 octobre 1961 : Hollande reconnait une "répression sanglante" (Le Point)
- La reconnaissance par François Hollande du massacre du 17 octobre 1961 fait débat (RFI)
- Massacre du 17 octobre 1961 : la mécanique du silence (Rue89)
Ce dernier article a d'ailleurs l'intérêt et l’honnêteté de revenir sur le silence des médias français à l’époque des faits, le silence politique pendant 50 ans, et aussi le silence côté algérien : "il s’agissait, pour le jeune Etat, de minimiser l’action des Algériens de France, pour mieux glorifier celle des combattants d’Algérie."
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