Minuit 5. Je soulève de quelques centimètres un doigt, puis le bras de la dormeuse avant de le laisser retomber mollement sans provoquer la moindre réaction. Comment fait-elle pour dormir ainsi ? J'ai rejeté l'énorme couette, repoussé le drap, cherché un air plus frais en m'asseyant dans le lit ; j'ai même été dans la cuisine boire un verre d'eau. Elle, dormant de tout son long, la tête dans un coin, les pieds dans l'angle opposé et les mains paisiblement posées sur le ventre, a même le tranquille toupet de ne pas ronfler.
Minuit 6. Le passage à la minute suivante s'est traduit par une imperceptible variation de la lueur verte émanant du réveil. Si au moins j'osais pousser la plupart des deux jambes qui me bloquent le passage. Mais j'ai bien trop peur de la réveiller. Je m'efforce de respirer lentement en songeant que si elle était un jaune d'oeuf, j'en serais le blanc : je suis presque cuit alors qu'elle ne frémit pas. Ma vague teinture scientifique choisit toujours les moments les plus innatendus pour ressurgir.
Minuit 7. Je commence à calculer avec angoisse le nombre d'heures avant le lever -je n'ose dire le réveil- le nombre de minutes qui me seront nécessaires pour poser un premier pied par terre, le nombre de fois que je ferai répéter les phrases aujourd'hui, le nombre de café qu'il me faudra ingurgiter.
Minuit 8. Quelques bruits mystérieux filtrent du monde extérieur, des échos d'une agitation lointaine que je renonce bientôt à identifier. Mais comment fait-elle pour dormir quand j'en suis incapable ? Et si je la réveillais pour lui demander ?
Minuit 9. Minuit 10. Minuit 11. J'ai un peu moins chaud. Après tout, ce n'est pas si grave. Je dormirais une autre fois. Je ne fais pas un travail si fatigant qu'il me soit absolument nécessaire d'avoir 10 heures de sommeil. Je la regarde une dernière fois avant de tenter de m'allonger. C'est beau une femme qui dort. Et si c'était ça le bonheur ?
Minuit 6. Le passage à la minute suivante s'est traduit par une imperceptible variation de la lueur verte émanant du réveil. Si au moins j'osais pousser la plupart des deux jambes qui me bloquent le passage. Mais j'ai bien trop peur de la réveiller. Je m'efforce de respirer lentement en songeant que si elle était un jaune d'oeuf, j'en serais le blanc : je suis presque cuit alors qu'elle ne frémit pas. Ma vague teinture scientifique choisit toujours les moments les plus innatendus pour ressurgir.
Minuit 7. Je commence à calculer avec angoisse le nombre d'heures avant le lever -je n'ose dire le réveil- le nombre de minutes qui me seront nécessaires pour poser un premier pied par terre, le nombre de fois que je ferai répéter les phrases aujourd'hui, le nombre de café qu'il me faudra ingurgiter.
Minuit 8. Quelques bruits mystérieux filtrent du monde extérieur, des échos d'une agitation lointaine que je renonce bientôt à identifier. Mais comment fait-elle pour dormir quand j'en suis incapable ? Et si je la réveillais pour lui demander ?
Minuit 9. Minuit 10. Minuit 11. J'ai un peu moins chaud. Après tout, ce n'est pas si grave. Je dormirais une autre fois. Je ne fais pas un travail si fatigant qu'il me soit absolument nécessaire d'avoir 10 heures de sommeil. Je la regarde une dernière fois avant de tenter de m'allonger. C'est beau une femme qui dort. Et si c'était ça le bonheur ?
éjà que c beau quand il écrit ! mais alors maintenant qu'il a une muse !! YouHOuuu !
RépondreSupprimerc beau comme tu fais partager ton bonheur ! t vraiment excellent !!!
Bah on peut même plus lui en vouloir de te nous accaparer ! ;-)merci la belle !
Merci... ;-) :-)
RépondreSupprimerwouaou....comme il est délicat ce Sammy... c'est plein de tendresse tout ça .....
RépondreSupprimer... et d'attention....elle en a de la chance cette petite d'être tombé sur un gentleman...
RépondreSupprimerTu es encore plus dans le vrai que tu ne le crois Tilu... la "petite" sera contente de lire ton commentaire je crois :-)
RépondreSupprimerHé! Il est passé où mon commentaire?
RépondreSupprimerBon, je recommence.
C'est mimi tout plein disais-je! Et, Mademoiselle, c'est quelqu'un de bien notre Sammy, vous nous le chouchoutez hein?
Et... Sammy tu relis le (très) ancien commentaire où je te donnais mon opinion sur l'amour éternel...
Quand je n'écris rien sur mon blog, je fais rarement un tour sur le blog des autres, c'est marrant ça... A chaque fois que je passe sur le tien, je ne le regrette jamais. Cependant, je m'en veux, et ceci pour deux raisons. Premièrement, car je DEVRAIS passer en permanence sur ton blog. Deuxièmement, je m'en veux car je suis jaloux de toi. Je n'aurais pas à être jaloux si j'écrivais des textes aussi bien ficelés que les tiens ! Joli travail, à bientôt ;)
RépondreSupprimerC'est beau un Sammy amoureux ! :)
RépondreSupprimerLe sommeil partagé, on n'a pas fait mieux :)
Dis voir, si tu es du genre insomniaque-noctambule, je pourrais t'envoyer des recettes de tisane en pleine nuit, un y-mêle vers 4H15 du mat' par exemple ;-)
j'espère que ton ordi est silencieux pour ne pas réveiller ta belle au bois dormant :)
C'est comme un texte de féminin plurielles : tu devais insérer jaune d'oeuf et blanc d'oeuf dans le texte hihi??? Anyway, fameux.
RépondreSupprimerDis, est-ce que tout ce qui est écrit dans les blogs est vrai? :-)
PArce que là, je crois qu'on est toutes jalouses :-)
... je voulais dire paroles plurielles.
RépondreSupprimerAh, voilà enfin des choses sérieuses : le vrai sujet, le lourd, le puissant, plus gros que Mobby Dick, plus complexe que Guerre et Paix, plus aventureux que du Tolkien : le BONHEUR. Prends en plusieurs bidons, Sammy, quelques tonneaux et une ou deux barriques, c'est du précieux.
RépondreSupprimer(oui, ce commentaire est tarte, j'assume, je revendique, je ne m'en excuse même pas, na !)
Bonjour à tous ! La "mademoiselle" a lu vos commentaires... ce qui m'a donné l'occasion de lui parler des uns et des autres !
RépondreSupprimerJ'ai bien relu -je devrais dire nous avons lu- ton ancien commentaire Orion ! (merci Gmail, parce que je ne me souvenais plus trop du texte en question ?!) Pour ce qui est du chouchoutage, tu n'as pas de soucis à te faire... ;-)
A bientôt Whorus ! Tu as tout à fait raison ! Tu devrais passer plus souvent :-p (surtout si c'est pour faire des compliments hein !) ; pour les textes bien ficelés, je sais que tu as lu mon commentaire chez toi... je rajouterai simplement que des fois ça vient tout seul, des fois pas... à vrai dire, j'ai souvent plusieurs idées sur le feu, et j'attends juste de trouver la bonne tournure, le bon éclairage, le bon début qui me permettra d'écrire "le" texte. (très important la première phrase, j'en ai déjà parlé je crois)
Florence, mon ordinateur est absolument silencieux, tu peux m'envoyer toutes les recettes de tisane que tu veux ;-)
Tu n'es pas si loin de la réalité Raymonde ! Parce que j'ai réellement pensé à cette histoire de jaune d'oeuf cette nuit là... Je pense que ça répond à ta deuxième question : tout est vrai ;-) (c'est juste un peu "réordonné" pour faire plus "écrit", on ne pense pas aussi bien ni aussi vite, entre minuit et une heure...)
Bref, vous avez raison d'être jalouses :-p
Ton commentaire n'est pas tarte du tout Kiki de Posuto ;-) Et je m'empresse de suivre ta recommandation :-)
Je ne sais comment vous faire parvenir mon texte : " Et maintenant, ça suffit...!
RépondreSupprimerJ'utilise donc ce moyen ?
Le patronage
Et maintenant, ça suffit... !
Pourquoi fallait-il qu'il soit si strict, si rigide avec nous. Nous n'étions que des enfants, bon une bande d'enfants bruyants, mais après tout c'était jeudi, il n'y avait pas classe, et pour nous le patronage était synonyme de détente.
Sans cesse, il criait : - Taisez-vous ! Moins de bruit ! on ne s'entend plus !
Mais, nous étions tellement habitués à ces remontrances que l'on y prêtait plus garde, d'ailleurs, peut-être n'espérait-il pas nous faire taire, il avait pris cette habitude.
Ce jeudi après-midi, après tout était pour lui l'occasion de sortir de son presbytère où il avait affaire au curé, un curé dans la grande tradition avec soutane et chapeau qui, lui, nous faisait vraiment peur au catéchisme ou à la messe lorsque certains se laissaient trop aller au bavardage.
Non ce jeune prêtre, au fond de lui, j'en suis sûr appréciait ses heures passées avec nous au sport, à la promenade et surtout à ce que l'on attendait par-dessus tout, à la projection des films de Zorro, de Laurel et Hardy, de Kit Carson, de Buffaloo Bill.
Il n'arrivait jamais dans la salle sans une grande corbeille de gâteaux dont de merveilleux sablés au citron, ainsi que des fruits.
Ce n'est qu'au démarrage de la projection que le silence s'établissait, un silence de cathédrale troublé seulement par le ronron du projecteur, lequel bien que très ancien fonctionnait à merveille.
Les images en noir et blanc défilaient à même le mur, elles étaient guère plus grandes qu'une grosse télé de nos jours, mais elles nous transportaient, faisaient briller nos yeux d'enfants avides d'aventures.
Dès la fin de la projection le vacarme recommençait et lui : Et maintenant, ça suffit.. !
Sur le terrain de foot voisin, les équipes se formaient et entamaient un match dont nous sortions tous fatigués mais heureux.
Il se créait toujours un brin de tristesse quand nous devions nous séparer.
ô_O
RépondreSupprimerJe me doutais bien que le travail n'avait pas grand chose à voir avec ce grand silence, qu'il fallait une raison impérieuse pour te détourner ainsi de nous. Enfin tu lèves le voile ... et ton bonheur d'insomniaque involontaire fait plaisir à lire. Et puis il écrit toujours aussi bien le nouveau Sammy amoureux qui nous fait généreusement partager son bonheur ...
RépondreSupprimerAlors, merci à tous les deux pour cette petite tranche de vie.
NB- Un homme qui dort, c'est aussi très beau dans le regard d'une femme amoureuse (sourire).
Désolée, Sammy. Blogger a conservé la mémoire de ce vieux pseudo!!!
RépondreSupprimerça alors...
RépondreSupprimerSammy!
Je découvre pourquoi tu es nettement moins présent sur le Net (chez toi, sur Paroles Plurielles et autres endroits intéressants!)
ça fait plaisir de lire ça, en tout cas...
Fais lui un gros bisou de ma part
Zut alors, faut donc que je commente ici si je veux que tu lui parle un peu de moi ^^
RépondreSupprimerEffectivement, on ne peut lui en vouloir de te faire disparaître comme ça, profite Sam ! ;-)
(Mais promets nous quand même de revenir un jour hein ! Y a des blogs qui sont morts pr ce genre de bonne raison...)
Puisque Sammy ne blogue pas "en cachette", le blog devrait survivre... Hein ???
RépondreSupprimerJolie tranche de vie tendre et drôle. A bientôt.
RépondreSupprimerJolie chronique de l'insomnie; moi qui en suis plus que coutumière, je dois admettre qu'effectivement, l'oeil est attentif à tout dans ces cas là, même à l'imperceptble changement fluo du réveil. On peut aussi réciter des poemes, se croire dans l'espace, imiter un sushi avec la couette, enfin bon; c'est fou ce que c'est constructif, une insomnie! ;-)
RépondreSupprimerBonjour à tous ! Je suis très content de vous lire :-)
RépondreSupprimerMerci de ton très gentil mot, Amaily (ou Rosecitron, ou MA... mais je vais m'en tenir au dernier) Effectivement, c'est la plus belle des raisons pour se montrer un peu absent... Je serai bientôt de passage chez toi ;-)
Je viens de me renseigner... il parait que oui, un homme qui dort c'est beau aussi...
Le gros bisouS a été fait Coumarine... plutôt plusieurs fois hein, histoire d'être sûr que le message était bien transmis :-)
Oh ben oui Céline ! Depuis que je ne suis plus sur msn, je t'ai oublié, tu penses bien :-p Pour ce qui est de revenir, je ne suis pas vraiment parti !!! Et je n'ai pas l'intention de disparaître ;-) Raymonde peut donc être rassurée elle aussi !
Bonjour Marc, bienvenue chez Sammy ! Merci du compliment ! =) Reviens vite hein ^^
Merci pour ces excellents conseils Melle Bille ! Je tâcherai de les mettre en oeuvre une prochaine fois ! Je serais plutôt oeufs moi, et pour les sushis, ça va merci, j'ai le moral ^^
L'absence a titillé la meute... En tout cas, cette inspiration nouvelle (d'après les bruits entendus sur Chroniques du jour d'après) promet de belles inventions.
RépondreSupprimerImpatience de lire la suite.
C'est pas faux Gavrix... ;-)
RépondreSupprimerC'est joli... C'est chouette... Je ne te connais pas encore assez de manière virtuelle pour savoir si c'est imaginaire ou réel, mais d'après les commentaires, j'en conclus qu'il faut partager la couette...
RépondreSupprimerJ'aimerai qu'on écrive ça pour moi, qu'il me dise qu'il n'osait pas bouger pour ne pas me réveiller, qu'il se demandait à quoi je rêvais... Mais généralement, quand je partage mon lit avec un représentant masculin, c'est plutôt moi qui n'ose pas bouger et regarde l'autre dormir comme un bébé !
En espérant malgré tout te revoir bien vite sur la toile !
Milles merciMiss Alfie ! :-)
RépondreSupprimerJe vais te faire une confidence (mais ne le répète pas) : tout est vrai ! Je me réserve juste la subjectivité du point de vue, mais je n'invente rien :-)
J'ai pas mal de retard chez toi et chez quelques autres avec tout ça... mais je sais que vous ne m'en voulez pas trop ;-)
A bientôt !