29 février 2008

Chronique du Sapeur, billet paraissant tous les quatre ans

Disponible dans toutes les bonnes librairies, mais aujourd'hui seulement, La Bougie du Sapeur est un périodique paraissant tous les 29 février. Et ce depuis 1980, fait dont je me suis avisé ce matin. La Bougie du sapeur est donc née la même année que moi. Gage de qualité qui ne pourra que conforter le lecteur hésitant devant cet opuscule au prix relativement élevé. Quatre euros, c'est une somme. Ce à quoi je répondrai qu'il est relativement facile, même en ces temps troublés (le pouvoir d'achat, à l'instar du canard sauvage, batterait de l'aile) de thésauriser un euro par an.

Voyez-vous la beauté de la chose ? Une petite boîte, que j'imagine volontiers en fer-blanc et ornée d'une vache hilare, percée d'une fente en son sommet, où le petit enfant glisse une à une les piécettes dans l'attente de ce jour si rare, ce fameux 29 février qui ne tombe que les années bisectiles bisextilles bissextiles - d'ici là il saura même l'écrire. Les plus grands économiseront avantageusement sur le prix de 3 litres d'essence pour s'offrir ce luxe.
"Le 29 février rira, quatre années bien passera"
Li Chen Glu, penseur injustement méconnu
Ce huitième numéro que je survole en écrivant ces lignes parait bien fourni et promet des lectures riches d'enseignement. Mais je ne perds pas de vue que j'ai quatre ans pour en venir à bout. J'apprendrai ce faisant ce que nous réserve l'Administration en matière de taxation automobile, pourquoi le nombre de pêchés capitaux risque de passer de 7 à 6, quels sont les politiciens les plus drôles et comment sont notés les ministre à la fin du conseil de classe : avec carnet de liaison à faire signer par les parents. Puis, quand ce travail m'aura épuisé, je laisserai le supplément La Bougie du sapeur Madame à Chérie de Sammy. En attendant La Bougie du sapeur dimanche, qui devrait sortir, si la météo le permet, le dimanche 29 février 2032...

Photo extraite du site La confrérie du Sapeur
Où serons-nous alors ? Je me souviens très bien du 29 février 2004, je venais tout juste d'arriver à Dijon. Je me souviens un peu moins bien du 29 février 2000, et encore moins du 29 février 1996 ; je ne sais même plus où sont rangés ces précieux anciens numéros. La Bougie du sapeur est-elle un moyen d'éclairer le chemin parcouru ? N'exagérons rien, ses auteurs ne se veulent que de joyeux lurons. C'est à dire qu'ils n'aspirent qu'à habiter dans la riante commune de Lure, berceau de Georges Colomb et du sapeur Camember, qui a même sa statue de bronze quelque part dans la ville. Je nourris le secret espoir que des autochtones me fournissent davantage de précisions sur son emplacement.

Après avoir rendu à Christophe ce qui est à Georges Colomb, et à Lure ce qui est au Sapeur Camember, je ne saurais terminer ce billet qui se veut avant tout culturel sans rendre à Olivier ce qui est à Olivier, l'expert en revues du net, qui nous mâche chaque jour notre web quotidien. A cause de lui, je n'ose plus faire de liens dans mes billets de peur d'être taxé d'imitation ! Il signalait dès hier l'article de Legweak sur le même sujet. Nous voilà unis dans le Camember.

28 février 2008

Chronique des droits du chien

Il y a quelques mois de cela, dans un article injustement cynique et méchamment ironique, j'insinuais qu'utiliser un produit répulsif pour éloigner les SDF, les clochards, les chiens et autres encombrants des pavés du centre-ville, ce n'était pas bien. Il y a des fois comme ça, on ferait mieux de se taire, parce qu'on dit des bêtises sans même s'en rendre compte. C'est vrai quoi, je ne suis pas vraiment qualifié pour parler des pauvres, n'étant pas à la rue moi-même, et encore moins pour donner un avis sur les élus municipaux, n'étant pas maire de ma ville.

Je ne suis qu'un blogueur inutile et improductif, piteusement caché derrière son clavier, qui lâche son fiel sans maîtriser les tenants et les aboutissants du sujet qu'il évoque. Mais je fais amende honorable, je m'excuse, je m'humilie publiquement, et promet désormais de ne plus me mêler des affaires de la Cité, laissant ce soin -que dis-je, cette écrasante responsabilité- à ceux auxquels le peuple a choisi d'accorder sa confiance pour jouer ce rôle. Mon étroitesse d'esprit, mon manque de hauteur de vue, mon absence presque totale de recul par-rapport aux dures nécessités de la vie urbaine m'avaient en-effet fait négliger ce point capital : "Il faut tout tenter dans une ville". Devançant la demande de la population, le maire se doit donc de "répondre aux préoccupations des gens", "d'essayer des choses" pour satisfaire leur légitime demande de sécurité, de salubrité de propreté et de tranquillité.

Et bouter les nuisibles pauvres hors les murs de la cité, c'est un des droits de l'homme -et par conséquent le devoir de l'élu- j'en veux pour preuve les affirmations sus-citées de la personne en charge des Droits de l'Homme dans ce pays. Il est tout simplement impossible de l'imaginer disant quelque chose qui pourrait sembler contraire aux Droits de l'Homme. C'est son boulot, elle sait de quoi elle parle, non ? Ce qui n'est bien évidemment pas mon cas. Mais me voilà bien puni, je ne suis pas près de recommencer à accoler le qualificatif d'humain au premier pauvre venu. La prochaine fois, je songerai à ses sages préceptes avant de dire n'importe quoi, ou mieux encore, je me tairai, de peur de mal m'exprimer, et continuer à passer pour quelqu'un qui parle sans réfléchir.

27 février 2008

Hollywood poster generator

Sur le modèle du regretté "Martine cover generator", son auteur vient de pondre un nouveau joujou, avec des affiches de films hollywodiens : Hollywood poster generator.

Parfaitement inutile, mais tellement drôle.


26 février 2008

Charognards en rafale

Décidément les journalistes se croient tout permis.

On savait déjà que ces charognards gagnaient leur vie en accablant de pauvres hommes politiques. Mais voilà que certains s'imaginent qu'ils peuvent interviewer qui ils veulent, poser tout à trac des questions embarrassantes, venir jouer les troubles fêtes dans une sympathique réunion entre amis.

"Elle a voulu interviewer de manière brutale monsieur Dassault. Les gens s’en sont émus. Je ne peux que regretter la manière non-déontologique dont s’y est pris cette journaliste. "
C'est vrai quoi. Poser des questions qui n'ont pas été approuvées avant, ce n'est pas déontologique. C'est de la provocation pour tout dire. Braquer un micro siglé France Inter sous le nez d'un pacifique marchand d'avions, c'est brutal. Sans doute s'est-il senti agressé cet homme.

C'est d'ailleurs pour ça qu'il s'entoure d'un service de sécurité. Pour éviter ce genre de rencontre inconvenante. Mais les gorilles sont magnanimes. Ils ont tout juste feints de lyncher Pascale Pascariello, parce qu'ils n'étaient pas tout à fait sûrs qu'elle soit journaliste. Il serait en effet regrettable de s'en prendre à un citoyen inconscient mais inoffensif.

Ils l'ont secoué comme un prunier, sans doute pour voir si une carte de presse allait tomber de son blouson, puis lui ont dit de se casser d'aller voir là bas si j'y suis.

On y va avec elle ?


13 février 2008

Au revoir, et merci

On avait tous en nous quelque chose d'Henri Salvador. Je viens d'apprendre sa mort, et ça fait un choc. Quand j'étais petit, j'écoutais en boucle sur un vieux 45 tours Zorro est arrivé, puis j'ai appris à découvrir les autres facettes du bonhomme. Pas seulement un roi du gag, mais avant tout crooner jusqu'au bout des ongles, et la classe internationale jusqu'à 90 ans.
Chapeau l'artiste.
Et merci.



free music



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20 minutes
Le Monde

A tout seigneur tout honneur, c'est chez Maître Eolas que j'ai lu la nouvelle en premier (ou : "la force des blogs") Il a choisi Une chanson douce pour illustration, mais je trouve que le Jardin d'hiver évoque mieux le monsieur Henri des dernières années.

12 février 2008

typoGenerator

TypoGenerator permet de générer un nombre infini d’images typographiques, de typoPosters, à partir d’un texte saisi (ici Chronique des plic et des ploc). Pour construire une image, typoGenerator va chercher des images correspondant à ce texte dans Google Images. Il crée alors un fond auquel s’ajoutent aléatoirement une bonne pincée d’effets, et parfois des lettres ou du texte.

Une fois l’image générée (ça peut être un peu long), on peut l’ouvrir en 640x480, n’afficher que le fond, ou l’enregistrer pour la mettre sur son site (pour usage non-commercial). On peut également lancer un nouvel essai (« try again »), et choisir de conserver le fond, les couleurs et/ou le style du texte. On peut également essayer le générateur sans saisir de texte ou avec un texte sans sens, rien que pour les effets.

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11 février 2008

C'est Balot, et c'est en Bourgogne

Il y a un peu plus d'un an, confronté au caprice d'un ordinateur qui n'en pouvait mais, le pauvret présentant tous les symptômes de l'attaque pernicieuse d'un virus, je faisais part ici même de mon désarroi en ces termes :
Comme si un fichier système était important à ce point... Quoi ? Si ?! Ah bon. C'est balot.
Une commentatrice arrivée là ce matin je ne sais trop comment -les voies de Google, à l'instar de celles seigneur, sont impénétrables, du moins c'est ce qu'on dit- me fait remarquer que balot, ce serait plus joli avec deux ailes L. Ballot donc.

Avant que de lui répondre (je ne sais pas si il est très pertinent d'utiliser la formule "avant que" dans ce contexte, mais j'avais envie de la placer, c'est mon choix), je prie le seigneur Google de me donner quelques informations supplémentaires, voire une preuve de l'existence du balot monoélé. Parce que pour moi, un ballot avec deux ailes, c'est un colis. Or, si l'option du ballot à doublelle semble se confirmer (ballot dans le sens de "sot" serait alors un glissement à partir du premier sens, "colis", mais reste à savoir pourquoi), j'ai découvert que Balot existe bel et bien, et c'est en Bourgogne ! C'est un village qui m'a l'air charmant, pour ne pas dire rural, et que le Géoportail de l'IGN vous permettra de découvrir.


Accessoirement, la première occurrence non-géographique de balot dans Google se trouve être mon article de février 2007. Ma correspondante était-elle une balotine ? Les habitants de Balot sont-ils les balotins ? A t-on le droit de créer autant de mots en si peu de lignes ? Même pas. Google m'indique qu'une foultitude de quidam a déjà eu les mêmes idées avant moi. J'suis chocolat.

05 février 2008

Eboy, les maîtres du pixel


Créé en 1998, le collectif berlinois EbOY est passé maître du pixel-art. En quelques années, ses trois membres (Steffen Sauerteig, Svend Smital et Kai Vermehrqui) ont en effet créé un style coloré pop particulier très vite apprécié, et donc réclamé et copié, dans le monde entier. Leurs réalisations les plus connues sont les Pixorama, dont le Foobar Poster.

Via Ecrans
Le Foobar Poster a été très diffusé il y a quelques mois sur internet, ce qui a popularisé ce type de graphisme et le rend immédiatement reconnaissable. Il s'agissait d'une grande affiche reprenant les logos des services les plus connus du moment.




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