19 novembre 2011

Joyeux anniversaire Framasoft !

Framasoft a déjà 10 ans ! Je n'ai pas vu le temps passer...

Pour l'occasion, ils seront ce soir les invités de l'émission "Place de la toile" sur France culture.
« Place de la toile » reprend sa marche normale, avec FRAMASOFT qui vient "squatter" l'émission pour ses 10 ans. Framasoft c'est cette association qui oeuvre tous azimuts sur la Toile pour soutenir et diffuser le logiciel libre. Alexis Kauffmann, le fondateur de l'association, sera là pour nous raconter l'histoire de ce réseau, avec Christophe Masutti, coordinateur de la collection Framabook qui édite des livres sous licence Creative Commons (et autres licences libres).

CC Simon "Gee" Giraudot

Une bonne occasion de découvrir cette émission :)


18 novembre 2011

La leçon d'anatomie du professeur Uderscinny

Je croyais connaître toutes les allusions dans Astérix, mais je viens de me rendre compte que j'en avais loupé une ! Tout ça grâce à un film sur Rembrandt - que je vous conseille au passage, bonne interprétation, belles images, on a parfois l'impression de naviguer dans les tableaux du maître.

La leçon d'anatomie du professeur Tulp - Rembrandt
Astérix - Le devin
Parce ce qu'il y a eu une époque où Uderzo a eu un grand talent, ce rapide billet veut lui rendre un modeste hommage. Pour ne pas se quitter sur une mauvaise impression.

14 novembre 2011

En vrac - Livre et lecture

Et si je faisais moi aussi des petits articles "en vrac", plutôt que de faire des collections de liens en prévision d'articles que je n'écris jamais ? Ça m'évitera au moins d'avoir plusieurs dizaines de brouillons en souffrance, et ça me permettra peut-être de réutiliser le matériau accumulé pour en faire quelque chose d'autre.

J'inaugure cette rubrique par la littérature. Bref, du vrac noble.

- Mon dernier billet traitait du Goncourt ; je vais donc parler un peu du Renaudot, pour respecter le temps de paroles des différents prix (n'importe quoi...). Vous avez tous en tête le titre de l'ouvrage primé : Limonov, d'Emmanuel Carrère. A l'image de L'adversaire, ce n'est plus tout à fait du roman, ce n'est pas encore un documentaire. C'est un portrait, une vie littératurisée : celle d'Edouard Limonov, voyou, poète, mercenaire, homme politique... Mais ce que j'ai surtout retenu, c'est que je le connaissais grâce au portrait qu'en faisait le premier numéro de XXI.




- L'incipit du roman cite Anna Politkovskaïa, ce qui donne en quelque sorte le ton de la suite. Là encore, j'ai envie de lire un livre sur une impression positive. Et vous savez quoi ? Elle faisait le sujet suivant Limonov, dans ce même numéro fondateur de XXI.


- En littérature comme dans les autres domaines de la vie, ce sont les petites choses qui peuvent tout changer ; celle que j'ai choisi de retenir est le passage du taux réduit de la TVA de 5,5% à 7%. Livre inclus. Pour moi le livre est, à l'instar de l'alimentation et des médicaments, un produit de première nécessité. Qui aurait donc dû conserver son statut dérogatoire.

- Mais il parait que le livre c'est fini ; ce n'est pas moi qui le dit, c'est Ikea, qui a proposé il y a peu une nouvelle version de sa bibliothèque "Billy", qui pourra accueillir tout un tas de babioles, mais pas de livres. Une décision qui incite à réfléchir sur la manière de nommer ce meuble, qui logiquement ne devrait plus s'appeler une "bibliothèque".

- Voilà qui ne va pas rassurer le très pessimiste Beigbeder, convaincu que l’avènement des supports électroniques signe non seulement la fin du livre, mais à travers lui la fin du roman, car on ne lit pas de la même façon sur un support électronique. Question de support, mais aussi de concentration : "Quand on crée une même machine qui contient YouTube, TF1 et Dostoïevski, eh bien, ayons l'honnêteté de le dire : Dostoïevski est mal barré."

- Mais pour François Bon, que l'on ne peut certes pas soupçonner de vouloir enterrer la littérature, "le livre numérique n’est pas une fin ni un aboutissement, mais juste une transition". Assouline va jusque à qualifier son essai "Après le livre"  de "cri d'amour pour la littérature". Alors, la forme compte t-elle vraiment  ?

- Mais je rejoins tout de même Beigbeder sur cette conclusion : "Lire, c'est résister. C'est même le dernier acte de résistance à un monde entièrement huilé autour de la consommation. Le type qui décide d'aller lire dans un coin ne sert pas à grand chose et ne rapporte rien."

Et ce sera le mot de la fin.


Les citations de Beigbeder sont tirées du Point du 8 septembre 2011

11 novembre 2011

Au delà du 11/11/11 : La chanson de Craonne

"Car si vous voulez faire la guerre, payez la de votre peau".
Voilà. Ça a 95 ans et ça n'a pas pris une ride.
Je n'en avais plus parlé depuis 2006, mais c'est quelque chose qui me trotte dans la tête tous les 11 novembre.


N'attendez pas de catastrophes le 11/11/11 : elles ont déjà eu lieu sans se soucier de la date.

02 novembre 2011

L'art français de la lecture

C'est terrible d'avoir envie de lire un écrivain parce qu'on le trouve sympathique ! Surtout quand l'écrivain est Alexis Jenni, et que livre vient de se voir stigmatisé du prix Goncourt. 

En d'autres occasion, c'est une stratégie qui m'a assez peu souvent réussie ; je pense, et je ne dis pas ça pour cafter, à La petite chartreuse ou au Mobilier national, achats impulsifs fait après une présentation à la radio, et qui se sont avérés de décevantes lectures.

Mais le "professeur de biologie de 48 ans", comme le présentent tous les articles, m'a donné l'impression d'être quelqu'un de bien,qui garde encore les pieds sur terre - pour combien de temps ? - et trouve que s'isoler pour écrire un livre, c'est "un peu dingue comme activité", et n'envisage pas d'arrêter d'enseigner parce que "faire que ça [écrire] je sais pas si c'est très sain".

650 pages sur l'histoire coloniale de la France... je me demande si ça va me plaire ?

01 novembre 2011

Prout de mammouth

Au milieu de notre époque troublée, il est nécessaire de trouver des valeurs refuges.

Ne pensez pas que je vais vous entretenir de la folle envolée du cours de l'or, ce blog tient à rester respectable. Je me propose aujourd'hui de parler des prouts. Plus précisément des prouts de souris, d'escargot, de cigale, de hamsters et d'antilope. Des prouts de mammouth pour tout dire, qui donnent au livre son titre, car c'est bien d'un livre qu'il s'agit.


D'un album pour enfants plus exactement, mais gageons que les grands qui le lisent y trouvent aussi leur compte. Pour ma part, ça m'a bien fait rire. Prout de mammouth et autres petits bruits d'animaux, ce n'est pas que du vent, c'est un habile moyen de canaliser la période caca-boudin des petits lecteurs.

A chaque double page, un animal et les conséquences de ses flatulences son présentées, à travers une maxime à la rime riche : "prout de souris, gruyère moisi !", "prout d'escargot, coquille en morceaux !", "prout d'antilope, lion en syncope !", "prout de dragon, trou dans le caleçon !" (c'est mon petit préféré celui-ci)


En renfort de ces axiomes à la portée philosophique indéniable, des illustrations rigolotes où se mêlent dessin, collage, inclusions d’objets... Il faut lire l'album deux fois pour bien voir tous les détails.

La chose est conseillé pour les chieurs à partir de 4 ans ; heureusement, aucune limite d'âge supérieure n'est indiquée.



P.S. : en fouinant sur le ouèb à la recherche d'illustration pour cet article, j'ai découvert qu'il y avait des suites, avec variantes :

     

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