19 décembre 2007

Chronique des plics, des plocs, et des enchanteurs francs-comtois

Plic.
Ploc.
Quel est ce bruit qu'on entend ?
Plic, ploc, plic, c'est le bruit de la pluie.
Plic, c'est une goutte qui tombe.
Ploc, c'est une fuite qui dégringole du plafond.
Ploc, plic, ploc, ça éclabousse. Plic, ploc, plic, ça mouille.
Plic, plic, plic, plic, c'est agaçant. Ploc, ploc, ploc, ploc, ça résonne.
Plic ploc, ça fait rêver.

Plic ploc, c'est le nouveau spectacle du Cirque Plume, auquel nous avons assisté l'autre soir à l'Auditorium de Dijon. L'Auditorium, c'est un vaisseau spatial dédié à la musique et au spectacle, c'est une soucoupe volante posée au milieu de la route entre l'hôtel des impôts et Ik*a. Bon, ce n'est pas exactement ça, mais c'est pour vous donner une idée de la chose. Comme dans toutes les soucoupes volantes qui se respectent, on est aspiré à l'intérieur par un rayon - la technique n'étant pas encore totalement au point, un escalier mécanique le remplace avantageusement. Mais soyez sûrs qu'il s'agit d'une installation provisoire. Quoi qu'il en soit, on se retrouve coincé entre ciel et boulevard, à regarder la mystérieuse lumière émanant du vaisseau. Ou le trottoir de plus en plus petit, en bas des marches, pour ceux que l'idée aurait pris de monter à reculons.

On s'installe sur des places numérotées et rembourrées (de nos jours, les soucoupes volantes ont tout le confort souhaitable), les lumières ne sont toujours pas éteintes, et plic, et ploc, quelques gouttes tombent des cintres sur le revêtement noir de la scène. Un homme la traverse à grandes enjambées, dispose une cuvette en fer blanc et quelques serpillères, le spectacle va pouvoir commencer. Mais n'aurait-il pas déjà commencé ? Voilà que d'autres individus arrivent, avec des seaux, des bras, une échelle calée dessous, et la volonté évidente de neutraliser la voie d'eau avant qu'elle ne coule le spectacle. Peu à peu, le silence gagne la salle attentive.


Les clowns-acrobates finiront par venir à bout de l'inondation, à coup de gags et de tours de force où l'échelle a son rôle. Les faux plombiers sont trempés, le public est conquis, captivé. Les numéros vont ainsi se succéder pendant deux heures, rythmés par les intrusions (pas si intempestives que ça) de l'eau, qui devient objet et partenaire de la représentation. L'eau qui tombe, qui goutte, qui roule, qui coule, qui ruisselle, ou qui jaillit, on peut en faire de la musique, des jeux, et même des feux d'artifice... Tout ça accompagné de pas de danse, d'acrobaties, de jonglage... Car nous sommes dans un cirque, et un cirque de la plus belle espèce, où les artistes sont tour à tour jongleurs, clowns, danseurs, acrobates, et musiciens.

Car le Cirque Plume, c'est la poursuite du cirque par d'autres moyens : des numéros traditionnels présentés d'une façon différente, singulière, parfois déroutante, éclaboussée d'humour, et toujours avec ce petit quelque chose de magique, cette petite goutte de poésie qui fait la marque de cette compagnie fondée il y a plus de 20 ans du côté de Besançon. Plic, c'est un envol de ballons blancs, ploc, c'est un quadrille de parapluie rouges. Plic, ploc, et valsent les costumes verts, oranges, bleus ou à paillettes. Plic, ploc, splash, les balais s'activent sur les planches inondées et dessinent un coeur qui se reflète sur la toile tendue au fond de la scène.


Plic, la dernière goutte finit par tomber. Ploc, le spectacle est terminé. Plus de plic, plus de ploc, plus de plic ploc. Rien que des clap clap vraiment très mérités.

Plic, les lumières se rallument. Ploc, une petite fille endormie est rhabillée par sa maman. Plic ploc, il est temps de rentrer, plic ploc, le rêve n'est pas terminé...



12 décembre 2007

221b, Baker Street

Consigne 59 de Paroles diverses, consigne tripartite :
  • écrire un texte sur le thème de l'envie mêlée de convoitise, ce sentiment ressenti soit dans nos relations, soit devant des gens possédant des talents ignorés
  • le texte prendra obligatoirement la forme épistolaire
  • et il ne devra jamais faire apparaitre l'avant-dernière voyelle de l'alphabet français (il s'agit donc d'un lipogramme)
L'apport de jovialité personnelle sera apprécié...

***

Cher ami,

J'ai noté ces derniers temps votre récente propension à râler, pester, grogner, renâcler, morigéner le chat, massacrer votre violon, prendre de la cocaïne en cachette (ne tentez pas de le nier, je le sais) et même accabler de reproches votre belle-mère, cette sainte femme ; bref, afficher sans cesse ce caractère ostensiblement désagréable. Pas forcément antisocial, mais honnêtement je pense à mes années de service et je perds mon sang froid.

J'ai mis en application vos méthodes si longtemps observées et analysées, et j'en ai tiré ces réponses, dictées par la voix de la raison, et conforté en cela par le sentiment de Mrs Hedson, notre concierge. Interrogée par mes soins, cette brave dame m'a révélé la véritable raison de ce comportement aberrant comme des scarabées traversant Abbey road : elle a compris comme moi votre tendance à prendre ombrage des lignes nées de ma bien faible prose.

Corrigez-moi si je me trompe, mais votre ego est marri d'imaginer mes livres devenir célèbres, et éclipser votre gloire. Ils sont ressentis comme un attentat à votre génie, tant est grande votre vanité. Sachez-le, ce n'est pas moi le détective, et je n'envie pas ce rôle dépassant de très loin mes modestes talents. Croyez bien mon désir de ne rien faire de tel, mon objectif étant de raconter vos exploits à mes enfants, et à la descendance de mes enfants, même si ce faisant je me condamne à vivre caché dans votre ombre.

N'ai-je point raison, Holmes, mon vieil associé ?

Votre fidèle ami,

John H. Watson


07 décembre 2007

Le roman de Kiki (je me suis foulé pour le titre, hein)

Les Posuto, y font rien qu'à m'embêter. Deux jours après mon billet où je signalais leur déménagement, les voilà qui reviennent. Une sombre histoire dans laquelle il serait question d'une voisine mordue par le chien (parce que Posuto, c'est le nom du chien), ce qui les aurait obligés à battre en retraite et les tapis (à cause des poils du chien sus-cité, faut suivre un peu).

Aux dernières nouvelles, ils sont très content d'avoir réintégré leur ancienne demeure (bien que celle-ci n'ait pas été désintégrée, cherchez pas), où ils ont enfin trouvé le truc contre les publicités intempestives. Il faut dire que l'autocollant "La publicité, elle passera pas par moi" ayant clairement démontré son inefficacité, ils ont tout simplement enlevé leur boîte aux lettres, pour la remplacer par une posuto (parce que Posuto, ça veut dire boîte aux lettres en japonais).

Au milieu de toutes ces péripéties Christine Jeanney a trouvé le temps d'écrire un roman (parce que Kiki, ça veut dire Christine Jeanney en bisontin), dans lequel il serait question de puzzle mental, d'Edouard, des canards de l'étang et des extra-terrestres. En gros. Je vais donc le voler à un ami, ou l'acheter avec mes sous, le trouver dans une bonne librairie ou dans une mauvaise FNAC, en un mot je vais le lire.

Parce que Posuto, ça veut dire talent dans ma tête.

Le bouquin que la Kiki elle a Nécrit...
Recommandé par des Influenceurs




06 décembre 2007

A propos des commentaires

Vous l'avez sans doute remarqué, Olivier l'a signalé avant d'en parler dans sa revue, et je ne m'en suis rendu compte qu'à ces occasions : les commentaires sous Blogger, c'est plus ce que c'était ma pôv' dame.
"Chez Blogger : Un autre scandale où Google est aussi dans le collimateur. Dorénavant, pour les commentaires sur un blog maintenu à Blogger, vous n’aurez plus le choix entre Blogger, Autre (où on se nommait et pouvait placer son url), Anonyme. Désormais vous êtes Blogger - avez un compte Google - ou vous n’êtes qu’un anonyme."
Bref, si vous n'êtes pas "de la maison", vous n'avez le choix qu'entre l'anonymat et, je rajouterais ceci à la phrase d'Olivier, un pseudonyme ne permettant pas d'afficher un lien vers votre blog. C'est bien là que le bas blesse.

Je ne suis pas en mesure de modifier cet état de fait pour le moment, tout au plus puis-je vous suggérer quelques pistes pour contourner le problème. Je remercie Gilles pour son involontaire mais fructueuse collaboration à ce billet.

  • Créer un compte Google et mettre un lien vers votre blog dans votre profil :
  • Solution intermédiaire : utiliser l'url de votre blog comme pseudonyme...
  • Insérer l'adresse de votre blog en utilisant la balise < a >, comme Gilles l'explique sur cette page. Comme quoi, un peu de html c'est toujours utile.

  • Sinon, vous pouvez toujours exprimer votre contentement (ou votre vif désaccord, c'est selon) en votant à l'aide des petites étoiles en bas de chaque article :

  • Une lueur d'espoir ? Google est en train de tester l'implémentation d'OpenID pour s'inscrire dans les commentaires ; le système proposera en outre de s'identifier à travers différentes plateformes comme Wordpress. Il suffirait alors de s'identifier avec le nom de son blog...


***

Quelques pistes pour en savoir plus :
  • Outbrain : gadget gratuit pouvant s'installer facilement sur un grand nombre de plateformes
  • OpenID : un seul identifiant permettant de se connecter à tous les sites proposant ce système




03 décembre 2007

Plus geek qu'il ne le croit...

Juste après avoir écrit ma brève sur les geeks, je suis passé voir ma page sur Blogasty , et j'ai compris que j'étais finalement bien plus geek que je ne voulais l'avouer :


Si ce chiffre ne vous dit rien, tout va bien, vous êtes normal. Mais si vous commencez à vous dire que ç4 v0µ$ év0qµ3 qµ3£qµ3 (h0$3, c'est sans doute que vous avez été contaminé...

Pour les moins atteint d'entre vous, le site Dico du net vous apprendra que le leet, ou leet speak , est une manière d'écrire utilisant à la place des caractères habituels une combinaison d'autre caractères ASCII. Par exemple, "leet" peut s'écrire "l33t" voire "1337".

Malheureusement, si le leet est une manière d'écrire incompréhensible par les non-initiés, ce qui peut s'avérer flatteur, on apprend au passage que les adultes [le] considèrent comme une forme d'immaturité. Veillez donc à ne pas en abuser.

Si vous avez un geek à la maison (ado, mari informaticien, ou autre variante) vous pourrez néanmoins tenter de communiquer avec lui l'impressionner grâce à ce générateur de leet.