20 septembre 2012

12 septembre 2012

L'année des mooks


Mooks, c'est un mot très moche doublé d'un anglicisme utilisé pour désigner quelque chose de plutôt joli : ce drôle d'objet en papier apparu en 2008 avec XXI, cette publication qui n'est ni un livre ni un magazine ; bref, moitié book, moitié mag, un mook. Beurk. Je préfère dire "revue", mais les bobos et les accros aux néologisme diront mook. On ne va pas se fâcher pour ça. 

Cette brève se veut un addendum de celle du 29 août : De la concurrence pour XXI ; je viens en-effet de découvrir ce nouveau mot -moooook- et deux articles sur le blog erwanngaucher.com, qui me mâche le travail pour ce qui est de la présentation de cette fameuse concurrence que j'évoquais.

Le premier article recense ce qu'il appelle joliment "les enfants de XXI" ; le second traite plus spécifiquement de Long cours, mais je regrette qu'il n'ait pas noté l'aspect un peu trop opportuniste du projet, ce que n'a  en revanche pas manqué de faire le site de la bibliothèque municipale de Lyon, qui consacrait un dossier au sujet le 30 juin dernier (oui, j'ai sérendipitéïsé à mort encore, mais n'est-ce pas le but premier du web ?)
Tous ces titres ne sont pas motivés par le même élan et ne bénéficient pas des mêmes moyens. D’un côté, de jeunes journalistes guidés par leur seul enthousiasme se lancent sans gros soutien financier et fonctionnent avec des bouts de ficelle (Schnock, Le Tigre ...) ; de l’autre, de vieux routards de la presse disposant de gros moyens rédactionnels et commerciaux : France culture papier est un produit Radio France, We demain émane du groupe VSD... certains y verront un choix purement opportuniste.
Sources : 

10 septembre 2012

Terrance "Terry" Williams

Comme cela faisait longtemps que je n'avais pas cité Maître Eolas, je récidive aujourd'hui, en utilisant Storify pour mettre en avant une histoire pas très joyeuse -doux pléonasme- qu'il a publié sur Twitter. Les âmes sensibles sont priées d'arrêter leur lecture ici.

P.S. : à rapprocher de ceci et de ceci.

03 septembre 2012

Parallèle entre la chute de l’empire Kodak et l’inévitable déclin de l’industrie musicale

Shakey and Out of Focus!
Je reposte ici cet article écrit ce matin sur Seenthis 

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Bonjour les gens ! Avez-vous regardé Capital hier soir ? Je ne veux pas ouvrir le débat sur l’intérêt et les limites de cette émission, juste partager un sentiment qui m’a frappé (aïe) en regardant le reportage sur la chute de l’empire Kodak.

On nous explique, en gros, que #Kodak s’est cassé la figure pour n’avoir pas su appréhender l’arrivée de la photographie numérique (qu’il avait lui-même inventé, ironie de l’histoire) ; une grosse entreprise de cette taille, avec ce passé, cette histoire, qui a fabriqué de la pellicule pendant 100 ans, ne pouvait de toute façon pas ou peu s’adapter à un tel changement : trop gros, trop de choses à remettre en question, etc. Bref, la chute était quasi-inévitable.

Je ne sais pas si, arrivé à ce stade, vous pensez comme moi, mais le parallèle avec l’industrie musicale m’a sauté à la figure : une grosse industrie, qui ne sait faire qu’une seule chose (vendre de petites galettes sur lesquelles sont enregistrées des pistes musicales), et qui doit faire face à une révolution complète de son environnement économique : la disparition du support physique.

Kodak a cru s’en sortir en vendant des imprimantes, parce qu’il pensait que les gens allaient continuer à imprimer leurs photos, alors que ce n’est pas seulement le support qui est bouleversé, ce sont aussi les usages. L’industrie de la musique croit s’en sortir en faisant voter, par des gouvernements complaisant, des lois liberticides visant à préserver leur marché, mais ils refusent d’admettre que c’est la pratique des usagers qui a changé. Si nous n’imprimons plus nos photos, pourquoi continuerions-nous à écouter notre musique sur de petites galettes ?

Alors que le constat de l’inéluctable faillite devant l’évolution des techniques et des usages semble aller de soi pour Kodak, personne, ni les industries du secteur ni les gouvernements, ne veut faire ce même constat et en tirer les mêmes conséquences pour la musique. On n’a pas fait de loi pour interdire aux amateurs de faire et partager leurs photos numériques que je sache. Il « suffisait » pourtant d’interdire l’appareil numérique pour sauver une industrie... Stupide ? Certes. Mais c’est exactement ce que l’on fait actuellement pour la musique...