31 août 2007

Ca dayblogue pas mal aujourd'hui !

Alors comme ça, il parait que c'est le Blog day ; qu'il faut citer 5 blogs, expliquer pourquoi on le fait, en dire du bien, tout ça. Il parait même que ce serait la troisième édition de la chose. On m'dit jamais rien à moi d'abord. Et puis pourquoi en anglais ? Pourquoi ne pas baptiser ça "Jour des blogs" ? Voire Un blog par jour, et tout le monde sera content.


En attendant que cet affront à la langue française soit corrigé avec toute la sévérité que la loi Toubon permet (voire plus, je rappelle que c'est la troisième fois, nous avons donc affaire à des multirécidivistes, et on ne plaisante plus avec ça), c'est à mon tour de vous proposer 5 escales sympathiques.

Je me suis efforcé de choisir des blogs dont je n'avais jamais parlé, et ne figurant pas dans ma colonne de droite (Olivier parlant couramment de sa désormais fameuse colonne de gauche pour désigner les blogs ajoutés à sa liste de blogs amis, je ne vois pas pourquoi je ne parlerais pas de ma colonne de droite) ; dans le même ordre d'idées, je n'ai pas choisi des blogs déjà suffisamment
connus pour ne pas avoir besoin de davantage de publicité.
  • Another look on the world : à en croire le petit mot qui figure juste sous le bandeau, vous êtes les bienvenus chez Sarpedon, que vous soyez d'accord avec lui ou pas. Mais une chose est sûre, ce n'est pas lui qui changera d'avis... L'auteur de cet obscur blog se présente lui même comme le dernier des Mohicans à défendre l’orthographe et la syntaxe ; je ne serais
    donc que l'avant dernier. C'est rassurant. En plus de toutes ces qualités, il m'a qualifié de blog remarquable ; je pense que cette seule mention devrait vous convaincre d'aller le voir !
  • Droits des enfants : le droit des enfants, vu par un juge pour enfants - Jean-Pierre Rosenczveig, le président du tribunal pour enfants de Bobigny. Ou quand l'analyse juridique la plus pertinente s'allie au bon sens. A lire en complément du désormais incontournable maître Eolas.
  • Comment écrire un roman : découvert sur le blog de Sarpedon ; vous apprendrez toutes les raisons pour lesquelles il ne faut pas écrire un roman. Et si vous n'êtes pas trop découragés, vous aurez droit à quelques conseils du maître des lieux sur les écueils à éviter. Et des textes à lire et à commenter, et de l'actualité littéraire, et quelques dessins d'incipits où il faut deviner de quel livre il s'agit. Bref, rien que du bon !
  • Ma vie sur les planches : le blog dessiné d'un comédien qui fait des dessins, à moins qu'il ne s'agisse de celui d'un dessinateur qui est aussi comédien. Très drôle, souvent bien vu, il met en scène son quotidien avec ironie et autodérision. Avec quelques mauvais jeux de mots en prime ! Puisque c'est lui qui le dit !
  • Everland : encore des dessins ! Et encore une double compétence. Martin Vidberg est instituteur et dessinateur, et chez lui, tout le monde est dessiné en forme de pommes de terre. Même les cases des minis BD ont quelque chose de patatoïde. C'est plus qu'un concept, c'est drôle. Mais je persiste à penser qu'il devrait signer Vico.

30 août 2007

Meet the world, dessinez votre drapeau

On peut tirer beaucoup de profit d'un canular. Il peut faire rire, il peut être une source d'inspiration pour écrire sur son blog et, pour peu qu'il soit le fait d'un artiste, il peut aussi faire réfléchir.

Ainsi, en 2005, l'information selon laquelle le diplomate norvégien Charung Gollar aurait présenté devant les Nations Unies 8 images dérivées de drapeaux symbolisant les problèmes sur Terre a parcouru le web, avant d'être commentée, illustrée, expliquée et démentie.


Car Charung Gollar n'a jamais existé et les images exemplaires, qui devaient valoir au valeureux diplomate le "prix Nobel de marketing politique" (ça en jette hein ?) sont l'oeuvre d'un jeune artiste brésilien du nom de Icaro Doria réalisée pour le magazine brésilien Revista Grande Reportagem, qui doit être le National Geographic local.

Le principe est simple : si un drapeau devait représenter, à la manière d'un diagramme, les problèmes du pays qui l'a choisi pour emblème, que pourrait-il dire ? Ces images datent de 2005, évoquent l'année 2004, et sont encore d'actualité en 2007. Hélas.

J'aurais pu me contenter du lien qui précède (ou de celui-ci) et vous laissez admirer les drapeaux et leur commentaire en anglais, mais j'ai voulu m'amuser un peu, et ressortir le Google page creator. Pour voir ce que ça donne.

Voici donc ma page consacrée aux drapeaux de Charung Gollar.

Vous constaterez sûrement qu'il manque à la collection un drapeau qui vous est familier. Mais si, réfléchissez bien. Il flotte aux frontons de la mairie et il sera peut-être un jour obligatoire de le saluer tous les matins dans la cour de l'école de sport... Je vous propose donc de vous aussi, dessiner votre drapeau français à la manière de Charung Gollar. Les plus mieux bien seront publiés ici, avec l'accord de leurs auteurs, bien sûr.

A vos idées !
(et merci d'éviter les allusions trop directes à la situations politique actuelle... les allusions pas trop directes par contre, vous pouvez !)

Logique !

Quelque part dans la campagne de Bourgogne...
Des champs d'un côté et de l'autre de la route, un cimetière en contrebas. Moi : Ah ben si il y a un cimetière, c'est qu'il y a de la vie !
Logique, non ?

24 août 2007

Chronique des chiens errants

Amis pauvres qui encombrez nos trottoirs, vous allez trop loin. Ce privilège que vous vous arrogiez, étaler votre misère à la face des honnêtes gens, n'a que trop duré. Comprenez-vous ? Il faut que cela cesse. Tenez-vous le pour dit : vous gênez. Le temps où il nous suffisait de tourner la tête pour épargner à nos yeux le spectacle de votre lamentable présence est révolu. Les temps changent, que voulez-vous. Non pas que les cervicales de nos concitoyens soient plus délicates qu'autrefois, ou que vous soyez devenus si nombreux, que tournant la tête de droite à gauche ou de gauche à droite, dans un mouvement qui symbolise à lui seul notre refus, nous soyons malgré tout contraints de vous voir. Non, la vérité est bien plus simple : on ne veut plus de vous dans nos villes.

Prenant conscience de la gravité du problème, et de l'urgence véritablement humanitaire qu'il révèle, certains édiles courageux ont mis en oeuvre les mesures qui s'imposaient, en vous interdisant de mendier en centre-ville. C'est que vous faites tache dans le décor, voyez-vous. Voir traîner vos guenilles sur les pavés tout neufs des quartiers piétonniers, c'est pas bon pour l'économie, le tourisme, l'image de marque, tout ça. Ca fait sale pour tout dire. Vous comprenez ? C'est pas méchant, on a rien contre vous, on veut juste que vous alliez tendre vos mains sales quémandeuses un peu plus loin. Pourquoi n'allez-vous pas sur les boulevards périphériques ? Avec toutes ces voitures qui passent, c'est bien le diable si il ne se trouve pas quelqu'un pour vous écrasez s'occuper de vous ! Un peu comme les chiens que l'on abandonne au bord de ces mêmes routes, il y a toujours un imbécile une âme charitable pour les recueillir.

Regardons les choses en face ; vous passez votre vie assis par terre, vous attendez que votre pitance tombe de la main de ceux qui marchent devant vous et, il faut bien le dire, vous sentez mauvais. Vous causez aux narines des honnêtes gens une gêne olfactive anormale. Bref, vous êtiez comme des chiens et désormais vous serez des chiens. Voilà pourquoi nous avons décidé d'user à votre endroit de la même attitude qu'avec nos chiens - et vous ne pouvez pas dire qu'ils sont maltraités. Nous serons cléments, mais fermes. Vous allez voir qui est le maître, et on va vous faire comprendre quels sont les lieux qui vous sont interdits. Et comme vous revenez sans cesse, au mépris des règles par nous instituées, nous allons acheter du répulsif, et le répandre dans les lieux où vous avez l'habitude de prendre vos aises. C'est un peu le même procédé que l'on utilise pour empêcher les chiens de pisser sur nos vitrines. Ou pour chasser les rats. C'est un produit pour éloigner la vermine en fait.

Et c'est un produit français, voyez comme on fait bien les choses.

***

Il y a des jours comme ça, où lire le journal me donne la nausée...
Et trois liens pour la même info, c'est pour être bien sûr qu'elle soit toujours visible ; l'ironie n'est pas toujours bien comprise...

20 août 2007

Buffon mettait-il du vernis à ongles ?

Connaissez-vous le service Google recherche de livres ? Le contraire serait étonnant, car voilà une initiative qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, fussent-elles virtuelles. Le projet consiste plus ou moins à numériser quelques millions d'ouvrages stockés par les bibliothèques américaines du monde entier. Branle-bas de combat dans les milieux autorisés à penser, éditeurs, auteurs et tous ceux qui avec les livres font leur beurre. Personnellement, je n'arrive pas à me convaincre que numériser un exemplaire de L'histoire naturelle de Buffon puisse porter préjudice à un auteur mort depuis plus de deux-cents ans, ni à un auteur pas encore mort, ni aux très-hautes institutions bibliothécales françaises, louée soit la BNF, amen.

Mais la question du jour n'est pas là. Comme je recherchais le livre cité ci-avant, non pas pour me livrer à un travail de sape de notre belle culture française, mais plutôt pour me cultiver à peu de frais, je suis tombé sur rien de moins que la main aux ongles vernis et manucurés en train de le numériser.


La lisibilité du texte en pâtit indéniablement, mais l'image en valait la peine, non ?

Quoi qu'il en soit, Buffon, c'est bon, mangez-en lisez Buffon, le style précieux et chantourné de la langue du XVIIIème décrivant les us et coutumes du hérisson ou du castor sont d'une lecture délicieuse. Et Georges-Louis Leclerc de Buffon est né à Montbard, ce qui n'est certes pas une raison suffisante pour le lire, mais néanmoins nécessaire pour que je m'intéresse au personnage !

16 août 2007

En sortant du cinéma...

Hier, en sortant du cinéma, Chérie de Sammy et moi-même avons vu une jeune fille portant un rat (en fait deux) sur l'épaule. Sur l'épaule gauche, mais je me demande si c'est vraiment capital comme précision. Ce qui fait le piquant de l'histoire, c'est que nous venions de voir Ratatouille...


Allez vous aussi le voir pour comprendre à quel point le rapprochement est drôle !