Comme beaucoup de personnes, j'ai appris la nouvelle par la radio du matin ; comme beaucoup de personnes, elle m'a mis le sourire aux lèvres. Non que je pense cette élection capable de changer la face du monde, mais comme beaucoup de personnes, je veux voir, dans l'arrivée au pouvoir de Barack Obama, un symbole d'espoir. Une nouvelle frontière ouverte à nouveau ; un nouveau printemps pour l'Amérique.
Je me souviens avoir respecté, les larmes aux yeux, une minute de silence en mémoire des victimes des attentats du 11 septembre, je me souviens de l'angoisse partagée, de la ferveur et de la compassion qui s'étaient emparés du monde entier. Nous étions tous américains alors.
Mais cela cessa dans les mois qui suivirent : les lois liberticides, les mensonges, les tortures, Abou Ghraïb après Guantanamo. Le chaos de la guerre, et la violence aveugle répondant à la violence aveugle. Nous apprîmes à détester les Etats-Unis, du moins ce côté sombre qu'ils nous montraient.
Mais depuis ce matin, j'ai de nouveau envie d'être fier de l'Amérique. L'Amérique des grands hommes et celle des héros ordinaires évoqués par Obama. Les années à venir seront sans nul doute difficiles, la tâche s'annonce rude, et sûrement demain les critiques commenceront. Mais ce soir j'ai envie de rêver.
Rêver comme le pasteur Luther King lui-même n'avait pas osé le faire. A son époque, un homme noir ne pouvait pas s'assoir à la même table qu'un blanc. C'est aussi pour cela que nous avons tous l'impression de vivre un instant historique. C'est aussi cela que nous aimons dans l'Amérique.
Oui, ce soir, j'ai envie que l'Amérique me fasse à nouveau rêver.
Je me souviens avoir respecté, les larmes aux yeux, une minute de silence en mémoire des victimes des attentats du 11 septembre, je me souviens de l'angoisse partagée, de la ferveur et de la compassion qui s'étaient emparés du monde entier. Nous étions tous américains alors.
Mais cela cessa dans les mois qui suivirent : les lois liberticides, les mensonges, les tortures, Abou Ghraïb après Guantanamo. Le chaos de la guerre, et la violence aveugle répondant à la violence aveugle. Nous apprîmes à détester les Etats-Unis, du moins ce côté sombre qu'ils nous montraient.
Mais depuis ce matin, j'ai de nouveau envie d'être fier de l'Amérique. L'Amérique des grands hommes et celle des héros ordinaires évoqués par Obama. Les années à venir seront sans nul doute difficiles, la tâche s'annonce rude, et sûrement demain les critiques commenceront. Mais ce soir j'ai envie de rêver.
Rêver comme le pasteur Luther King lui-même n'avait pas osé le faire. A son époque, un homme noir ne pouvait pas s'assoir à la même table qu'un blanc. C'est aussi pour cela que nous avons tous l'impression de vivre un instant historique. C'est aussi cela que nous aimons dans l'Amérique.
Oui, ce soir, j'ai envie que l'Amérique me fasse à nouveau rêver.
170OUF !
RépondreSupprimerCe matin je peux causer ici !
Ton texte est bien complémentaire de mon blog : http://raymichemin.canalblog.com
Entre Olivier et Toi je vais ête plus performante sur le net !
Mais un conseil pour moi : les mots de passe ne jamais oublier !!
Mes amitiés sympathiques.
Mêmes sentiments que toi Sammy, Mais même si ça ne change pas la face du monde, je me dis que les choses évoluent quand même un peu, rien que le fait que ce soit lui qui est été élu président des états unis par plus de la moi, sans même penser à ses idées, c'est signe que certaines choses évoluent dans le bon sens ...
RépondreSupprimermanque un bout dans mon com..."moitié du peuple américain"...
RépondreSupprimerOn est heureux, à part les grincheux qui trouvent qu'Obama est une figure créée de toutes pièces par les médias et qui ne fera que continuer la politique de Bush à quelques détails près, ou les "radicaux" qui estiment qu'on ne changera pas l'obsession de la toute-puissance américaine, quel que soit celui qui a été placé à sa tête.
RépondreSupprimerEh bien ! On verra, et déjà Bush prépare ses valises, ce qui est une sacrée bonne nouvelle, et les "middle classes", les pauvres, les exclus, ceux qui ne peuvent "travailler plus pour gagner plus" (pourtant le départ en retraite en France est maintenant possible, pour les "volotaires", jusqu'à l'âge de 70 ans, grâce à l'UMP).
La politique intérieure et extérieure des Etats-Unis bougera, et Nicolas Sarkozy, avec ses discours rabougris, verra ce que peut être de nouveau un grand pays, sûrement pas le sien en ce moment.
Tiens, de bien intéressants commentaire, dont celui de DH ; heureux de lire ça ! Un beau billet avec un joli titre. A ce soir ;)
RépondreSupprimerUn ami qui vit aux US depuis des années m'a écrit qu'il était heureux d'un peu de "dignité retrouvée". Je lui ai répondu que vivement que nous on se débarrasse de notre indignité (je ne nommerai pas l'objet de mon ressentiment ;-)
RépondreSupprimerTon article m'ôte les mots de la bouche et me dispense d'écrire la même chose.
RépondreSupprimerIl est vrai qu'un cap a été franchi. La prochaine étape sera de ne plus s'émerveiller à chaque fois qu'un afro-américain réussit en dehors du rap et du basket. Parce que ce sera devenu normal.
Et j'ai comme dans l'idée qu'on y sera bientôt.
Ouais, c'est chouette... Depuis, je réfléchis et je me demande dans combien de décennie y'aura un beurre qui fera campagne pour la présidence française... Mais j'ai beau regarder à l'horizon, je vois rien venir...
RépondreSupprimerOui, nous avons besoin de rêve ! Et là, on est gâté ! Je partage sans réserves tes propos sur ce pays , mais comme Sandrine, je me suis fait la même réflexion : Élirions nous un beur ? Je n'en suis pas du tout certain : Les USA nous ont donné une leçon, même si Mr Obama reste un homme et donc qu'il ne réglera pas tout et décevra sans doute ! PH
RépondreSupprimerBravo Michèle ! :-D Je vois qu'en effet nous nous sommes assez bien complétés !
RépondreSupprimerJe suis d'accord avec tout le monde ! Tilu, Madame de K et Dominique Hasselmann d'abord, car c'est effectivement un événement historique, en même temps qu'un symbole d'espoir. Sandrine et Paysan heureux ensuite, car il est vrai que nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir, nous qui savons si bien donner des leçons...
Olivier et Sarpedon, merci pour les compliments, je vous dis à bientôt dans vos blogs respectifs.