Un dangereux maniaque a semé la panique dans un aéroport américain.
Son crime : avoir embrassé sa fiancé dans une zone de sécurité.
Je n'invente rien, c'est dans le journal. Aux dernières nouvelles, l'amoureux court toujours...
Cette navrante anecdote (j'espère qu'on va laisser tranquille ce malheureux garçon) me donne l'occasion de pointer ici quelques articles qui tentent (cela s'appelle faire pipi dans un Stradivarius) de ramener un peu de raison dans toute cette folie :
- Folie sécuritaire dans les aéroports - Coulisses de Bruxelles
- Scanners : terrorisme, sexe et démagogie - Bug brother
Qu'ils pointent le gaspillage de l'argent public, les risques inhérents à nos libertés individuelles ou la fondamentale inutilité de ce type de démarche, se traduisant par une escalade dans les interdits et les contrôles, tous s'accordent sur ce même point : c'est une course à l'échalote absurde, inutile, et peut-être bien plus dangereux que le terrorisme lui-même :
En dépit de toute la rhétorique anxiogène, le terrorisme n’est pas une menace transcendante. Une attaque terroriste ne peut pas détruire le mode de vie d’un pays ; notre réaction à cette attaque, par contre, peut entraîner ce type de dommage.
Bruce Schneier, sur CNN
J'aime beaucoup la citation de Mr Schneier... Attention à la psychose...
RépondreSupprimerCertes, mais j'irai plus loin : attention au prétexte sécuritaire qui porte atteinte aux libertés... quand on se réveillera, il sera trop tard pour faire marche arrière, le pli sera pris.
RépondreSupprimerAs tu lu le livre " la stratégie des chocs " ?( Je vérifierai le titre )... Où quand la peur génère une industrie nouvelle !
RépondreSupprimerNon, je ne connais pas ; je viens de chercher sur Google, et j'ai trouvé ceci : La stratégie du choc, la montée d'un capitalisme du désastre. Si j'ai bien compris, on met en scène des crises pour faire passer des réformes qui auraient inacceptables autrement. C'est charmant.
RépondreSupprimerBienvenue dans le meilleur des mondes...
Non, Sammy. La crise est la limite non prévue de cette politque inspirée par "l'école de Chicago". Il y a une analyse très fine des 20 dernières années ! L'auteur explique comment la tutelle américaine s'exerce en amérique du sud. Comment des marchés publics, donc exclusifs, dans tous les pays sont, pour pouvoir bénéficier des aides du FMI systématiquement privatisées au profit des multi-nationales et bien d'autres choses encore... Mais le comble est la statégie de la peur : En deux mots trop raccourcis, certains, dont les israéliens, utilisent le terrorisme pour mettre en place des services de sécurité. L'activité est très lucrative ! Quand les hommes ont peur, ils sont prêts à payer. Ainsi à Bagdad, la zone verte était( je ne sais pas si cela continue ) entièrement protégé par des services privés. Ainsi, le vice président de Bush avait des liens financiers avec le laboratoire suisse qui fabrique le tamiflu : On peut s'interroger sur l'origine du bruit médiatique de la grippe aviaire puis de H1N1. Souviens toi, avant les vaccins, le seul médicament ( inefficace d'après les médecins ) était celui fabriqué par ce laboratoire... Donc, avec le terrorisme actuel, une petite couche permet de justifier des mesures suplémentaires qui seront payées sans broncher par les passagers et qui seront mises en oeuvre, non pas par des policiers mais par des sociétés...
RépondreSupprimerJ'ai été passionné par le livre même si l'auteur n'apporte pas de solutions. Les peuples,les nouveaux moyens de communication, la crise commencent de remettre un peu d'ordre.
Merci pour ces explications complémentaires PH. Je ne sais pas si je lirai ce livre, c'est bien trop déprimant...
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