Il y a quelques jours, nous étions le 20-10-2010. C'est un événement qui ne se reproduira plus jamais. Tout comme ne reviendront jamais plus le 19-10-2010 et le 21-10-2010. Ni les si regrettés 01-01-01, 02-02-02 et consorts. Je crois même pouvoir affirmer sans trop me tromper que chaque jour est unique. Pourquoi en remarquer un particulièrement ? Le 17-12-1712 était une journée assez banale. Mais l'homme se plait à remarquer les coïncidences. Elles viennent légèrement troubler l'écume des jours. Elles lui permettent de se rendre compte du temps qui passe.
Et le temps qui passe apporte avec lui son lot de nouvelles édifiantes.
En Chine, un homme percuté par une camionnette a fait un saut de 360°, pour retomber sur ses pieds. Ce qui démontre l'incroyable flexibilité du chinois. D'ailleurs tous les chinois sont gymnastes, ou spécialistes en arts martiaux. A la fin de leur vie, ils deviennent des bonzes obèses fumeurs d'opium. De même, les noirs sont paresseux. Le monsieur Jourdain du racisme ordinaire en est sûr, et dans son langage, un parfumeur c'est un nez, une odeur c'est une fragance, et un noir c'est un nègre.
En Italie, l'artiste Gianni Motti a fabriqué un savon à la graisse de politique. Récupérée après une berlusconienne liposuccion. L'israélien Noam Braslavsky se contentant pour sa part de statufier Ariel sur son lit d'hôpital. Sharon, pas la lessive. Car l'art contemporain est conceptuel, post-moderniste, avant-gardiste, hors de prix. C'est une discipline qui permet toutes les fantaisies. Il est indispensable au nègre comme au parfumeur.
A Paris, on censure et on pose nu. Aux Etats-Unis, une étudiante fait une thèse sur ses partenaires masculins. Avec des détails indispensables sur la taille, la couleur et la ductilité. Un vrai catalogue de bijoutier. Enthousiasmé par ce talent ainsi révélé, un grand éditeur lui propose de transformer la chose en livre. Il suffira juste de mettre un prix sur la quatrième de couverture. Hollywood est déjà sur les rangs. L'actualité fourmille ainsi de faits propres à nourrir une comédie. Ou un drame. Un drame social français tragi-comique propre à réveiller la conscience ouvrière. Avec Isabelle Huppert dans le rôle du nègre.
A Prague, on se bat à l'épée dans la rue. Les canards de Rotterdam sont nécrophiles. Tchernobyl devient le nouveau lieu à visiter pour les touristes avides de sensations fortes. Des japonais ont inventé un distributeur de crabes vivants. En Angleterre, Helen Smith a élevé 3000 bébé araignées dans sa cuisine. La BBC a guillotiné 30 parisiens pour les besoins d'un reportage. Les souris dépressives sont soignées par thérapie génique. Le fondateur de Penthouse est mort, son décès suscite plus de commentaires que celui de Mandelbrot. Et Bastien est en finale de Secret story, c'est sûrement très important.
Au milieu de ces nouvelles qui émeuvent la planète, on a annoncé dans la discrétion, la fin de la Première Guerre Mondiale. Mais je conçois aisément que l'événement soit moins important que le complot maçonnique visant à enterrer vivant 33 mineurs chiliens, puis à les faire ressortir 33 jours plus tard, le 13-10-10, date "qui peut être calculée cabbalistiquement de cette manière: 10 + 13 + 10, ce qui équivaut à ...33". On sent bien que le monsieur n'est pas très sûr. Il a dû faire le calcul plusieurs fois, et demander à un ami de recompter.
Peut-être est-ce le même qui a établi le classement mondial de la liberté de la presse, où la France a perdu 33 places.
Il a été publié par RSF le 20-10-2010.
Et le temps qui passe apporte avec lui son lot de nouvelles édifiantes.
En Chine, un homme percuté par une camionnette a fait un saut de 360°, pour retomber sur ses pieds. Ce qui démontre l'incroyable flexibilité du chinois. D'ailleurs tous les chinois sont gymnastes, ou spécialistes en arts martiaux. A la fin de leur vie, ils deviennent des bonzes obèses fumeurs d'opium. De même, les noirs sont paresseux. Le monsieur Jourdain du racisme ordinaire en est sûr, et dans son langage, un parfumeur c'est un nez, une odeur c'est une fragance, et un noir c'est un nègre.
En Italie, l'artiste Gianni Motti a fabriqué un savon à la graisse de politique. Récupérée après une berlusconienne liposuccion. L'israélien Noam Braslavsky se contentant pour sa part de statufier Ariel sur son lit d'hôpital. Sharon, pas la lessive. Car l'art contemporain est conceptuel, post-moderniste, avant-gardiste, hors de prix. C'est une discipline qui permet toutes les fantaisies. Il est indispensable au nègre comme au parfumeur.
A Paris, on censure et on pose nu. Aux Etats-Unis, une étudiante fait une thèse sur ses partenaires masculins. Avec des détails indispensables sur la taille, la couleur et la ductilité. Un vrai catalogue de bijoutier. Enthousiasmé par ce talent ainsi révélé, un grand éditeur lui propose de transformer la chose en livre. Il suffira juste de mettre un prix sur la quatrième de couverture. Hollywood est déjà sur les rangs. L'actualité fourmille ainsi de faits propres à nourrir une comédie. Ou un drame. Un drame social français tragi-comique propre à réveiller la conscience ouvrière. Avec Isabelle Huppert dans le rôle du nègre.
A Prague, on se bat à l'épée dans la rue. Les canards de Rotterdam sont nécrophiles. Tchernobyl devient le nouveau lieu à visiter pour les touristes avides de sensations fortes. Des japonais ont inventé un distributeur de crabes vivants. En Angleterre, Helen Smith a élevé 3000 bébé araignées dans sa cuisine. La BBC a guillotiné 30 parisiens pour les besoins d'un reportage. Les souris dépressives sont soignées par thérapie génique. Le fondateur de Penthouse est mort, son décès suscite plus de commentaires que celui de Mandelbrot. Et Bastien est en finale de Secret story, c'est sûrement très important.
Au milieu de ces nouvelles qui émeuvent la planète, on a annoncé dans la discrétion, la fin de la Première Guerre Mondiale. Mais je conçois aisément que l'événement soit moins important que le complot maçonnique visant à enterrer vivant 33 mineurs chiliens, puis à les faire ressortir 33 jours plus tard, le 13-10-10, date "qui peut être calculée cabbalistiquement de cette manière: 10 + 13 + 10, ce qui équivaut à ...33". On sent bien que le monsieur n'est pas très sûr. Il a dû faire le calcul plusieurs fois, et demander à un ami de recompter.
Peut-être est-ce le même qui a établi le classement mondial de la liberté de la presse, où la France a perdu 33 places.
Il a été publié par RSF le 20-10-2010.
Changement de look et tour d'horizon; Sammy revient !
RépondreSupprimerOui, j'essaie de maintenir ce rythme de folie de 1 article par mois ;)
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