Les faits sont véridiques et ont fait les gros titres de la presse de l’époque. Ce 23 décembre 1951, 250 enfants du catéchisme, du patronat Lacordaire et des écoles sont réunis pour une grande “fête liturgique”. À la suite d’une déclaration du pape faisant de l’icône festive à barbe blanche un “commis voyageur des marchands du temple” quelques dignitaires religieux et notamment le vicaire de la cathédrale Saint Bénigne, Jacques Nourissat, décident de donner l’exemple. Ils organisent donc la “mort du Père Noël” pour, disent- ils : “que les enfants sachent que Noël n’est pas seulement la journée du commerce et des cadeaux mais le Noël des pauvres.
L'affaire avait par la suite fait grand bruit, certains titres de la presse expliquant doctement que Dijon était revenu aux guerres de religion ! Même Claude Lévi Strauss y avait été de son analyse, c'est dire. Ce n'est pas tous les jours, constatait-t-il, que l'ethnologue trouve ainsi l'occasion d'observer, dans sa propre société, la croissance subite d'un rite, et même d'un culte.
Car le fin mot de l'histoire est bien celui-ci : le père Noël est bel et bien l'objet d'un culte, et les ecclésiastiques qui voulurent le détruire n'ont fait que confirmer son importance... tout en contribuant à fixer l'image de l'icône, avec tous ses attributs : manteau rouge, barbe, hotte...
Encore une fois, internet m'a permis de me cultiver à peu de frais en partant d'une anecdote relevée dans un article de presse ! Il en va ainsi de ce long article, qui reprend l'anecdote, décortique le texte de Lévi-Strauss et se lance dans un véritable cours sur Noël à travers les âges, la figure du Père Noël...
Très intéressant et très long article joint ! Je viens de le parcourir mais il mérite une attention plus soutenue, j'y reviendrai en attendant le Père Noël !
RépondreSupprimerTu es plus courageuse que moi, car je me suis contenté de le survoler ! =)
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