L'Humanité bavarde, ivre de son génie,
Et, folle maintenantcriant à Dieu, dans sa furibonde agonie :ô mon semblable, ô mon maître, je te
Ça devrait vous évoquer quelque chose...
Mais oui, bien sûr :
" Ô cerveaux enfantins !
Pour ne pas oublier la chose capitale,Nous avons vu partout, et sans l'avoir cherché,Du haut jusques en bas de l'échelle fatale,Le spectacle ennuyeux de l'immortel péchéLa femme, esclave vile, orgueilleuse et stupide,Sans rire s'adorant et s'aimant sans dégoût ;L'homme, tyran goulu, paillard, dur et cupide,Esclave de l'esclave et ruisseau dans l'égout ;Le bourreau qui jouit, le martyr qui sanglote ;La fête qu'assaisonne et parfume le sang ;Le poison du pouvoir énervant le despote,Et le peuple amoureux du fouet abrutissant ;Plusieurs religions semblables à la nôtre,Toutes escaladant le ciel ; la Sainteté,Comme en un lit de plume un délicat se vautre,Dans les clous et le crin cherchant la volupté ;L'Humanité bavarde, ivre de son génie,Et, folle maintenant comme elle était jadis,Criant à Dieu, dans sa furibonde agonie :" Ô mon semblable, ô mon maître, je te maudis ! "Et les moins sots, hardis amants de la Démence,Fuyant le grand troupeau parqué par le Destin,Et se réfugiant dans l'opium immense !- Tel est du globe entier l'éternel bulletin. "
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