La réunion est l'occupation principale du fonctionnaire un tant soit peu sérieux. Ou qui veut se faire passer pour tel. Réunion préparatoire, de suivi, de bilan, d'étape, de chantier... Certaines sont évidemment indispensables mais, à mon sens, la plupart sont inutiles et ne sont que l'illustration de cette maladie chronique que l'on nomme la réunionnite. Ils ne mourraient pas tous, mais tous étaient frappés.
En cas de crise sévère, on ne parle plus de réunion mais de séminaire. Un séminaire, c'est une réunion qui dure plusieurs jours, ou, si elle ne dure qu'une journée, c'est que l'on veut par ce titre lui conférer une solennité supérieure.
Les 29 et 30 juin, j'étais donc en séminaire. En Alsace, à Willer sur Thur, je précise pour les plus curieux. Début des festivités à 9h30, ce qui signifie être sur l'autoroute à 6h30 au plus tard. Comme dirait l'un de mes collègues dont l'humour se rapproche le plus du mien, "être fonctionnaire, ça se mérite". Voilà pourquoi je me retrouvais, après une trop courte nuit de plus, lancé à folle allure vers une destination vaguement repérée. Mais si, mon sens de l'orientation... je le ferai cet article un jour...
Première consolation : la voiture. Je retire ce que j'ai dit dans un précédent billet sur le même thème, il n'y a pas que des poubelles à notre disposition, il y a aussi de bonnes voitures. Clio II diesel super pêchue, 140 de moyenne sur tout le trajet (ne l'ébruitez pas) ; climatisation, lecteur CD. Ce qui me permet d'écouter en boucle le dernier Bernard Lavilliers, absolument superbe.
Les 29 et 30 juin, j'étais donc en séminaire. En Alsace, à Willer sur Thur, je précise pour les plus curieux. Début des festivités à 9h30, ce qui signifie être sur l'autoroute à 6h30 au plus tard. Comme dirait l'un de mes collègues dont l'humour se rapproche le plus du mien, "être fonctionnaire, ça se mérite". Voilà pourquoi je me retrouvais, après une trop courte nuit de plus, lancé à folle allure vers une destination vaguement repérée. Mais si, mon sens de l'orientation... je le ferai cet article un jour...
Première consolation : la voiture. Je retire ce que j'ai dit dans un précédent billet sur le même thème, il n'y a pas que des poubelles à notre disposition, il y a aussi de bonnes voitures. Clio II diesel super pêchue, 140 de moyenne sur tout le trajet (ne l'ébruitez pas) ; climatisation, lecteur CD. Ce qui me permet d'écouter en boucle le dernier Bernard Lavilliers, absolument superbe.
Mais d’où lui vient cette infinie douceur Cette sensualité mélangée de pudeur Ses belles mains quand elles se posent Sur une épaule ou sur mon bras Tout se métamorphose On oublie la mort on s’en va |
Et notamment ce duo avec Cesaria Evora, sensuel et mélancolique, d'où se dégage cette élégance désespérée qui sied si bien à la saudade...
Deuxième petit bonheur : la variation des paysages, des lumières et des ambiances au fil du trajet. Ces filaments de brume aux alentours de Besançon, comme diffusés par quelque mécanisme caché ; ce disque pâle d'un soleil escamoté par un ciel livide, donnant l'impression d'un trou parfaitement circulaire au milieu d'une toile blanche ; cette transformation progressive du décor...
Mais toujours ce petit agacement : qu'avions nous besoin d'aller nous perdre dans ce trou perdu ? Vais-je arriver à le trouver sans tourner en rond pendant deux heures, moi qui suis capable de me perdre à pied dans Dijon ? Soucis mesquins qui se sont envolés dès la montée du Ballon d'Alsace. Je me suis arrêté en route pour prendre des photos.
Deuxième petit bonheur : la variation des paysages, des lumières et des ambiances au fil du trajet. Ces filaments de brume aux alentours de Besançon, comme diffusés par quelque mécanisme caché ; ce disque pâle d'un soleil escamoté par un ciel livide, donnant l'impression d'un trou parfaitement circulaire au milieu d'une toile blanche ; cette transformation progressive du décor...
Mais toujours ce petit agacement : qu'avions nous besoin d'aller nous perdre dans ce trou perdu ? Vais-je arriver à le trouver sans tourner en rond pendant deux heures, moi qui suis capable de me perdre à pied dans Dijon ? Soucis mesquins qui se sont envolés dès la montée du Ballon d'Alsace. Je me suis arrêté en route pour prendre des photos.
Je peux le dire : je suis arrivé en avance, et sans me perdre ! Maintenant sur place, je suis ravi d'être là. Je n'avais jamais été en Alsace, et c'est vraiment superbe. Le chalet-hôtel du Grand Ballon se trouve juste avant le sommet, à un peu moins de 1500 mètres, et le cadre est magnifique. Les autres photos sont sur Picasa Web Albums, ce n'est pas parce que c'est moi qui les ai prises que je vous encourage à aller les voir ! De toute façon, c'est l'appareil qui fait tout !
A 9h, le ciel était dégagé, et la vallée à nos pieds disparaissait sous un tapis de nuages. Mais le temps change vite en montagne. Dans l'après midi, c'est une pluie diluvienne qui a accompagné nos travaux. Et d'un coup, plus rien, comme si quelqu'un avait fermé un robinet. Ce déluge laisse place à un rideau de brouillard montant du sol à toute vitesse, tellement épais qu'on eut pû croire les fenêtres de la salle opaques. En les regardant, j'avais vraiment l'impression d'un mur blanc. Brouillard qui a plusieurs fois disparu, dispersé par un souffle de vent, pour réapparaître aussi épais qu'auparavant quelques minutes plus tard.
De là à imaginer que j'ai passé la journée à regarder par la fenêtre...
J'ai quand même rapporté quelques informations sur les référés supension, les commissions administratives consultatives et l'avenir des services déconcentrés, bref, que des choses grandes et magnifiques. Je me ferais un plaisir d'exposer tout ça en détail, mais mon âme de directeur de la publication me souffle que ce n'est pas une bonne idée... je m'abstiendrai donc.
Nous avons quand même eu le temps et les conditions météorologiques pour faire une petite ballade en fin de journée, histoire de s'en mettre plein les mirettes, de se dégourdir les jambes et de s'ouvrir l'appétit. Car il fallait bien ça pour affronter le repas alsacien qui suivait. Pas de choucroute, mais de quoi nourrir convenablement un régiment en campagne. Et je ne parle ici que du repas du soir, je n'ai pas pris le temps d'évoquer le petit déjeuner et le repas de midi, deux autres grands moments d'empiffrage. Oubliez toutes velléités de régime si vous passez par cette région. Au bout de 15 jours de ce traitement, vous serez soit obèse, soit alcoolique... Hummm... on y retourne quand ?
A 9h, le ciel était dégagé, et la vallée à nos pieds disparaissait sous un tapis de nuages. Mais le temps change vite en montagne. Dans l'après midi, c'est une pluie diluvienne qui a accompagné nos travaux. Et d'un coup, plus rien, comme si quelqu'un avait fermé un robinet. Ce déluge laisse place à un rideau de brouillard montant du sol à toute vitesse, tellement épais qu'on eut pû croire les fenêtres de la salle opaques. En les regardant, j'avais vraiment l'impression d'un mur blanc. Brouillard qui a plusieurs fois disparu, dispersé par un souffle de vent, pour réapparaître aussi épais qu'auparavant quelques minutes plus tard.
De là à imaginer que j'ai passé la journée à regarder par la fenêtre...
J'ai quand même rapporté quelques informations sur les référés supension, les commissions administratives consultatives et l'avenir des services déconcentrés, bref, que des choses grandes et magnifiques. Je me ferais un plaisir d'exposer tout ça en détail, mais mon âme de directeur de la publication me souffle que ce n'est pas une bonne idée... je m'abstiendrai donc.
Nous avons quand même eu le temps et les conditions météorologiques pour faire une petite ballade en fin de journée, histoire de s'en mettre plein les mirettes, de se dégourdir les jambes et de s'ouvrir l'appétit. Car il fallait bien ça pour affronter le repas alsacien qui suivait. Pas de choucroute, mais de quoi nourrir convenablement un régiment en campagne. Et je ne parle ici que du repas du soir, je n'ai pas pris le temps d'évoquer le petit déjeuner et le repas de midi, deux autres grands moments d'empiffrage. Oubliez toutes velléités de régime si vous passez par cette région. Au bout de 15 jours de ce traitement, vous serez soit obèse, soit alcoolique... Hummm... on y retourne quand ?
C'est tout de même sympa de petits séminaires bucoliques ...
RépondreSupprimerEh oui, les nombreux avantages de la fonction publique... ;-)
RépondreSupprimerarrrrrêêêêteu ! après tu donnes toutes les bonnes raisons de détester les fonctionnaires ! et d'en supprimer encore des ces employés qui foutent rien aux frais de l'état !!!
RépondreSupprimerralala c'qu'tu peux être agaçant ! ;)
n'empêche que tu donnes envie d'y aller ! mmmm c'est qu'il est bon leur vin ! lol
arrrrrêêêêteu ! après tu donnes toutes les bonnes raisons de détester les fonctionnaires ! et d'en supprimer encore des ces employés qui foutent rien aux frais de l'état !!!
RépondreSupprimerralala c'qu'tu peux être agaçant ! ;)
n'empêche que tu donnes envie d'y aller ! mmmm c'est qu'il est bon leur vin ! lol
hummm! tu devrais arrêter d'écouter des trucs qui te font du mal ! ;)
RépondreSupprimerTu es bien matinale ma chère... Hummm... ou plutôt devrais-je dire bien tardive ? ;-) En tout cas l'art du commentaire est difficile quand on est endormie/pas réveillée ! (hihi!)
RépondreSupprimerJ'admets que ma chronique va encore donner du grain à moudre à nos détracteurs... mais n'insiste pas trop, ou je fais une chronique entière sur les référés suspension, juste pour montrer que nous travaillons, et que je suis capable d'être chiantissime ! Quoique... le Droit administratif par Sammy, ça pourrait l'éclairer d'un jour nouveau...
Pour la musique, hummmm... j'aime réellement cet album mais il est vrai que le titre auquel je fais référence, à l'instar du "best of" de Cesaria Evora qui est en train de fondre à force de tourner dans le lecteur, ne sont pas les choses les plus réjouissantes. Mais une belle chanson est toujours un peu triste, non ? Et puis ça correspond à peu près près à mon état d'esprit du moment... mais je me suis juré de n'en plus parler.
Je me fais sourire tout seul : tu m'imagines écouter Benabar répétant 50 fois dans la même chanson "y'a une fille qu'habite chez moi" ? Ah, ça va pas le faire... (ahah!)
Bises ;-)
une chanson à écouter :
RépondreSupprimer"I will survive " lol
Bizzz
Alors ça, c'est petit :-p
RépondreSupprimerNon, c'est doublement bien vu, pour mon "actualité personnelle" d'abord, et pour les amis de monsieur coup de boule ensuite...
Yes ma chère, I will survive ; il est 01h du mat', je viens de rentrer chez moi, et je suis d'excellente humeur. Je profite de la vie...
Bizzz