Ca commence toujours comme ça. Par quelques pudibonds excédés. Ensuite viennent les flammes et les procès. Cette histoire là se passe à Charleroi, mais pourrait tout aussi bien se passer ailleurs.
Une niponne nue sur la façade du musée de la photographie choque le bourgeois. De courageux partisans de l'ordre moral ont lancé des cocktails molotovs sur l'oeuvre il y a quelques nuits.
La voici donc cette photo, il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat - si vous me passez ce jeu de mot. Eut-elle été pornographique que je l'aurais néanmoins affichée. Contre la connerie, la bêtise, et toute forme de censure. Par principe.
Une niponne nue sur la façade du musée de la photographie choque le bourgeois. De courageux partisans de l'ordre moral ont lancé des cocktails molotovs sur l'oeuvre il y a quelques nuits.
La voici donc cette photo, il n'y a vraiment pas de quoi fouetter un chat - si vous me passez ce jeu de mot. Eut-elle été pornographique que je l'aurais néanmoins affichée. Contre la connerie, la bêtise, et toute forme de censure. Par principe.
Dans le même ordre d'idées, l'air du temps fait des ravages :
Nous vivons une époque dangereuse, tournant d'un monde qui voit ses repères anciens s'écrouler. Mais les risques les plus grands ne viennent pas de l'extérieur. La bêtise n'a ni frontières ni époque.
Cette brève est peut-être une chronique en devenir. Je ne sais pas encore. Mais je ne pouvais pas laisser passer ça sans réagir.
Cette brève est peut-être une chronique en devenir. Je ne sais pas encore. Mais je ne pouvais pas laisser passer ça sans réagir.
Merci de m'avoir mis au courant de ce micro-événement, je suis toujours preneur.
RépondreSupprimerLa réaction des réactionnaires (merde, encore un pléonasme) n'est pas étonnante du tout. Les monothéistes ont depuis toujours un problème avec le sexe. Le sexe, c'est de la reproduction et/ou du plaisir. Le plaisir, ils n'aiment pas, ils préfèrent nous faire vivre dans un monde de douleur où il faut souffrir pour gagner son paradis. Le vrai plaisir ne peut exister pour eux qu'après la mort, et seulement pour ceux qui leur ont obéi aveuglément durant toute leur vie. En fait la vie leur fait horreur, ce cycle incessant de naissances, d'évolutions, de morts et de pourrissements. D'ailleurs, leur vie éternelle n'est qu'un reflet de leur attirance morbide pour une existence asexuée, éternelle, hors du temps et de ses aléas. Pas étonnant qu'ils aient diabolisé le sexe et la femme, cette horrible créature qui vous amène à la vie. Ils devraient se faire psychanalyser si jamais ça sert à quelque chose.
Concernant la pub de la cène, c'est le même problème que les caricatures de mahomet. Les religions dénient même aux incroyants le droit de porter atteinte au caractère sacré de leurs balivernes. Au Moyen-Age, ça s'appelait un blasphème, et c'était puni de mort. Ce qui est triste, c'est que même maintenant on arrive à judiciariser le blasphème. Mais tu dis très bien pourquoi en fait. Quand les croyances se perdent, elles ont toujours tendance à se refermer sur leur noyau le plus dur, et à créer toutes sortes d'intégrismes et de fanatismes. C'est normal, ça va passer... Il n'y a qu'à attendre encore un peu tout en résistant le mieux possible.
2/10/06 10:38
Waouh ! Ca c'est du grand Eldau =)
RépondreSupprimerQu'est ce que tu veux que je rajoute ? Tu as tout dit ! Mais je ne suis pas vraiment étonné, je savais que ce sujet te plairait.
3/10/06 01:03