Il y a quelques mois de cela, dans un article injustement cynique et méchamment ironique, j'insinuais qu'utiliser un produit répulsif pour éloigner les SDF, les clochards, les chiens et autres encombrants des pavés du centre-ville, ce n'était pas bien. Il y a des fois comme ça, on ferait mieux de se taire, parce qu'on dit des bêtises sans même s'en rendre compte. C'est vrai quoi, je ne suis pas vraiment qualifié pour parler des pauvres, n'étant pas à la rue moi-même, et encore moins pour donner un avis sur les élus municipaux, n'étant pas maire de ma ville.
Je ne suis qu'un blogueur inutile et improductif, piteusement caché derrière son clavier, qui lâche son fiel sans maîtriser les tenants et les aboutissants du sujet qu'il évoque. Mais je fais amende honorable, je m'excuse, je m'humilie publiquement, et promet désormais de ne plus me mêler des affaires de la Cité, laissant ce soin -que dis-je, cette écrasante responsabilité- à ceux auxquels le peuple a choisi d'accorder sa confiance pour jouer ce rôle. Mon étroitesse d'esprit, mon manque de hauteur de vue, mon absence presque totale de recul par-rapport aux dures nécessités de la vie urbaine m'avaient en-effet fait négliger ce point capital : "Il faut tout tenter dans une ville". Devançant la demande de la population, le maire se doit donc de "répondre aux préoccupations des gens", "d'essayer des choses" pour satisfaire leur légitime demande de sécurité, de salubritéde propreté et de tranquillité.
Et bouter lesnuisibles pauvres hors les murs de la cité, c'est un des droits de l'homme -et par conséquent le devoir de l'élu- j'en veux pour preuve les affirmations sus-citées de la personne en charge des Droits de l'Homme dans ce pays. Il est tout simplement impossible de l'imaginer disant quelque chose qui pourrait sembler contraire aux Droits de l'Homme. C'est son boulot, elle sait de quoi elle parle, non ? Ce qui n'est bien évidemment pas mon cas. Mais me voilà bien puni, je ne suis pas près de recommencer à accoler le qualificatif d'humain au premier pauvre venu. La prochaine fois, je songerai à ses sages préceptes avant de dire n'importe quoi, ou mieux encore, je me tairai, de peur de mal m'exprimer, et continuer à passer pour quelqu'un qui parle sans réfléchir.
Je ne suis qu'un blogueur inutile et improductif, piteusement caché derrière son clavier, qui lâche son fiel sans maîtriser les tenants et les aboutissants du sujet qu'il évoque. Mais je fais amende honorable, je m'excuse, je m'humilie publiquement, et promet désormais de ne plus me mêler des affaires de la Cité, laissant ce soin -que dis-je, cette écrasante responsabilité- à ceux auxquels le peuple a choisi d'accorder sa confiance pour jouer ce rôle. Mon étroitesse d'esprit, mon manque de hauteur de vue, mon absence presque totale de recul par-rapport aux dures nécessités de la vie urbaine m'avaient en-effet fait négliger ce point capital : "Il faut tout tenter dans une ville". Devançant la demande de la population, le maire se doit donc de "répondre aux préoccupations des gens", "d'essayer des choses" pour satisfaire leur légitime demande de sécurité, de salubrité
Et bouter les
Je crois avoir pigé le peu qu'il y a à piger sur le fonctionnement de Rama Yade. Elevée dans un milieu plutôt huppé et proche du pouvoir, tout s'écroule pour elle au divorce de ses parents. Elle est contrainte de remonter les marches de l'ascenseur social avec les dents. Ce qui la fait tenir debout, c'est la revanche. Elle prend sa revanche chaque matin. Elle comble ses frustrations et ses peines passées dans la revanche. Et la revanche n'a pas d'états d'âme.
RépondreSupprimerKiki
(PS : et voilà ! Je suis contagiée par le symptôme de la psychopolitique de bazar ! Oups ! :-) )
Merci Kiki d'avoir tenté pour nous cette analyse, que nous pouvons qualifier de pertinente.
RépondreSupprimerPour l'idée de revanche, oui, sans doute au début, mais ces temps-ci c'est plutôt "je devrais réfléchir avant de parler" son problème... Il y aurait là matière à étendre la réflexion sur les politiques confrontés aux nouveaux moyens de communication, qu'ils ne maîtrisent pas, et qui conduisent à étaler en public ce qui restait auparavant "off".
On est là dans la même veine que les gentillesses de Devedjian et Panafieu, la sortie de Monsieur le Président de la République française au Salon de l'agriculture, ou, plus récemment, le coup de calgon parisien (marque et expression déposés) de la garde des sots contre un malheureux colistiers adverse.
Merci enfin d'être passée par là, je suis un peu surpris de l'absence de réactions sur ce sujet. Ce qui me confirme dans la résolution en train de poindre en moi d'arrêter de parler de choses politiques sur ce blog... ça ne sert pas à grand chose, et d'autres le font mieux que moi ;-)
Figure toi que concernant les répulsifs anti-sdf, certains dans ma bonne patrie ont eu la même idée, à l'intention des jeunes cette-fois.
RépondreSupprimerIl semble toutefois que la ministre en charge du dossier se montre moins emballée par le projet que son homologue française.
Plus d'infos ici : http://www.lesoir.be/actualite/belgique/fonck-s-insurge-contre-les-2008-03-04-581916.shtml
"un son strident que seules les jeunes oreilles peuvent percevoir", déjà ça, je l'ignorais. Mais j'ignorais également cette info, tant il est vrai que les médias d'un pays donné (et c'est d'autant plus vrai en France) ont tendance à ne s'intéresser qu'à ce qui se passe à l'intérieur des frontières. Encore cette histoire autour de Rama Yade a t-elle été révélée par un site internet...
RépondreSupprimerMerci pour l'info, car en effet, le fond du problème est le même : adaptation d'un appareil habituellement utilisé pour lutter contre les nuisibles sur des humains, que l'on peut donc considérer à leur tour comme des nuisibles.
A bientôt, bonne continuation de ton côté, je ne rate jamais tes textes ;-)