05 novembre 2009

La fin du web ? (Vers un monde orwellien)

Quelques extraits d'un texte assez effrayant, peut-être un peu trop alarmiste, mais mieux vaut être averti trop tôt que pleurer trop tard, publié sur ReadWriteWeb France, et que je ne saurais trop vous inciter à lire :
Selon un projet de traité commercial international jusqu’ici secret, un accord multilatéral de lutte contre la contrefaçon annoncerait l’arrivée de temps sombres pour les fournisseurs d’accès internet et les internautes dans un futur proche.
Un chapitre, rédigé par les américains, imposerait aux fournisseurs d’accès internet de faire la police des contenus utilisateurs, de couper l’accès internet de ceux qui porterait atteinte aux copyrights, et de censurer les contenus accusés de les violer, et ce sans la moindre preuve apportée pour soutenir l’accusation. Ce même chapitre interdirait totalement toute manœuvre visant à contourner les DRM, même pour accéder à son propre travail.

Cela impliquerait que le dispositif de la riposte graduée, inauguré en France, s’appliquerait à quiconque accusé de violer le copyright de quelque façon que ce soit. Un lip-sync, un photomontage, ou même une photo de votre moitié posant fièrement devant la tour Effeil est, rappelons le, une infraction aux copyrights.

Nos amis de l’Electronic Frontier Foundation, grands gardiens des libertés sur internet, on fait la déclaration suivante : “Les négociateurs Américains mettent au point une législation qui portera atteinte à l’industrie des technologies américaine et aux citoyens du monde entier. [...] Le texte de l’ACTA ouvre la porte à des changements majeurs dans les régimes appliqués à internet depuis le milieu des années 90, qui préservaient un status quo. Ces régimes ont permis et porté à la fois une innovation technologique phénoménale et une avancée de la liberté d’expression dans un monde où les contenus générés par les utilisateurs ont fait leur apparition, choses que nous considérons comme acquises aujourd’hui."

L’enjeu est désormais clair, il ne s’agit plus du tout de défendre un quelconque piratage, mais de ne pas prendre la voie d’une société répressive basée sur la surveillance généralisée, des enjeux parfaitement décrits par Orwell dans 1984

Lire l'article complet sur ReadWriteWeb France : "Dictature 2.0 : think global, act local"

3 commentaires:

  1. Je pense que tout pouvoir a envie de tout contrôler ! Mais je pense également que la force du net est qu'il appartient au peuple, un peu comme le marché ou le zing d'un bistrot il y a quelques années.Et même avec des mesures comme tu l'évoques, il me parait difficile de tout arrêter ! Regarde, en Iran, des images circulent, en Chine... Mais il faut rester très vigilant, il y a un risque...PH

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  2. Prohibition ? J'ai du sentir le vent tourner, je communique en live ;-))Un petit tripo en dehors des circuits informatique en somme.

    Des bises en passant

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  3. Oui PH, c'est à peu près le sens de certains des commentaires que j'ai pu lire en-dessous de l'article que je mentionne. Cela dit, je pense que ce n'est pas "l'internaute moyen" qui sera en mesure de "résister", tout comme ce ne sont pas les vrais "cybercriminels" qui seront inquiétés par des lois telles qu'HADOPI, LOPSSI, etc.

    Mais fondamentalement, il est vrai que le web n'est pas contrôlable. SAUF... sauf si la plupart des grands pays se mettent d'accord pour imposer des contraintes aux fournisseurs d'accès.

    Sandrine... reviens ! Ne nous laisse pas tomber au milieu de la tempête ! ;)

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