26 juillet 2011

Le voyage imaginaire d'Hugo Pratt

Si vous avez la possibilité d'aller à Paris d'ici le 21 août, je ne saurais trop vous conseiller de vous rendre à la Pinacothèque, dont vous savez déjà qu'elle organise de bien belles expositions, pour aller profiter des derniers jours de celle consacrée à Hugo Pratt.


Elle vous permettra de (re)découvrir celui que l'on présente un peu rapidement -car c'est réducteur- comme un maître de la bande dessinée, du noir et blanc, et le père de Corto Maltese. Tout ceci est vrai, mais on découvre dès les premières salles la passion presque secrète de Pratt, son pêché mignon qui semble presque contradictoire avec ses bandes aux tons si tranchés : l'aquarelle. Pendant presque toute sa vie, il a peint des aquarelles ; la plupart du temps pour lui, de temps en temps pour des projets d'illustration, ou en complément de son travail de dessinateur.


L'exposition est divisée en grandes parties : les mers et les îles, les déserts, les villes, les indiens, les soldats, les femmes, qui sont autant de thèmes chers à Hugo Pratt. L'emblématique Corto Maltese n'est bien évidemment pas oublié, il est présent dans à peu près tous les thèmes (à l'exception de celui consacré aux indiens). Une salle, aux quatre murs couverts de planches, est même spécifiquement consacrée à la Ballade de la mer salée, mythe fondateur de la légende d'Hugo Pratt, de la BD moderne et de la naissance de Corto, surgi des eaux du Pacifique comme une divinité marine contemporaine.

Photo : pixelcreation.fr
Une exposition magnifique, indispensable pour les amateurs de voyage immobile, de femmes fatales, de soldats oubliés et de rêves d'un ailleurs disparu.






4 commentaires:

Le formulaire qui apparaitra suite à votre commentaire est destiné à vérifier que vous êtes bien un être humain. Si vous avez quelque chose à dire, allez-y ! Si vous êtes un robot, bonne chance pour le test =)