Donnant à la plupart l'image d'un garçon posé et calme, à d'autres celle d'un comique surexcité, je suis aussi connu pour une certaine capacité à me mettre en colère pour des motifs parfois futiles... Je pense avoir fais des progrès en quelques années ; d'abord parce que je mets rarement vraiment en colère, ensuite parce que celle-ci disparait aussi vite que je n'ai pu l'empêcher d'arriver. Je suis parfait vous dis-je... ;-)
L'anecdote de ce jeudi est l'illustration parfaite de ce que je tente d'avancer.
Avec quelques collègues nous mangeons dans un restaurant d'entreprise hébergé à l'hôtel des impôts. En arrivant devant les portes de cet imposant dortoir, oups, pardon, bâtiment administratif, nous nous heurtons à un des conn... à un des agents publics, décidemment j'ai du mal avec la langue de bois aujourd'hui, qui sort devant nous, bloque toute la largeur de la double porte en s'aggripant teigneusement aux montants, et entreprend de remettre, à grand peine d'ailleurs, le paillason en place (enfin, pas le paillasson, mais l'espèce de tapis en caoutchouc avec des trous) en se servant pour ce faire de ses pieds, ses mains étant occupées à le faire s'arc-bouter en travers de notre route, avec l'absence de succès déjà citée plus haut.
Au bout de quelques secondes d'immobilité silencieuse et polie, je profite qu'il se tourne enfin dans l'autre sens pour pousser celle des deux portes que son postérieur ne bloquait pas. Las ! Elle est fermée à clef. C'est là qu'il grogne : "Prenez les latérales !" Pardon ? "Prenez les latérales, les portes, latérales !" répéta t-il avec courroux, tant était navrante ma confondante stupidité. Il est vrai que j'aurais dû savoir de toute éternité que sur les deux portes du milieu, il est absolument normal, logique pour tout dire, que l'une soit cadenassée et l'autre obstruée par un imbécile...
Je lui répondis, espérant faire passer tout mon mépris dans ces trois mots "merciiii, bonne journée môssieur", et m'en fus à grands pas vers le restaurant, attrapant avec brutalité la porte y menant, et l'envoyant rageusement contre le mur.... oui, j'ai un peu honte après coup... d'autant que je pense que la poignée a dû laisser une marque profonde dans ce pauvre mur qui n'en pouvait mais.
Je n'allais pas taper sur cet abruti quand même ! Mais je me suis aussitôt calmé. A peine la porte eut-elle heurtée le mur, que je me suis senti plus zen que jamais, et que je considérais avec indulgence le pauvre type grognon de l'entrée, qui occupait ses gros petons balourds à remettre en place les paillassons, opération louable si il en est...
Pour revenir à ce que je disais en introduction, je serais un colérique UHT : porté très vite à ultra haute température, et refroidi instantannément ! Mais je reconnais volontiers la bizarrerie de ce comportement. Pourquoi cette broutille m'a t-elle mise en colère, alors que je vais rester super calme devant des choses beaucoup plus graves ? Bah, j'aime bien les paradoxes...
L'anecdote de ce jeudi est l'illustration parfaite de ce que je tente d'avancer.
Avec quelques collègues nous mangeons dans un restaurant d'entreprise hébergé à l'hôtel des impôts. En arrivant devant les portes de cet imposant dortoir, oups, pardon, bâtiment administratif, nous nous heurtons à un des conn... à un des agents publics, décidemment j'ai du mal avec la langue de bois aujourd'hui, qui sort devant nous, bloque toute la largeur de la double porte en s'aggripant teigneusement aux montants, et entreprend de remettre, à grand peine d'ailleurs, le paillason en place (enfin, pas le paillasson, mais l'espèce de tapis en caoutchouc avec des trous) en se servant pour ce faire de ses pieds, ses mains étant occupées à le faire s'arc-bouter en travers de notre route, avec l'absence de succès déjà citée plus haut.
Au bout de quelques secondes d'immobilité silencieuse et polie, je profite qu'il se tourne enfin dans l'autre sens pour pousser celle des deux portes que son postérieur ne bloquait pas. Las ! Elle est fermée à clef. C'est là qu'il grogne : "Prenez les latérales !" Pardon ? "Prenez les latérales, les portes, latérales !" répéta t-il avec courroux, tant était navrante ma confondante stupidité. Il est vrai que j'aurais dû savoir de toute éternité que sur les deux portes du milieu, il est absolument normal, logique pour tout dire, que l'une soit cadenassée et l'autre obstruée par un imbécile...
Je lui répondis, espérant faire passer tout mon mépris dans ces trois mots "merciiii, bonne journée môssieur", et m'en fus à grands pas vers le restaurant, attrapant avec brutalité la porte y menant, et l'envoyant rageusement contre le mur.... oui, j'ai un peu honte après coup... d'autant que je pense que la poignée a dû laisser une marque profonde dans ce pauvre mur qui n'en pouvait mais.
Je n'allais pas taper sur cet abruti quand même ! Mais je me suis aussitôt calmé. A peine la porte eut-elle heurtée le mur, que je me suis senti plus zen que jamais, et que je considérais avec indulgence le pauvre type grognon de l'entrée, qui occupait ses gros petons balourds à remettre en place les paillassons, opération louable si il en est...
Pour revenir à ce que je disais en introduction, je serais un colérique UHT : porté très vite à ultra haute température, et refroidi instantannément ! Mais je reconnais volontiers la bizarrerie de ce comportement. Pourquoi cette broutille m'a t-elle mise en colère, alors que je vais rester super calme devant des choses beaucoup plus graves ? Bah, j'aime bien les paradoxes...
c vrai on sait que c inutile mais bon on ne peut s'empecher de s'enerver devant ce genre de désagrement :p
RépondreSupprimertiens une facette que j'ignorais totalement! mais enfin oui! pourquoi s'emporter pour ces broutilles ? tu te le demandes certes... mais surtout s'il y a 3 portes, pourquoi s'obstiner à prendre celle du milieu ? tu serais pas un peu 'royaliste' ? ;-)
RépondreSupprimerJ'aime bien ton expression de "colérique UHT".
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