Mozart est-il soluble dans l'électronique ?
Le propos du spectacle "Insaisissable" était de faire travailler ensemble un quatuor à cordes, un groupe de musique électronique et une danseuse. En prenant comme prétexte le 250ème anniversaire de la naissance de Mozart. Pourquoi "Insaisissable" ? D'abord parce que le quatuor se nomme le quatuor Insaisi, et parce que le génie est par nature insaisissable... pour ma part, je ne suis pas très sûr d'avoir tout saisi...
Cette deuxième soirée festivalière se déroulait dans le cloître du couvent des bernardines, qu'il m'a fallu repérer sur un plan de Dijon afin de ne point me perdre (on ne se moque pas) ; occasion de découvrir un nouveau coin de cette grande petite ville.
Le quatuor est assis au centre du cloître, sur une petite plate-forme dissimulant l'habituel bassin, et recouverte d'un film doré ressemblant à s'y méprendre à une couverture de survie... Les électro-musiciens (belle formule, non ?) occupent les angles, debout derrière leurs établis high-tech.
Le propos du spectacle "Insaisissable" était de faire travailler ensemble un quatuor à cordes, un groupe de musique électronique et une danseuse. En prenant comme prétexte le 250ème anniversaire de la naissance de Mozart. Pourquoi "Insaisissable" ? D'abord parce que le quatuor se nomme le quatuor Insaisi, et parce que le génie est par nature insaisissable... pour ma part, je ne suis pas très sûr d'avoir tout saisi...
Cette deuxième soirée festivalière se déroulait dans le cloître du couvent des bernardines, qu'il m'a fallu repérer sur un plan de Dijon afin de ne point me perdre (on ne se moque pas) ; occasion de découvrir un nouveau coin de cette grande petite ville.
Le quatuor est assis au centre du cloître, sur une petite plate-forme dissimulant l'habituel bassin, et recouverte d'un film doré ressemblant à s'y méprendre à une couverture de survie... Les électro-musiciens (belle formule, non ?) occupent les angles, debout derrière leurs établis high-tech.
Une estrade habillée d'un tissu noir et garnie de larges coussins de même couleur, fait le tour de la cour à cinquante centimètres du sol ; c'est là que nous nous assîmes. Nous étions donc au centre de l'action, entre les musiciens classiques et les musiciens modernes. Sans doute pour empêcher quelque nouvelle querelle, allez savoir...
La première partie, où seul intervint le quatuor, fut proprement féérique, normal, c'est du Mozart... Des ballons attachés au sol entre le public et le quatuor semblent s'agiter en rythme, la nuit finit de tomber et le monde semble n'être plus qu'une harmonie heureuse dominée par le chant mélancolique du violoncelle...
Celui-ci introduira un ultime morceau, puis se taira pour laisser entrer en piste les électroniques et vibrantes volutes du second quatuor, faisant passer le spectacle à la vitesse supérieure. Après la douceur apaisante, place aux trépidations excitantes ; c'est comme un alcool fort après un vin sucré.
La première partie, où seul intervint le quatuor, fut proprement féérique, normal, c'est du Mozart... Des ballons attachés au sol entre le public et le quatuor semblent s'agiter en rythme, la nuit finit de tomber et le monde semble n'être plus qu'une harmonie heureuse dominée par le chant mélancolique du violoncelle...
Celui-ci introduira un ultime morceau, puis se taira pour laisser entrer en piste les électroniques et vibrantes volutes du second quatuor, faisant passer le spectacle à la vitesse supérieure. Après la douceur apaisante, place aux trépidations excitantes ; c'est comme un alcool fort après un vin sucré.
Le changement est certes vif, mais pas brutal. Pour le moment, les accords électroniques se tiennent à un canevas presque classique, suivent la trame imposée par le quatuor, tout en lui imprimant leur rythme et leur volonté, de plus en plus fort, de plus vite, de plus en plus prenant.
C'est à ce moment là que la danseuse entre en scène, passant au milieu du public, tournant entre les arcades du déambulatoire, apportant son interpretation visuelle et corporelle à une musique qui s'éloigne de plus en plus de Mozart. Je suis subjugué. Elle passe tout près de moi, je n'ose prendre une photo de peur de la déranger dans son effort, je respecte le travail de l'artiste.
C'est à ce moment là que la danseuse entre en scène, passant au milieu du public, tournant entre les arcades du déambulatoire, apportant son interpretation visuelle et corporelle à une musique qui s'éloigne de plus en plus de Mozart. Je suis subjugué. Elle passe tout près de moi, je n'ose prendre une photo de peur de la déranger dans son effort, je respecte le travail de l'artiste.
La partie électronique était aussi intéressante que la partie classique, mais c'est pourtant cela qui me pose problème : les deux groupes de musiciens n'ont pas joués ensemble, mais l'un après l'autre. Comme deux concerts de styles différents collés l'un à l'autre. Cela donne l'impression que malgré ce qui était annoncé, les deux styles ne pouvent que cohabiter, mais pas se mélanger. Dommage. Dommage aussi pour les groupes, qui ont attendus à tour de rôle de pouvoir jouer.
Le spectacle se termine sur le Requiem, qui est une des plus belles choses qui soient au monde. Quelques mesures du choeur, je me dis que la fusion des deux musiques va enfin se produire... eh non, le final sera totalement électronique. Bon son, très bon même, mais je n'ai pas toujours vu (hum, entendu) le rapport avec Mozart...
Le spectacle se termine sur le Requiem, qui est une des plus belles choses qui soient au monde. Quelques mesures du choeur, je me dis que la fusion des deux musiques va enfin se produire... eh non, le final sera totalement électronique. Bon son, très bon même, mais je n'ai pas toujours vu (hum, entendu) le rapport avec Mozart...
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Je fais un détour par la place de la Libération en rentrant ; je vais voir ces fameuses fontaines sèches de nuit pour changer. Il faut reconnaître que si les défauts constatés une nuit précédente sont toujours là, ça a quand même de la gueule...
Jeudi , deux heures du matin... je termine cette chronique en rentrant du spectacle qui fournira le prétexte de mon prochain commentaire : La boum cardinalice. J'ai encore mal aux zygomatiques...
Dommage que Dijon soit si loin! Tu donnes vraiment envie de participer ...
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