Aujourd'hui n'est pas un jour ordinaire. Nous sommes, et tu n'auras pas manqué de le noter, attentif lecteur, le 29 février. Pour bien marquer cette journée précieuse et en garder un souvenir qu'ils chériront pendant de nombreuses années, certains choisissent de réaliser de grandes et magnifiques choses, d'accomplir des exploits, de prendre des engagements pour l'avenir. Décider à quel candidat accorder ses suffrages lors du prochain scrutin (ce qui revient à peu près au même que de déterminer lequel est le mieux coiffé), acheter des pinces à linge, se mettre à faire du sport, changer de brosse à dents seront quelques une des décisions prises par nos contemporains aujourd'hui.
Pour ma part, j'ai acheté la Bougie du Sapeur, le fameux quotidien paraissant tous les quatre ans.
Voilà pourquoi, ce matin, j'ai pris 4 euros et le chemin du bureau de tabac de ma rue, et ai demandé d'une voix virile où ne transparaissait pas l'émotion qui m'étreignait cette merveille de la presse occidentale -je ne sais pas si il en existe des équivalents ailleurs dans le monde- et seule authentique source d'information dans cette époque où l'on ne sait à qui se fier ma pauv' dame.
J'ai tout de suite vu que j'avais affaire à un buraliste sérieux. Non seulement il avait le précieux opuscule, mais il paraissait en outre ravi de me le vendre -c'est bien naturel me direz-vous- ayant peur de ne pas en vendre du tout de la journée. J'en suis donc le premier possesseur de mon quartier, ce dont je tire une légitime satisfaction de propriétaire, voire de nanti.
Comme le plus beau des journaux a récemment décidé d'adjoindre à chacun de ses numéros un supplément, La Bougie du Sapeur Dimanche en 2004 (prochain dimanche dans 20 ans, on a pas fini de trimer), La bougie du Sapeur madame en 2008, je m'attendais à un Bougie du Sapeur enfants, ce 29 février tombant un mercredi. Que nenni. C'est un Bougie du Sapeur coquine que Jean d'Indy et son équipe nous ont concocté. Il fait tout le piquant de ce neuvième numéro.
Serait-il donc à ranger sur le dernier rayonnage de la bibliothèque, hors de portée des mains innocentes, en compagnie des Contes de La Fontaine et du Journal d'une femme de chambre (je parle de Mirbeau, bien sûr... à quoi pensiez-vous donc) ? Je ne le pense pas. N'oublions pas que tout cela est avant tout prétexte à rire, et que la Bougie du Sapeur est sans reproches !
Cette découverte dans la nuit ..je me suis abonnée ; j'arrive de chez Olivier .
RépondreSupprimerSerais-je donc un phare éclairant tes insomnies ?
SupprimerThanks great blogg
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