25 janvier 2007

Circonstances exténuantes

Ca devait arriver. A trop différer la rédaction de ma nouvelle chronique, ma dernière participation à Paroles plurielles parait avant que je n'aie pu vous faire partager ma visite d'un grand musée tout entier rempli de petites choses... Tant pis, ça vous fera toujours de la lecture, et vous donnera matière à réflexion. Parce que cette consigne 38 ne manque pas d'originalité, jugez donc un peu : après avoir écouté autant de fois que nécessaire la chanson d'Hubert-Félix Théfaine "Confessions d'un never been", il s'agissait de s'en inspirer pour écrire un texte dont la première phrase serait les mots phares de la chanson : « J’ai volé mon âme à un clown… » avec pour consigne d’aller dans le décalé, le déjanté, le farfelu, l’hermétique… à l'instar d'un HFT présenté ainsi par Coumarine :

Les mots de Thiéfaine dans ses chansons sont de l’ordre 50/50
50% de mots qui veulent dire quelque chose, qui frappent, qui touchent, qui percutent
50% de mots en écriture volontairement hermétique, qui sont là pour la sonorité ou pour le fun

On ne saurait mieux dire. J'ai donc fait dans le décalé, l'hermétique, le presque poétique. J'ai eu beaucoup de mal à faire dans le déjanté. Comme dirait quelqu'un qui se reconnaîtra, il est difficile d'arriver à maintenir le même rythme endiablé de vocabulaire déjanté sur la totalité du texte, nous faut qu'on fasse des pauses à dire les choses bêtement morales ou logiques. C'est exactement ça. Mais il est temps que je vous laisse découvrir par vous même. La vidéo, c'est du bonus.


Les anges d'ammoniac des vapeurs sans clartés
Succombent au noir désir qui inspire des reproches
En suçant les glaçons qui inondent mes poches
Pour s'enfuir du bocal où l'espace s'est noyé.
Ca grésille, ça palpite, ça fusille et ça fume,
Tout finit par rêver dans un dernier soupir
Car la faux a sonné et ça pourrait être pire
Quand tes faux cils retombent sur mon marteau enclume.

J'ai volé mon âme à un clown
Lycanthrope dans la nuit du jardin orangé
J'ai volé mon âme à un clown
En criant sans syllabes l'amour irrégulier

Un léopard en string qui dévore sous la pluie,
Un saltimbanque pressé qui casse des coquilles,
Et puis enfin s'étire comme un voleur futile
Pour finir un travail qui n'a pas d'alibi.
Un champ d'algues cruel, archipel d'échos morts
Seulement visité de corbeaux lunatiques
Apprend à mieux mentir pour rester sympathique
Car voilà de la peur, la paie et le sale or.

J'ai volé mon âme à un clown
Puis j'ai dormi à mort, en espérant renaître
J'ai volé mon âme à un clown
Puis j'ai dormi toujours, pour enfin disparaître.

5 commentaires:

  1. elle a l'air trop bonne ta beuh !! tu m'en mets de côté ? ;-))

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  2. ce n'est pas une suggestion, c'est une sommation !!! huhu!

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  3. J'en ai gardé un stock tout exprès pour toi ;-)

    Attention... ma fréquentation prolongée peut provoquer une forte dépendance ^^

    Nan mais ça va pas de me faire rire comme ça alors que je tente désespérement de faire croire que je travaille, dis ?

    Bizzz :-)

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  4. Tu pourrais bien chanter la chanson de HFT avec tes paroles, elles sont aussi percutantes et s'adapteraient très bien avec la musique. Bravo !

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  5. Merci Tanette ! Mais je pense que jevais le laisser chanter LUI ^^

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