09 avril 2007

Le premier pas

Comme promis hier, voici ma nouvelle participation à Paroles plurielles ; sur cette photo de Gilbert Garcin et à partir de l'incipit "J'ai presque une heure d'avance..." il fallait une fois de plus se creuser la tête...

J'ai pas creusé, j'ai attendu que ça vienne... et c'est venu une fois de plus au gré de mon humeur et des circonstances. Il arrive souvent que l'on mette plus de soi-même qu'on ne le pense dans un texte ; l'inconscient travaille en permanence. La plupart du temps, on s'en rend compte après coup. Cette fois-ci, je le savais en l'écrivant. Mais pouvais-je réellement écrire autre chose ?

Alors pour répondre à ta question Tilu oui, ça sent terriblement le vécu tout ça, même si c'est bien sûr transformé, travaillé, transposé... Ce n'est pas de l'autobiographie, et il n'y a vrai dire pas beaucoup de similitudes entre ce texte et la réalité, si ce n'est le sentiment qui sous-tend l'un et l'autre...

Allez zou, assez papoté, bonne lecture !

PS pour les lecteurs de PP : le dix-huit minutes de la fin s'est changé en vingt-huit... c'est quand même plus cohérent. Ce qui prouve que l'on a beau lire et relire, on laisse toujours passer des détails...


J'ai presque une heure d'avance... et si elle ne venait pas ? J'avais tellement peur d'être en retard que je suis presque venu en courant. Et maintenant je vais devoir attendre cinquante-cinq minutes. Ca fait combien de secondes ça ? Cinquante-cinq multiplié par soixante, ça fait, ça fait... je ne sais pas. Je n'arrive pas à compter, j'ai la tête bien trop évaporée. Oui, évaporée. Impossible d'aligner deux idées. Mais quelle heure est-il ?

Encore cinquante minutes. Non, quarante-trois très exactement. Ca passe plutôt vite finalement. Je suis vraiment à côté de mes pompes. A tel point que je me suis demandé tout à l'heure si je n'étais pas pieds nus. Quelle idée de choisir des chaussures neuves pour un premier rendez-vous ! En plus elles sont moches ; pieds nus je me serais presque senti mieux. Elle va me trouver ridicule, c'est sûr.

Quelle heure est-il ? Encore trente-six minutes. C'est fou le monde qu'il y a sur cette petite place. Pas de boulistes ce soir. Le sable fin est laissé aux passants et aux amoureux. Et si elle ne venait pas ? Ils ont de belles chaussures les autres. J'ai l'impression de ne voir que ça. Leurs chaussures. Les femmes sont très attentives aux détails parait-il. Elle va voir que les miennes sont horribles, c'est sûr.

Encore vingt-huit minutes à attendre, seul au milieu de la foule. Et si elle... oh... la voilà. Elle a presque une demi-heure d'avance.

12 commentaires:

  1. Coucou, j'aime autant de ce côté-là que de l'autre !!! C'est toujours aussi agréable à lire (et tu as bien fait de corriger les minutes manquantes).

    Un doux petit air de printemps.

    Merci.

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  2. Mais y'en a pas marre, Sammy, de ne faire que des trucs jolis ?!?!
    C'est désarmant, cette manie.
    J'adore.
    Kiki

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  3. c'est bien ce que je pensais Sammy, je pensais bien que l'inspiration t'était venu du vécu.. parce que tu vas quand même pas tout nous raconter en détails.. Si? .. ah bon... ;-)))

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  4. Merci beaucoup Macha :-) Vraiment :-)

    Chuis désolé madame Kiki Posuto, j'le fais pô exprès. Ca vient comme ça. Pour ce qui est de changer, je préfère ne pas... :-)

    Eh oui Tilu... j'aime beaucoup ta façon de "sentir" les choses... merci. Pour ce qui est de tout raconter... ben... euh... disons au moins que ce ne sera pas sans influence sur la suite de mes écrits ;-)

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  5. Pour faire oublier tes hideuses chaussures, tu pourrais peut-être te tenir debout dans une fontaine ? ^^

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  6. au fait, j'ai oublié de te dire merci Sammy pour le lien vers mon blog ,j'ai plein de visites ...c'est sympa
    bise

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  7. J'adoooore la petite touche de suspense dans le prologue : "ça pourrait être moi mais c'est pas tout à fait moi, etc.." - juste pour titiller la lectrice fleur bleue, attiser sa curiosité et la rendre délicieusement jalouse de cette inconnue virtuelle. Et je t'imagine très bien souriant sous cape, l'oeil pétillant derrière ton écran...
    Bravo Maître !

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  8. Elles ont raison, c'est très joli, mais ne t'avais-je pas demandé la plus grande discrétion ? :-)

    Je suis une femme mariée moi !

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  9. Seul au milieu de la foule, et pourtant distingué ! Bravo Sammy

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  10. Bravo Sammy, je partage l'opinion de Paysan Heureux !

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  11. Bien joué Céline !!! ;-)

    Tu crois vraiment que les visites viennent de chez moi Tilu ? Si c'est le cas, ça me fait plaisir, car tu le mérite. Sincérement :-)

    Tu imagines très bien Christine !!!

    Oups, désolé Raymonde... Mais c'est trop de bonheur, il fallait que je le dise ;-)

    Merci Paysan heureux et Fauvette ! :)

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