Je lis beaucoup. Enfin, beaucoup, beaucoup, tout est relatif. Disons plutôt pas mal. En quantité. Un peu plus que la moyenne de mon entourage. Mais sans doute pas assez au regard de la liste toujours renouvelée de livres à lire. Mais si il est une saison où je peux m'adonner à cette activité dans toute son ampleur, c'est bien l'été. J'aime beaucoup lire pendant les vacances. C'est vraiment le moment de l'année qui se prête le plus à cette activité : plus de travail, plus d'ordinateur, de longues plages (de temps et de sable) pour bouquiner assis, couché, debout (pourquoi pas) ou dans l'eau (déconseillé).
A ce titre, la saison 2009 a été particulièrement productive. C'est pourquoi j'ai pensé en faire ici-même un petit compte-rendu, en un ou plusieurs épisodes.
Blèmia Borowicz ("Blèmia pour le prénom, Borowicz pour le nom, Boro pour la signature") a un sale caractère, une jambe foutue et la canne qui va avec, mais ce sont ses seuls points communs avec Grégory House. Lui, son style à la ville c'est plutôt sosie romanesque de Robert Capa, avec Leica en bandoulière, nom compliqué (Endre Ernő Friedmann pour le modèle), origine hongroise et pseudo en quatre lettres.
Lui aussi fondera sa propre agence quand il sera riche et célèbre ; je le sais parce que c'est explicitement dit dans le roman. C'est un peu dommage : le suspens en est drôlement limité. La série complète doit faire quatre ou cinq tomes, je ne sais plus trop, mais on sent bien que les auteurs savaient déjà dès le premier comment tout cela se terminerait. Ce qui est plutôt logique en soit, je ne conteste une louable volonté d'organisation dans le travail, mais les auteurs ne jouent pas le jeu du roman, ils oublient que le lecteur peut aussi aimer avoir des surprises.
En outre, il y a trop de clins d'oeil, trop de personnages plaqués au détour d'une phrase pour créer une ambiance années 30 : Joséphine Baker, Kiki de Montparnasse, Foujita... Dumas utilisait aussi des personnages historiques, mais avait le bon gout de les laisser dans leur jus.
Heureusement, l'histoire est prenante, et fait oublier, après quelques chapitres, certains passages inégaux, probablement dûs une écriture à 4 mains : une histoire d'amour presque impossible, un gentil photographe intrépide, de méchants nazis et une organisation secrète dont je n'ai pas bien saisi l'utilité au final...
Heureusement, je suis bon public, aussi lirai-je la suite un de ces jours, mais pas dans l'immédiat. J'ai d'autres suites à lire dans un premier temps.
A suivre !
Au menu :
- La dame de Berlin
- A la croisée des mondes : Les royaumes du nord
- Le capitaine Alatriste
- Belle du seigneur
- Vacarme dans la salle de bal
- Gros-Câlin
- La ballade du café triste
- La jeune fille à la perle
- La coeur à la craie
- Les gens
A ce titre, la saison 2009 a été particulièrement productive. C'est pourquoi j'ai pensé en faire ici-même un petit compte-rendu, en un ou plusieurs épisodes.
Blèmia Borowicz ("Blèmia pour le prénom, Borowicz pour le nom, Boro pour la signature") a un sale caractère, une jambe foutue et la canne qui va avec, mais ce sont ses seuls points communs avec Grégory House. Lui, son style à la ville c'est plutôt sosie romanesque de Robert Capa, avec Leica en bandoulière, nom compliqué (Endre Ernő Friedmann pour le modèle), origine hongroise et pseudo en quatre lettres.
Lui aussi fondera sa propre agence quand il sera riche et célèbre ; je le sais parce que c'est explicitement dit dans le roman. C'est un peu dommage : le suspens en est drôlement limité. La série complète doit faire quatre ou cinq tomes, je ne sais plus trop, mais on sent bien que les auteurs savaient déjà dès le premier comment tout cela se terminerait. Ce qui est plutôt logique en soit, je ne conteste une louable volonté d'organisation dans le travail, mais les auteurs ne jouent pas le jeu du roman, ils oublient que le lecteur peut aussi aimer avoir des surprises.
Autres détails chiffonnants : ils savent ce qu'il va se passer et savent que le lecteur le sait aussi, d'où des annotations du genre "Nous sommes le 29 janvier 1933. A Berlin, se joue le sort du monde libre." Eh bien moi, quand je lis un roman à prétention plus ou moins historique, j'aime bien faire comme si je ne savais pas comment l'Histoire, la vraie, s'est passée. Un peu comme dans Vingt ans après, quand les trois mousquetaires qui en vrai sont quatre mais ne nous égarons pas, veulent sauver Charles 1er d'Angleterre du billot : on y croit jusqu'au bout, et pourtant, on sait comment ça finit...
En outre, il y a trop de clins d'oeil, trop de personnages plaqués au détour d'une phrase pour créer une ambiance années 30 : Joséphine Baker, Kiki de Montparnasse, Foujita... Dumas utilisait aussi des personnages historiques, mais avait le bon gout de les laisser dans leur jus.
Heureusement, l'histoire est prenante, et fait oublier, après quelques chapitres, certains passages inégaux, probablement dûs une écriture à 4 mains : une histoire d'amour presque impossible, un gentil photographe intrépide, de méchants nazis et une organisation secrète dont je n'ai pas bien saisi l'utilité au final...
Heureusement, je suis bon public, aussi lirai-je la suite un de ces jours, mais pas dans l'immédiat. J'ai d'autres suites à lire dans un premier temps.
A suivre !
Au menu :
- La dame de Berlin
- A la croisée des mondes : Les royaumes du nord
- Le capitaine Alatriste
- Belle du seigneur
- Vacarme dans la salle de bal
- Gros-Câlin
- La ballade du café triste
- La jeune fille à la perle
- La coeur à la craie
- Les gens
Eh beh, ça fait une sacrée pile ! J'étais comme toi avant toujours à lire même en marchant, dans mon bain, jamais sous la douche c'est plus difficile, et le must de chez nec plus ultra sous un arbre, un saule pas triste, un avec les branches bien droite qui bruissent.
RépondreSupprimerBonne fin de vacances et bonnes lectures !
C'est drôle que tu parles de Capa, car lorsque je suis passé à Barcelone quelques jours, en juillet, j'ai été voir l'expo qui lui est consacrée (ainsi qu'à sa compagne, qui, elle, préférait le Rolleiflex au Leica), au musée national de Catalogne : impressionnante dans les clichés amassés, et retrouvés pour certains récemment, et l'engagement que cela représentait.
RépondreSupprimerCeci dit en dehors de toute polémique sur la véracité ou non du célèbre cliché du milicien fauché en pleine action (voir le site d'André Gunthert).
Lire en vacances : donc être toujours en vacances !
Je partage ton avis. Un roman historique doit remettre en situation ! ( Tu m'impressionnes avec cette pile )
RépondreSupprimerHaaan Boro, mais aussi Lyra (La croisée des mondes) m'ont accompagnée il y a quelques années, j'ai dévoré ces séries en quelques semaines !
RépondreSupprimerTu m'as donné envie de me replonger dedans...
Je crois que je vais rattraper mon retard dans les réponses aux commentaires avec vous !
RépondreSupprimerSandrine, plutôt d'accord ! Sauf pour le lire en marchant, trop dangereux !
Dominique, j'ai vu depuis ton article sur Capa ; j'ignorais complètement cette exposition quand j'ai écrit cet article, et n'avais pas non plus cette polémique en tête. (sinon tu penses bien que j'y aurais fait allusion !)
Paysan heureux : c'est pour ça que Dumas est LE meilleur ;) Même si je me suis bien amusé avec les aventures du Capitaine Alatriste, de Perez-Reverte. Ce sera d'ailleurs le thème de ma prochain chronique.
Pour ce qui est de la hauteur de la pile, il y a un truc : la plage ! C'est fou ce qu'on peut avaler sous un parasol ! ;)
Merci de ton passage Marion :) As-tu vu mon article sur A la croisée des mondes dans l'intervalle ? (oui, je fais un peu d'auto-promo) Bravo en tout cas pour les avoir dévoré en quelques semaines ; pour Lyra, je comprends, mais la série des Boro est un peu plus conséquente. Chapeau !