11 septembre 2001 - 11 septembre 2011 : triste anniversaire, et belle occasion pour nombre de sites, journaux et magazines de tomber dans le marronnier de la commémoration, et d'aligner les poncifs sur le fait que tout le monde se souvient de ce qu'il faisait ce jour là, où il était, comment il a réagi. Évidemment. Bel enfonçage de portes ouvertes.
Ce que j'ai choisi de retenir du 11 septembre 2001, outre un sentiment d'horreur indicible qui me fait frémir dès que je repense à ces heures passées devant l'écran, dans l'angoisse d'un événement encore plus terrifiant (il s'est passé quelques heures pendant lesquelles on ne savait pas combien d'avions avait disparu exactement), c'est un angle relativement passé sous silence par les médias : celui des libertés que nous avons perdus depuis. Pas par la faute du terrorisme, celui-ci n'a servi que de prétexte.
Grâce soit rendue au Monde, qui a publié un article sur tout ce qui a changé dans notre vie quotidienne depuis les attentats, toutes ces libertés que nous avons perdues. C'est un sujet qui me tient à coeur : j'en parlais déjà au mois de mai, ne comprenant pas la joie frénétique de certains face un évènement aussi inutile que la mort de Ben Laden : justice d'exception, surveillance accrue, alibi pour les Etats totalitaires, pour reprendre la présentation faite par OWNI d'une application recensant les législations antiterroristes adoptées au lendemain de l'effondrement des tours.
L'état d'urgence devenu permanent, les législations d'exceptions qui se banalisent, la surveillance généralisée qui ne devrait pas inquiéter ceux qui n'ont rien à cacher... on en vient à se demander dans quelle mesure le terrorisme n'a pas bon dos.
Les terroristes meurent, les menaces changent, les libertés perdues ne reviennent pas.
http://stm-own.france24.com/0911/ |
Les terroristes meurent, les menaces changent, les libertés perdues ne reviennent pas.
Je dois dire que ma petite dent contre l'info doit bien remonter à cette époque là, on nous gave comme des oies l'entonnoir dans le gosier de tout ce qui va mal, mais jamais on désamorce, jamais on apporte de solution, parfois on intellectualise, m'enfin intellectualiser un problème, ça ne l'a jamais vraiment réglé...
RépondreSupprimerJ'en suis venue à éteindre les infos (surtout hier d'ailleurs, à garder les journaux clos), de temps en temps je regarde, mais je crois qu'au fond, il faudrait faire un travail de fourmi pour que chaque homme trouve la paix en lui d'abord, ainsi il ne regarderait plus les autres de travioles, ne serait plus soumis aux peurs, tout heureux d'être serein mais bon, on ne vit pas en utopie.
PS, on ne peut plus se balader sans être filmé, dans bien des villes et pas celles ou règnent la délinquance, faut bien faire vivre les marchands qui monnayent la peur et les voyeurs, faut croire.
RépondreSupprimerEt puis tout explose l'an prochain d'abord! C'est bien la fin du monde l'an prochain non? :-P
RépondreSupprimerBen Tilu, ça dépend si Jésus est né six années ou pas après lui même (auquel cas la datation serait peut-être un poil compromise ;-))
RépondreSupprimerAucun rapport avec le sado-maso palestinien, c'est les mayas qui l'ont dit que le monde finissait en 2012 ! :-p
RépondreSupprimerMalgré toutes les critiques -au demeurant justifiées- de Sandrine, je ne pourrai me passer d'information. Tout au plus s'agit-il de bien choisir sa source, mais internet nous en donne les moyens.