Cadillac, cadillac...
Ce qu'il y a de bien dans les supermarchés, c'est qu'il n'est pas forcément obligatoire d'être attentif aux détails pour surprendre l'insolite -les moineaux dans les poutrelles, au-dessus du rayon des féculents, la dame qui monte sur le bord du meuble réfrigéré pour aller chercher le paquet de gruyère râpé le plus haut perché (il est plus frais ?), la mamie qui fonce droit devant elle avec son chariot et qui vous reprocherait presque de vous être laissé rouler sur les pieds.
Parfois, l'inattendu me tombe dessus sans que j'aie à faire le moindre effort. Cette fois, il a pris l'apparence d'un vieil homme un peu frappé, qui me mit en joie pour l'après-midi. Je l'avais bien remarqué, malgré tout, apostrophant les clients, parlant fort et tenant des propos qui me semblaient, même à distance, assez décousus, et pour tout dire incohérents. J'avais même fait un tour supplémentaire dans l'allée, pour tâcher d'écouter ce que l'énergumène racontait à un boucher imperturbable.
Mais je ne m'attendais pas à le voir arriver derrière moi à la caisse... Alors que la dame devant partait, il se lance. Mais à qui parle t-il au juste ? J'échange un regard inquiet avec la -jolie- caissière. Tout ce que j'ai retenu, c'est la phrase "Cadillac, cadillac, l'affaire est dans le sac", qui est revenue à plusieurs reprises. A vrai dire, il a commencé avec ça, et m'a demandé si je comprenais... je lui confesse mon inculture abyssale, et lui assure que je serais heureux de pouvoir replacer ses explications... Sourire complice avec la caissière.
Sa logorrhée terminée, il me demande si j'ai bien compris. Je m'empresse de lui assurer que oui, mais j'ajoute perfidement que j'aurais du mal à replacer son histoire, car je n'ai pas d'amis assez intelligents pour comprendre ça ! Et lui de répondre, le plus sérieusement du monde "vous êtes entourés par des cons !"
Sabrina -c'est du moins le nom porté sur le badge- se mord les lèvres pour ne pas éclater de rire...
Parfois, l'inattendu me tombe dessus sans que j'aie à faire le moindre effort. Cette fois, il a pris l'apparence d'un vieil homme un peu frappé, qui me mit en joie pour l'après-midi. Je l'avais bien remarqué, malgré tout, apostrophant les clients, parlant fort et tenant des propos qui me semblaient, même à distance, assez décousus, et pour tout dire incohérents. J'avais même fait un tour supplémentaire dans l'allée, pour tâcher d'écouter ce que l'énergumène racontait à un boucher imperturbable.
Mais je ne m'attendais pas à le voir arriver derrière moi à la caisse... Alors que la dame devant partait, il se lance. Mais à qui parle t-il au juste ? J'échange un regard inquiet avec la -jolie- caissière. Tout ce que j'ai retenu, c'est la phrase "Cadillac, cadillac, l'affaire est dans le sac", qui est revenue à plusieurs reprises. A vrai dire, il a commencé avec ça, et m'a demandé si je comprenais... je lui confesse mon inculture abyssale, et lui assure que je serais heureux de pouvoir replacer ses explications... Sourire complice avec la caissière.
Sa logorrhée terminée, il me demande si j'ai bien compris. Je m'empresse de lui assurer que oui, mais j'ajoute perfidement que j'aurais du mal à replacer son histoire, car je n'ai pas d'amis assez intelligents pour comprendre ça ! Et lui de répondre, le plus sérieusement du monde "vous êtes entourés par des cons !"
Sabrina -c'est du moins le nom porté sur le badge- se mord les lèvres pour ne pas éclater de rire...
...l'affaire est dans le sac !
Chroniques des supermarchés :
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Chroniques des supermarchés :
- Episode I : Choses vues au supermarché
- Episode II : Retour au supermarché
Tu donnerais presqu'envie d'aller plus souvent faire les courses au supermarché. C'est pas à moi que ça arriverait une histoire aussi drôle. Généralement à la caisse, j'hérite de la râleuse de service qui trouve que je ne vais pas assez vite, ou que mon chariot est trop plein, ou qui soupire toutes les trois secondes. Et ça me crrrrise!!!
RépondreSupprimerMais je pense qu'on est assez intelligents ici pour comprendre, si tu nous racontais tout ça ?! :-D
RépondreSupprimerSi seulement j'avais retenu son délire ! Je me serais fait un plaisir de vous le rapporter ! Il était question d'une femme, d'un homme, ou alors de deux, et d'une affaire qui est dans le sac.
RépondreSupprimerCadillac, cadillac.
(je ne sais pas à quoi vous pensez mais je pense pareil :-p )