04 mai 2009

Chronique vidéoludique

J'aime beaucoup les jeux vidéos. J'ai évoqué le sujet ici-même , il m'arrive aussi d'en parler ailleurs ; Hervé de Posuto vient de son côté d'ouvrir un blog tout entier consacré à ce sport loisir. Cela s'appelle C@rte mémoire (moi j'aurais plutôt appelé ça Fondation Posuto pour la promotion des activités vidéoludiques) et vise à "rétablir l'équilibre" en leur faveur, accusés qu'ils sont de ne pas reconnaître les dieux de la Cité, d'en introduire de nouveaux et de corrompre les jeunes gens. Tout ça alors que Socrate se contentait de rendre violent et asocial. On croit rêver.


Aiguillonné par son exemple, l'envie m'a pris d'écrire un petit quelque chose sur un jeu. Mais pas n'importe lequel : Oblivion. Apportez, je vous prie, ma cotte de mailles, mon katana et mes bottes, sellez mon cheval et préparez mes potions de voyage ; nous partons pour l'aventure.

Et fermez la porte en sortant, les sorts vont voler bas.

Nous allons passer de longues heures à explorer la belle mais parfois rude province de Cyrodiil, avec ses forêt, ses tavernes au confort spartiate mais chaleureux, ses commerçants avares et sa capitale qui illumine le monde de ses rayons. Délaissons notre manoir chèrement acquis, et partons casser la croûte et le barbare au grand air. Nous traverserons d'obscures contrées, quittant les riantes frondaisons de nos sous-bois aimés pour les cavernes putrides où se réfugient les gobelins, les nécromanciens, et d'autres créatures plus terribles encore.

La suite de l'histoire, tout le monde la connait. (comment ça non ?) Devenu grand maître de moult guildes et confréries, après avoir terrassé sous ma botte de mithrill ou foudroyé de ma puissante magie des palanquées de daedras en goguette, j'ai assisté impuissant à la transformation de notre empereur tout neuf en la chose de pierre qui se dresse désormais au milieu de notre capitale dévastée. C'était bien la peine que je me donne tant de mal pour le sortir de sa cambrousse celui là, tiens.



J'en vois qui demandent ce qu'est un daedra. Faut tout vous dire, c'est pas possible ça. Vous faites quoi le week-end, vous sortez ou quoi ? Usons d'une habile métaphore : je suis OSS 117, et les daedras, ce sont les nazis. Sans bottes, mais avec une armure et des cornes. Et qui veulent établir une sorte de Reich démoniaque pour l'éternité.

Ah, on fait moins les malins du coup.

Mais ne vous inquiétez pas, ils peuvent venir, j'ai de quoi les accueillir. Mais pas mardi, j'ai piscine au club de Sucre-Lune. Mercredi ? Ah non, mercredi je chasse le cerf avec le comte de Skingrad. De nuit bien sûr. C'est un vieux camarade, on va souvent boire des cous ensemble... Jeudi je peux pas non plus, j'ai du matos à vendre à La bourse bien remplie, mon fournisseur habituel. Depuis le temps qu'on traficote ensemble sous le nez des gardes impériaux... Vendredi, non, je serai avec des potes sur les quais. Des instructions à donner, pouvez pas comprendre. On va dire samedi alors. Je veux bien consacrer une partie de mon week-end à sauver le monde une fois de plus, mais faudra des compensations, pas juste une statue comme la dernière fois.


Et qu'on ne me dérange sous aucun prétexte dimanche, toutes ces quêtes m'ont épuisé. Tout est tortueux dans ce pays, et pas seulement les rues du vieux Leyawiin. La moindre commission dont un paysan fourbu vous charge se transforme en aventure à tiroirs, où il faut explorer toujours, interroger parfois, guerroyer souvent. On n'en finit jamais, surtout quand une quête vous en apporte d'autres, encore et encore...

Mais tel est notre destin d'aventuriers errant.

3 commentaires:

  1. Merci pour le coup de pouce-pub, camarade !
    Bon alors, comment passer après une telle chronique ? Je crois que je vais reculer et parler de Jet Set Radio à la place ! Boire des cous (sic) avec le comte de Skingard, elle est cultissime celle-là !! :)

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  2. Moi j'aime bien les habitants d'Oblivion. On leur dit 15 fois bonjour, et ils répondent quinze fois. Cette patiente amabilité devrait être enseignée, imitée, obligatoire, tiens.
    (euh... en fait, non, c'est que quand RV jouait à Oblivion, je ne tournais pas forcément la tête au bon moment dans la bonne direction..., je crois que je n'ai vu que le début des dialogues, donc. J'ai manqué quelque chose ? :-) ... ou alors je confonds avec Morrowind...)
    Super texte, sinon !
    Comme d'hab ! :-)

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  3. Bonjour camarade vidéojoueur RV ! J'essaie depuis l'autre jour de laisser un commentaire sous ton texte de Jet set radio, mais ça veut pas. Quand je clique sur le machin, le truc y s'ouvre pas comme d'hab, tu vois ce que je veux dire ?

    Je voulais juste dire que le côté coloré devait effectivement être sympa, et que j'étais tout à fait d'accord avec le gris-marron-vert-kaki de Lara Croft ! :-)

    Ecrire ce texte m'a redonné le goût de jouer à Oblivion ; j'ai même installé un mods permettant de corser un peu le gameplay vampire ;-) Maintenant, je sors aussi peu au grand jour que notre ami le Comte.

    Qui est très poli lui aussi Dame Kiki, mais bon, c'est un aristo, c'est normal quelque part. Mais c'est vrai que les uns et les autres sont d'une patience... même si je leur fait répéter 50 fois la dernière rumeur, ils ne se lassent pas. C'est beau. J'ai coupé des mages en deux pour moins que ça.

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